Chapitre 34

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En fait de quelques jours, il reste pratiquement un mois, un mois de rêve et d'amour. Il est harcelé au téléphone par Audrey qui lui déverse toute sa haine, mais il ne plie pas. Seulement les meilleures choses ont une fin, il doit retourner auprès de sa femme, c'est terriblement éprouvant que de le voir faire ses bagages, je me suis habituée à sa présence, à dormir dans ses bras, de passer des soirées entière à refaire le monde.

- Je reviendrais bébé, je ne sais pas quand mais je reviendrai et je serais là pour l'arrivée de notre fils

- Je l'espère, j'ai besoin de toi surtout ce jour-là

- Je sais que parfois je ne respecte pas mes engagements mais ce jour-là tu pourras compter sur moi

- Je te crois mon cœur, je te crois

- Tu es une femme adorable, d'une grande gentillesse et pleine d'amour

- Arrête tu vas me faire rougir beaux yeux

- Je sais que c'est le moment le plus dur mais il faut que j'y aille

- J'en ai le cœur qui saigne, appelle moi à défaut de te voir

- Je te le promets, tu me manques déjà

- Allez, file sinon je te cloitre ici, dis-je en le poussant vers la sortie

- Je t'aime Laurie

- Je t'aime Julien

En effet à ma grande surprise il me téléphone un soir sur deux, cela me fait du bien d'entendre sa voix. Chez lui l'ambiance n'est pas au beau fixe, j'entends parfois Audrey hurler et nous abrégeons notre conversation. Les jours puis les mois passent, nous ne nous sommes pas revus depuis. La date fatidique approche à grand pas, je suis en congés maternité et les journées sont longues. Je me déplace avec beaucoup de mal et je suis vite épuisée, j'aurais aimé qu'il soit là, je décide de me coucher tôt puisque ce soir il n'appellera pas.

Au milieu de la nui je suis réveillée par une gêne que je ne peux définir, je me rendors puis me réveille à nouveau la douleur est un peu plus vive, mon ventre me brûle, j'allume la lumière et regarde l'heure, il est deux heures dix, j'attends de voir si cela recommence et en effet à deux heures trente, je sais qu'il va falloir aller à la maternité, je me lève difficilement et envoie un message à Julien : le travail à commencer, départ pour bientôt, je m'habille doucement et sors la valise que j'ai préparée, je reçois un message en retour : j'arrive, à cette heure-ci cela roule bien sur les routes, il ne devrait pas tarder, j'attends, j'ai une nouvelle contraction qui cette fois me fait me tordre de douleur, il n'arrive toujours pas, j'appelle alors un taxi, de toute façon il sait dans quelle maternité je vais, il me rejoindra là-bas, je prends mes affaires et descend prendre mon taxi.

Je suis presque arrivée quand je m'aperçois que dans la précipitation j'ai oublié mon téléphone sur la table. Je rentre dans le bâtiment et ne le vois pas, je suis prise en charge par l'équipe médicale qui me met dans un box pour des examens, puis on me pose un monitoring de contrôle, le travail est très avancé je passe en salle d'accouchement, je suis paniquée, je suis seule et perdue, j'ai peur, il m'avait promis, je me mets à pleurer. J'ai mal, très mal, je pousse et pousse encore jusqu'à entendre son cri, il est là, mon petit bonhomme. On le pose sur mon ventre et tout ce que je vois c'est ses grands yeux bleus et ses cheveux bruns, ma prière est exaucée, il ressemble à son père. On me demande son prénom et c'est pour moi comme une évidence, Gabriel, mon petit ange.

Il m'a dit j'arrive, mais où est-il ? Je suis inquiète, pourvu qu'il n'ait pas conduit trop vite et eut un accident, non il va arriver j'en suis sûre. Je suis dans ma chambre et on m'apporte un couffin sur roulette avec mon petit amour dedans, je le regarde, puis le prend dans mes bras et lui donne son premier biberon, il a l'air si fragile, je l'aime déjà tellement fort, personne ne me l'enlèvera !

You're my DestinyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant