Chapitre 12

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Nous nous téléphonons tous les jours et le soir nous nous connectons sur Skype, cela me fait du bien de le voir.

- Nous rentrons demain après-midi, il me tarde de te serrer dans mes bras bébé

- Enfin ! Je n'en voyais pas la fin ! Tu me manques tellement

- Je t'avertis pas évite de mettre une culotte on gagnera du temps (rire)

- Au moins je sais ce qui m'attend ! (rire)

- Trois semaines à rattraper bébé, je ne vais plus te lâcher !

- Je l'espère bien !

- On m'appelle je te laisse, à demain, je t'aime bébé

- A demain mon cœur, je t'aime aussi

Le lendemain je guette son arrivée par la fenêtre de ma chambre. Je reconnais au loin leur voiture, mon cœur se met à battre la chamade, j'attends que le véhicule soit garée puis je l'appelle en lui faisant de grand signe, il lève la tête vers moi, sors de la voiture, me regarde tristement puis pars en courant vers la maison sans me dire un mot. Je ne comprends pas ce qu'il se passe mais apparemment il y a quelque chose qui cloche et cela me fais peur. Je descends les escaliers en courant et me dirige vers ses parents qui sont en train de décharger.

- Bonjour, y'a un problème avec Julien, demandais-je inquiète

- Euh je crois que c'est à lui de t'en parler, me dit sa mère d'un air grave

- Je peux aller le voir ?

- Bien sûr vas-y

Le cœur battant à tout rompre je cours vers la maison, monte les escaliers quatre à quatre et frappe à sa porte avec le poing.

- Julien c'est Laurie, ouvre-moi

- ...........

- Laisse-moi entrer s'il te plait, dis-moi ce qui ne va pas

- ...........

- Je t'en prie mon cœur ne me fait pas ça !

Il ouvre enfin la porte et les yeux pleins de larmes il me prend dans ses bras et me serre très fort, il enfoui son visage dans mon cou, m'attire à l'intérieur de sa chambre et referme la porte.

- Vas-tu me dire ce qui ne va pas ?

- Je n'y arrive pas bébé

- Essaye au moins, c'est si grave que ça ?

- Tu n'imagines même pas, dit-il tristement

- Non justement mais je commence à m'inquiéter, dis-je en le prenant dans mes bras

- C'est mon père, commence-t-il

- Qu'est-ce qu'il a ton père ?

- Il est une fois de plus muter, dit-il en plongeant son regard dans le mien

- Tu veux dire que... commençais-je en laissant ma phrase en suspend

- Tu as tout compris, je vais déménager, nous ne nous verrons plus

- Mais je ne peux pas vivre sans toi, dis-je la voix cassée par les sanglots

- Je ne le peux pas non plus

- Où pars-tu ?

- En Bretagne

- Donc je ne te reverrai plus, dis-je en me mettant à pleurer, et quand est-ce qu'est prévu le départ ?

- A la fin de l'été, nous avons encore un mois à passer ensemble, essayons d'en profiter au maximum

- Je ne compte pas te lâcher d'une semelle

- Essaye un peu pour voir, dit-il en souriant

- Julien ? C'est maman je peux rentrer ?

- Vas-y !

- Comment allez-vous les jeunes ? nous demande-t-elle

- Mal comme tu t'en doutes mais on n'y peut rien n'est-ce pas ?

- J'imagine ce que vous vivez mais vous vous en remettrez, votre vie ne commence qu'à peine

- C'est bon maman si c'est pour nous dire ça tu peux y aller !

- Julien ! Je ne te permets pas d'être grossier !

- Désolé, je voudrais simplement rester seul avec Laurie

- Ok je ne vous dérange plus, dit-elle en sortant

- Elle me gonfle à faire celle qui se soucie alors qu'elle en a rien à foutre, dit-il en colère

- Calme-toi mon cœur et occupe-toi de moi, je suis en manque de toi

Il me fait l'amour avec une tendresse comme jamais il n'avait fait jusqu'à maintenant, il me fait jouir plusieurs fois avant de prendre son propre plaisir. Nous ne sortons pas de tout le mois d'août voulant passer un maximum de temps ensemble à nous construire des souvenirs. La veille de son départ je n'arrive pas à trouver le sommeil, et je pense qu'il en est de même pour lui, c'est le constat que j'ai le lendemain lorsque je vois ses yeux cernés. Nous passons les dernières heures nous séparant, assis sur les marches de sa maison, mains dans la main, ma tête posée sur son épaule, pleurant. D'ordinaire discrets au moment de se dire adieu nous sommes dans les bras l'un de l'autre à nous embrasser devant nos parents.

- Promets-moi de me téléphoner souvent et de te connecter le soir, lui dis-je

- Je te promets bébé, je ne t'oublierai jamais !

- Je t'aime plus que tout

- Moi aussi je t'aime

- Allez, Julien on part, dit sa mère

- J'arrive !.... Je t'appelle quand je suis arrivé, me dit-il

- N'oublie pas surtout

Il monte alors en voiture et me fais signe de la main tristement, ma mère vient passer ses bras autour de mes épaules alors que je fonds en larmes.

- Ça passera ma chérie, me dit-elle gentiment

- Non maman, c'était l'homme de ma vie et je viens de le perdre

Je cours me réfugier dans ma chambre afin de pleurer toutes les larmes de mon corps. Les heures passent mais mon chagrin est toujours là, j'attends vivement d'entendre Julien au téléphone. Je reste assise par terre mon téléphone à porter de main. Une heure plus tard il sonne, c'est lui, je décroche en tremblant.

- Allo oui ?

- Coucou bébé comment vas-tu ?

- Mal tu me manques terriblement et toi ?

- Tu me manque aussi, je n'arrive pas à réaliser ce qu'il nous arrive, dit-il

- C'est comme un mauvais film, ajoutais-je

- Je ne peux pas rester longtemps au tel, mais ce soir je me connecte

- Ok alors je te dis à ce soir mon cœur, je t'aime

- Moi aussi je t'aime n'oublie pas

Je raccroche le cœur lourd, cela m'a quand même fait du bien d'entendre sa voix. J'essuie mes larmes et descend à la cuisine aider ma mère pour le repas. Après le diner je monte prendre ma douche et me mettre en pyjama puis je me mets sur mon lit avec mon ordi, j'écoute un peu de musique, Adèle, en attendant que Julien se connecte comme prévu.

You're my DestinyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant