Chapitre 47

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Pdv Lauren

-Lolo, il est quelle heure ?! me cria Camila de la salle de bain.

-Douze heure vingt mon coeur ! Tu as encore dix minutes pour te préparer ! répondis-je en hurlant également.

-Ok, merci ! répondit ma copine.

-Mets pas vingt ans, Mila ! Faut faire bonne impression et être en retard, c'est pas génial pour cela ! s'exclama Dinah tout aussi fortement que nous.

-Et en plus, le repas va être froid après ! ajouta à son tour Normani.

-Oui oui, vous inquiétez pas ! assura la jeune cubaine alors qu'un bruit élevé se fit entendre à la fin de sa phrase. Mince, le sèche cheveux.

-Arrêtez de crier, on s'entend plus penser ! s'écria Ally, sa voix résonnant dans toute la maison.

-Oui pardon maman, on va plus crier, promis ! continua d'hurler la polynésienne, prenant un malin plaisir à embêter la plus âgée d'entre nous.

-Bordel, je suis à côté de toi Dinah, tu m'exploses les oreilles ! Et m'appelle pas maman !

La jeune métissée rigola légèrement après cela suivit de peu par Normani qui s'amusait de la scène. Je vis alors la petite blonde fuir la cuisine en soupirant, donnant l'impression d'être lassée par les enfantillages de nos amies mais son petit sourire en coin trahissait son amusement. Elle avait beau avoir quelques années de plus que nous et une grande maturité, dans sa tête, elle avait notre âge et était très détendue comme fille. Elle savait s'amuser et nos blagues la faisaient souvent rire. Heureusement vous me direz car avec Dinah, ces dernières s'enchaînaient et fusaient sans cesse. Mais, comme je l'avais précisé, elle était mature, responsable, polie, travailleuse, méticuleuse et toujours soucieuse de bien faire. Ces deux aspects de la jeune femme était vraiment agréable, on pouvait rigoler tout comme on pouvait parler de sujets sérieux et importants avec elle. Allycat s'arrêta juste derrière moi, se soutenant sur le canapé où j'étais assise grâce à ses bras. Je détournai mon attention de mon portable et regardai du coin de l'oeil mon amie en lui souriant. Elle même avait un grand sourire qui trônait sur son visage, comme souvent ma foi. Il était rare de la voir faire la tête après tout. La blonde prit rapidement la parole et me demanda :

-Alors, ça va, tu stresses pas trop ?

-Je suis pas très rassurée mais ça devrait aller, merci. affirmais-je en me calant un peu mieux dans le divan.

-Tu le diras cette fois-ci, rassure-moi.

-Oui, je compte pas me dégonfler aujourd'hui. Je sais ce que je veux et ce que je dois faire pour l'obtenir. lançais-je.

-Et avec ta mère, tu penses que ça va se passer comment ? questionna mon amie.

-Mal, je le sais. soufflais-je en passant ma main dans mes cheveux. Mais je m'en fiche. C'est ma vie, pas la sienne. Je suis heureuse avec Camz, je veux le faire savoir.

-T'as bien raison. dit-elle, enjouée de voir qu'enfin j'assumais sans peur mon amour pour Camila. Elle reprit ensuite. Bon, tu m'excuseras, j'ai encore un truc à régler avant que vos parents n'arrivent.

Je lui fis un signe de main en signe "d'au revoir" bien qu'Ally ne partait pas loin et sûrement pas bien longtemps. Elle me souria encore une fois et partit ensuite à l'étage, grimpant rapidement les marches. Une fois qu'elle fut partie et hors de vue, je me couchai sur le long canapé, utilisant mes mains comme soutien pour ma tête et fixant le plafond pensivement avant de souffler longuement. Aujourd'hui, un évènement important allait se produire, c'était le jour de vérité. Pour la seconde fois, Camz et moi projetions d'avouer notre relation à nos familles mais à la différence que cet essai sera le bon, je le sais. Si j'avais fini par reculer et abandonner le projet lors de notre première tentative, j'étais décidée à aller jusqu'au bout cette fois-ci, rien ne nous arrêtera, rien ne m'arrêtera. Normalement, cela devrait faire longtemps que nos familles devraient être au courant de notre couple mais j'avais trop hésité pour leur dire à l'époque et avais donc repousser ce que je considérais comme une véritable épreuve. De la même manière, j'avais imposé à ma Camzi une attente plutôt longue, avouons-le. Mais désormais, j'étais prête à faire part de notre relation à nos parents, à affronter les jugements et même ceux de ma mère. La longue séparation que Shawn avait causé entre nous m'avait fait prendre conscience d'énormément de choses. Durant ce temps et lorsque ma morosité ou mon ivresse ne prenaient pas le dessus sur mon esprit, je m'étais posée énormément de questions. Avant, je ne connaissais pas les raisons de notre rupture et j'avais mis la lumière sur beaucoup de mes torts. Notamment le fait que j'aurais dû prendre mon courage à deux mains et enfin offrir à Camila ce dont elle avait besoin en toute logique, soit l'acceptation de mes sentiments pour elle face à nos familles au moins. C'était la moindre des choses mais je ne le lui avais pas accordé. Pendant ces quatre mois, j'avais pris confiance en moi et me sentais prête à assumer face aux autres. Je n'avais jamais eu honte en qui j'étais et en notre couple mais je n'avais pas d'idée précise sur le sujet. Maintenant, j'étais fière d'être qui j'étais et d'aimer ma cubaine. J'aurais préféré accepter pleinement mes sentiments pour elle plus tôt sans avoir à passer par cette période sombre mais l'important était de l'avoir fait.

Just I love you (camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant