Court toujours...

Chapitre 18

Je fais non de la tête et du doigt je lui montre la porte, je veux qu'il parte, je suis en train de perdre tous mes moyens. Je sais que s'il part je ne suis pas prête de le revoir puisque il reprend la route mais c'est pour me préserver que je fais ça, pourtant j'en ai envie autant que lui, sinon plus. Il se lève du lit mais ne sort pas, il s'approche de moi.

- M'accordes-tu au moins un baiser, juste ça

- Et après tu me laisses tranquille ?

- Promis

Je me mets à genoux sur le bord du lit et il s'approche de moi, il se penche alors et pose ses lèvres délicatement sur les miennes, son baiser est doux au début puis il devient plus prononcé, plus profond, la langue passe la barrière de mes dents et se mêle à la mienne en un baiser fougueux, passionné plein de rage et d'envie, je me raccroche à lui, passe mes mains dans ses cheveux, je sais que je suis perdue, je ne pourrais plus me défaire de cette étreinte, mes mains caressent son dos, je me bascule en arrière en l'entrainant avec moi, il est à présent couché sur moi, je lui plante mes crocs dans son épaule, il gémis de plaisir, il écarte mon peignoir et pose sa bouche sur mon sein, j'enroule mes jambes autour de sa taille et le maintien tout contre moi, je sens son érection au travers de son pantalon, il l'enlève et me pénètre violement, je crie de plaisir, il fait des va et vient plus puissants les uns que les autres et je sens mon plaisir monter jusqu'à débordé en un orgasme fulgurant au moment même où il se lâche en moi en râlant de plaisir.

- Tu as eu ce que tu voulais, maintenant va-t'en, dis-je au bord des larmes

- C'était encore meilleur que dans mes souvenirs

- Je m'en fou je veux que tu partes ! dis-je en cachant mon visage dans un coussin

- Je n'en ai pas envie, regarde-moi

- Non je ne le veux pas

- Pourquoi ma belle Ileana ?

- Je t'aime ! Cela fait cent vingt-sept ans que je t'aime à en souffrir ! Voilà ! Tu es content ?

- Non je ne le suis pas, j'ai besoin de toi

- Besoin de moi ? Pourquoi faire ? T'en n'a pas marre de me prendre pour ton joujou ?

- Tu n'es pas cela pour moi, tu es bien plus

- Et je suis quoi ? dis-je en pleurant

- Ne pleure pas ma belle, je ne veux pas te voir triste

- C'est toi qui me rends ainsi !

- Alors je ferais mieux de partir, je ne pensais pas te faire ressentir que de la tristesse

Il se relève et se rhabille puis en m'adressant un pauvre sourire il s'en va. Je laisse alors mes larmes coulées. Bien sûr que je ne ressens pas que de la tristesse, c'est de l'amour que j'ai pour lui mais un amour non partagé hélas, je ne suis que son objet sexuel. J'ai tellement aimé être dans ses bras, de le sentir en moi, il va me falloir encore combien d'année pour que je sorte la tête de l'eau ? Je vais prendre une douche et m'habille d'une mini-jupe noir plissée aux bords en dentelle avec un bustier, je m'arrange mes cheveux puis je descends au garde-manger, une fois rassasiée je vais dans le grand salon.

Je vois Lucian mon cavalier servant qui fais mine de m'ignorer, tant pis nous aurions pu passer un bon moment ensemble me dis-je, lorsqu'on me tape sur l'épaule, c'est Madison.

- As-tu vu Dragomir ? Il te cherchait, m'informe-t-elle

- Oui nous nous sommes vus, merci