Chapitre 8

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Karol — Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

Agustín — Arrête ton cinéma Karol, Ruggero m'a tout dit, ses sentiments, les baisers échangés, tout.

Je regarde le sol et reste muette lorsque j'aperçut Carolina arriver. Agustín se mis à la dévorer du regard, c'était entre autre pour ça que je le soupçonnais d'être tombé sous son charme. Tout comme leurs personnages, Nina et Gastón, ils ont de nombreux points communs. Suivant cette dernière suit Ruggero. Je lui fais donc signe de me suivre dans un endroit plus calme, où personne ne pourrait nous voir.

Karol — Alors comme ça, tu as dis à Agustín ce qui se passe entre nous deux.

Ruggero — Karol, écoute, je t'aime. Agustín est mon meilleur ami, essaie de comprendre. que je suis heureux, la personne que j'aime m'aime en retour, j'ai envie de le crier sur tout les toits !

Karol — Tu...

Je reste muette, j'étais sur le point de lui dire qu'il aurait pu me prévenir qu'il l'avait dit à quelqu'un, mais ça serait l'hôpital qui se fiche de la charité car moi-même je l'avais dit à Lionel sans en avoir parlé à Ruggero.

En entendant sa phrase je commence à rougir. "La personne que j'aime" je suis la personne qu'il aime. Rien que d'y penser me met des papillons dans le ventre instantanément, j'avance donc mon visage du sien puis l'embrasse. Entre deux baisers je reconnu une voix familière parlant au loin.

« Karol ? »

C'était Michael.

Michael restant sans voix, ne bougeant plus. Je sortis des bras de Ruggero pour aller vers mon ami qui ne bougeait plus. Une fois arrivé près de lui, ce dernier parti. Je ne voulais pas qu'il apprenne ce qu'il y a entre Ruggero et moi, pas comme ça. Je me mets à le suivre en l'appelant.

Karol — Michael, je... Je suis désolée. Je ne voulais pas que tu l'apprennes de cette manière.

Michael — Je pensais qu'on se disait tout Karol. Je pensais que j'étais un de tes meilleurs amis. Mais à ce que je vois, je me suis bien trompé. Et Lionel, il est au courant ?

Je baisse les yeux en me mordant l'intérieur de ma lèvre inférieure. Il comprit de suite que la réponse à sa question était affirmative.

Michael — Qui d'autre est au courant ?

Karol — Agustín. Ruggero lui a raconté. Je suis désolée, je t'assure que je voulais te le dire... Mais je n'aurais pas su quoi te dire car moi-même je ne sais plus où j'en suis. Michael, je suis désolée, maintenant tu le sais. Je m'en veux tellement de ne pas te l'avoir dis plus tôt, si tu savais.

J'ai les larmes aux yeux, je m'en veux tellement. Je n'ai pas beaucoup d'amis, ceux qu'on compte sur les doigts d'une main, quand on est artiste c'est plutôt rare d'avoir beaucoup de vrais amis. Alors le peu d'amis que j'ai, je ne veux pas les perdre. Le producteur nous appelle, la pause était finie. Ravalant les larmes prêtes à couler, en faisant mon plus beau sourire, je rejoins les autres.

Le soir venu. L'après-midi que je viens de passer m'a encore plus perdue dans ma relation avec Ruggero. Je sais bien qu'au bout d'un moment il faudrait dire aux autres ce qui est entrain de se passer, mais comment expliquer ce qui se passe si moi-même je ne le sais pas ? Je suis perdue, j'avais perdu l'équilibre à plusieurs reprises, j'étais déconcentrée, j'étais tout sauf bien.

Sur la route du retour, je ne dis pas un mot à ma mère, qui commençait certainement à s'inquiéter, vu que d'habitude je suis assez bavarde. En rentrant chez moi, je monte directement dans ma chambre. Je m'écroule sur mon lit et pris mon téléphone, hésitante d'appeler quelqu'un, histoire qu'on me rassure. Ma mère frappe à la porte, elle avance et se pose sur le bord de mon lit.

Mère de Karol — Karol, ma chérie, tout va bien ?

Bien sûr que non ça ne va pas bien. Je la regarde avec mon regard qui parlait de lui-même.

Mère de Karol — Veux-tu en parler ?

Malgré le fait que ma mère et moi sommes très complices, lui parler de ce qui se passe me paraît pour une raison inconnue impossible. J'ai juste besoin d'être seule et oublier ce qui était entrain de se passer avec tout le monde.

Karol — Non... Ça va aller maman. Merci pour tout. Je crois que je vais passer un coup de téléphone. J'ai besoin d'être un peu seule.

Mère de Karol — Comme tu veux ma puce. Nous mangeons dans une heure.

Elle sort de ma chambre et de même pour moi, je décide d'aller dehors. J'ai besoin de sentir l'air jouer avec mes cheveux, avoir cette sensation de liberté, du moins l'avoir un peu. Je me posae près de l'arbre et compose un numéro au hasard dans ma liste de contacts. Je ne savais pas qui j'appelais, je savais juste que j'avais besoin de parler.

« Allô Karol ? »

Je reconnais immédiatement la voix de Carolina. Je respire un grand coup pour essayer de calmer les sanglots qui était entrain de s'immiscer dans ma voix, ce qui fut malheureusement impossible. À la première syllabe, je me mis à pleurer.

Carolina — Karol ? Tu vas bien ?

Karol — Non... Je crois que je n'ai jamais autant été mal et perdue... Je crois que je n'aurais jamais dû faire ce que j'ai fais même si j'en avais envie, plus que tout.

Carolina — De quoi parles-tu, qu'as-tu fais ?

Karol — L'autre soir, Ruggero avait bu, il est venu chez moi me dire qu'il avait plaqué Candelaria... Pour moi, car il m'aime, il est am... Amoureux de moi. Et on s'est embrassé... Depuis je suis perdue. Je ne sais pas quoi penser de ma relation avec lui. Et puis, tout à l'heure, au studio, nous étions seuls, entrain de s'embrasser, et puis Michael nous a surpris et je ne savais pas quoi lui dire en ce qui concerne ma relation avec Ruggero, car je suis perdue, tout simplement. Je ne sais pas où j'en suis et ça me rend tellement mal, si tu savais...

Carolina — Je ne sais pas quoi dire Karol... Si tu veux un conseil repose-toi, tu y verras peut-être plus clair demain...

Karol — Mais comment veux-tu que j'y vois plus clair ? Ça fait plusieurs jours que c'est comme ça...

Après 20 minutes de conseils donnés par ma Carolina d'amour, la conversation se finit. Ça allait bientôt être l'heure de dîner. Carolina m'a dit que je devais me focaliser sur les choses importantes pour aller mieux et surtout que si j'avais la moindre envie de parler, que je pouvais l'appeler. Je remonte chez moi pour aider ma mère à préparer à manger avec l'intention de tout lui dire. Après tout elle pourrait peut-être me donner des conseils.

Love, x | KS & RPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant