Chapitre 1 :

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Après avoir piétiné mon cœur, Smith est parti me laissant seule, en pleure dans cette brasserie de merde. Malgré les coups de massues j'avais tenté de tenir bon et de ne surtout pas pleurer devant lui. C'était peine perdue et au bout de quelques minutes seulement le barrage avait cédé. Un torrent de sanglot m'avait emportée. Je me foutais d'être consciente d'être immonde ou de faire pitié : la douleur était trop insoutenable. Je savais que mes larmes rendait Smith très mal à l'aise et il s'est d'ailleurs enfui peu après. Je lui ai demandé pourquoi. Certes nous ne nous étions pas vu cet été mais pas de quoi rompre pour ça. Il m'a juste répondu que tout était différent depuis quelques temps et que j'ai du m'en rendre compte. Sauf que non. Notre relation n'est plus tout à fait la même qu'au lycée mais c'est dans l'ordre des choses d'évoluer non ? J'étais toujours folle amoureuse de lui moi. Il a même eu le culot d'ajouter qu'il commençait à se lasser de nous. J'avais juste envie de lui crier : « Alors essai de faire de quelque chose au lieu de baisser les bras. ». Lorsque la crise a commencé à se calmer j'ai décidé d'en profiter pour rentrer chez moi. Enfin dans mon petit studio tout douillé que j'adore. Tout est de couleur pastel et bien rangé. En arrivant je me laisse tombé au sol et laisse la douleur s'emparer de tout mon être. Je reste en mode déprime et chagrin d'amour des jours durant. Plongée sous ma couette je résiste à l'envie de lui envoyer des sms toutes les heures. J'écoute des chansons d'amour plus tristes les une que les autres. Au bout d'une troisième jour, je ne tiens plus. Je lui écris. Je veux savoir si il y a quelqu'un d'autre. Il répond que non. Dans un quoi de ma tête, je me demande pourquoi la plupart des gens pensent qu'une autre personne est toujours responsable de leur malheur. Le cinquième jour il est temps d'aller à la fac pour la rentrée. Je fais le stricte minimum au niveau de mon apparence. Même ma passion n'arrive pas à bout de mon calvaire. La cartographie, la géologie et même les tableurs ne parviennent plus à amoindrir ma peine alors que ça a toujours étaient mon plus grand réconfort. A part Smith. Tout ce que je vois, tout ce que j'entends me rappel à lui. Comme si l'univers entier ne voulait pas que je tourne la page. Je ne sors plus, ne mange presque plus et ma lave qu'en cas d'extrême urgence. En résumé je suis un gros zombie. Je n'ai aucune nouvelle. J'ai l'impression d'être passée du stade de capitaine de l'équipe à remplaçant en quelques secondes. Il m'a exclue de sa vie irrémédiablement. Mes amis tentent de me soutenir mais je ne les laisse pas m'approcher alors ils n'ont d'autre choix que de me laisser en paix. La troisième semaine je décide que j'en ai marre de tout ça. J'ai toujours aussi mal mais les cours se sont révélés prenant et je m'investis à fond dedans. J'ai envie de récupérer ma vie ! Je ne suis pas née le jour où Smith est entré dans ma vie alors il n'y a pas de raison que je meurs le jour où il en sort. Tout ceci est bien plus facile à dire qu'à faire mais c'est étrangement réconfortant rien qu'essayer d'y croire. Je me dis que terminer mes vacances chez mes parents peut-être salutaire. Ni une des deux j'organise mon retour au source.

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