Love, x | KS & RP

Chapitre 3

Je parvins tout juste à la colline lorsque Ruggero eut fini les derniers préparatifs.

Ruggero — Tu tombes bien, je viens de finir de tout préparer ! Assieds-toi.

23h approchant, je commence à avoir froid et bien sûr je n'avais pas pris de veste. Je le dis à Ruggero qui me propose la sienne. Quel gentleman. Ruggero

se mit à me regarder des étoiles dans les yeux accompagné d'un sourire malicieux, comme il sait si bien les faire.

Ruggero — Cette veste te va bien dis donc ! Un peu trop grande, mais bon elle te va bien tout de même !

Je me mis à rigoler nerveusement, baissant les yeux et me demandant pourquoi il me rend aussi nerveuse. Et si Lionel avait raison, si je commençais à m'attacher plus que de raison à Ruggero, ou que je commençais à avoir des sentiments pour lui ? Non, non, non, je ne veux pas. En plus il est amoureux de Candelaria. Et je ne suis pas Candelaria.

Je regarde mon portable. 23h20. Les étoiles étaient là, près de nous, un arbre illuminé par une guirlande que Ruggero avait accrochée. Cette ambiance est vraiment magique. Nous commençons à manger, les plats sont vraiment délicieux, un vrai prodige de la cuisine cet homme. Quant à moi je ne sais pas trop cuisiner, enfin si, mais juste deux-trois trucs. Après avoir fini le plat principal, Ruggero prend sa guitare pour me chanter quelque chose avant d'attaquer le dessert, un gâteau au chocolat. Je m'allonge sur l'herbe. Ruggero fit des accords au hasard, comme pour chercher de l'inspiration.

Ruggero — Je ne sais pas quoi chanter. D'habitude je chante ce que je ressens, mais là, je suis comme perturbé.

Karol (rigolant) — Par mes beaux yeux encore ?

Ruggero — Ça doit être ça. Bon, je vais chercher le dessert.

Je le regarde s'éloigner. Je suis vraiment chanceuse de l'avoir, vraiment chanceuse de vivre ce rêve éveillé avec lui et les autres personnes de Soy Luna. Candelaria ne se rendait pas compte de la chance qu'elle avait, je pense. Car même avec toutes les disputes du monde, on ne met jamais à la porte une personne aussi adorable que Ruggero. En parlant de ce dernier, je le vis revenir avec le gâteau au chocolat et le sourire aux lèvres.

Ruggero — Voici le gâteau au chocolat pour mademoiselle Sevilla !

Karol — Merci beaucoup mon cher Ruggero !

On commence à manger le dessert. C'est super bon, en même temps, je vais me répéter mais Ruggero est vraiment doué pour la cuisine, tout ce qu'il fait est un délice. Je me régale, cette soirée est vraiment parfaite.

Karol — Tu te rappelle de notre premier pique-nique ici ?

Ruggero — Oui. C'était le soir de nos premières promesses l'un envers l'autre.

Karol — Tu t'en rappelle ?

Ruggero — Comment pourais-je oublier cette soirée, elle était parfaite... Comme celle-ci d'ailleurs.

Il s'allonge et mit ses mains dessous sa tête pour pouvoir admirer les étoiles. Je fis la même chose. Les étoiles étaient magnifiques ce soir, elles brillaient de mille feux. Il avait raison : Cette soirée était parfaite. J'étais couchée dans l'herbe près d'un homme formidable, j'avais divinement bien mangé et les étoiles brillaient dans le ciel. Si j'aurais pu figer ce moment, je vous jure que je l'aurais fait. Je me mis à commencer de chantonner des paroles qui me passaient par la tête.

Karol (chantonnant) — Les étoiles brillent de mille feux, nous les contemplons tout les deux... Na na na na na... J'aime le chocolat... Na na na na na...

Ruggero (rigolant) — Tu as tout gâché avec le chocolat, ah ah !

Karol (toujours en chantonnant) — Ruggero tais-toi, na na na na na...

Je me mis à bailler. Il était désormais 00h30 et avec la journée que l'on avait eu, j'étais fatiguée. Je me relève et le dis à Ruggero, qui après s'être levé, m'aide à ranger les affaires du pique-nique. Une fois cela fait, nous nous posons sur le canapé du salon.

Karol — En fait, c'était un délice ce que tu as préparé ce soir ! Surtout le gâteau au chocolat, un vrai régal. Tu peux recommencer ce gâteau quand tu veux !

Ruggero se mit à regarder le plafond. Il avait certainement entendu ce que j'avais dis mais il ne me répondait pas.

Ruggero — Karol... Il y a quelque chose que je dois t'avouer. Quelque chose que je ne peux plus garder pour moi... Que je me dois de te dire. Karol, je...

Mon portable se mit à sonner, ce qui coupa sa phrase. Je regarde de qui venait l'appel, c'était ma mère. Il était 1h du matin et elle devait se douter que je ne dormais pas encore. Je dis à Ruggero que je devais répondre, que nous reprendrons cette conversation plus tard. Puis je pris l'appel de ma mère.

Karol — Allô ?

Mère de Karol — Allô ma puce, c'est maman, je te dérange ?

Karol — Non, pas du tout, je discutais avec Ruggero.

Mère de Karol — C'était pour te dire que je reviens dans trois jours. J'ai eu un petit imprévu avec mon rendez-vous. Il risque de s'éterniser. Mais ne t'inquiète pas, tu n'es pas seule, Ruggero est avec toi. Tout se passe bien d'ailleurs ?

Le fait de savoir qu'elle ne reviendrait que lundi me rendait triste. Mais bon, elle avait raison, je n'étais pas seule, Ruggero était là. Du moins il était là le temps que ça aille mieux avec Candelaria.

Karol — Oui, oui, tout se passe bien !

Mère de Karol — Tant mieux alors ! Je vais te laisser ma puce, il faut que je dorme, il se fait tard. Bonne nuit Karol, je t'aime.

Karol — Je t'aime aussi maman !

Une fois la conversation téléphonique terminée, je pose mon téléphone et dis à Ruggero qu'il se faisait tard et qu'avec la journée que nous avions eu, j'étais fatiguée. Il me répondit que lui aussi. On se dit donc bonne nuit et allons tout les deux dans nos chambres. Une fois dans ma chambre, je mis mon portable à charger et me mis en pyjama avant d'aller au lit et de m'endormir presque instantanément. Je me demande de quoi voulait me parler Ruggero, avant que ma mère m'appelle. Ça devait être important, vu les mots qu'il a employé. J'espère que ce n'est pas très grave.