Le lendemain, quand les enfants se rangèrent autour de Léonce, il commença gravement : « Mes amis, je sais que vous voulez savoir le nom de mon histoire : elle s’appelle de deux noms terribles…
— Ah ! mon Dieu ! s’écria Jeanne.
— Ne t’effraye pas, Jeanne, reprit Léonce, les loups et les ours dont je vais parler sont heureusement bien loin de nous ; ils vivent dans la Lithuanie, pays qui appartient à la Russie, et mon histoire s’appelle : LES LOUPS ET LES OURS. Écoutez bien et ne m’interrompez pas.
MARGUERITE, riant . — Quel drôle d’air tu as ?
LÉONCE. — J’ai l’air que j’ai toujours.
MARGUERITE. — Non, non, tu as un air grave comme si tu allais nous juger et nous condamner.
LÉONCE, gaiement . — En effet, je vous condamne à entendre mon histoire, après vous avoir jugés dignes de l’écouter.
ÉLISABETH. — Ah, ah, ah ! très joli ! Nous écoutons.
LÉONCE. — Il y avait une famille qui vivait en Russie dans une belle et agréable province du Midi : cette famille n’était pas nombreuse ; il y avait le père, la mère, trois fils, deux filles et une sœur imbécile.
SOPHIE. — Tu appelles cela pas nombreux ? Combien t’en faut-il donc ?
LÉONCE. — Sophie, Sophie, j’ai dit de ne pas m’interrompre… J’appelle cette famille peu nombreuse pour la Russie ; car, dans ce pays, il arrive souvent qu’une famille est composée de douze ou de quatorze enfants.
HENRIETTE. — Ah ! quelle bêtise !
LÉONCE. — Pas bêtise du tout, puisque j’ai une tante russe qui a eu dix-sept enfants. Voyons ! silence à présent ! Cette famille devait aller en Lithuanie pour passer quelques mois près d’un vieux grand-père très malade.
JEANNE. — Qu’est-ce qu’il avait ?
LÉONCE. — Une hydropisie, c’est-à-dire une enflure énorme du ventre, qui se remplit d’eau et qui vous étouffe. Ils allaient donc en Lithuanie ; la neige couvrait déjà la terre ; on avait mis la grande voiture, qui contenait toute la famille, sur des patins.
HENRI. — Qu’est-ce que c’est, des patins ?
LÉONCE. — Des patins sont des traîneaux sur lesquels on attache les voitures quand il gèle et quand il y a de la neige. Ne m’interrompez plus, vous me dérangez ; je ne sais plus où j’en suis…
On avait mis la grande voiture sur des patins ; on y avait attelé huit bons chevaux, et on n’allait pas très vite, parce que la course était longue et qu’on ménageait les chevaux pour la traversée de la forêt. Une fois arrivé à la forêt, le cocher devait fouetter les chevaux et marcher vite, pour ne pas donner aux bandes de loups le temps de se rassembler et de les poursuivre : car il faut vous dire que les forêts de ces pays sont pleines de loups. Quand on en rencontre un, deux, trois même, on s’en moque, parce que les loups sont poltrons et qu’ils n’osent attaquer les voitures que lorsqu’ils sont en bandes.
On arrive à la forêt ; le cocher arrête ses chevaux quelques minutes, leur donne de l’avoine, leur remet leurs brides et entre dans la forêt. Les chevaux trottaient, galopaient, allaient bon train ; le cocher se réjouissait de n’avoir plus qu’une demi-heure à faire pour sortir de la forêt, lorsqu’on entend un hououou ! très éloigné.
« Les loups ! crie le cocher ; les loups !
— Fouettez les chevaux, Nikita, s’écria le maître, nommé M. Bogoslafe, fouettez ferme ; tâchons de sortir de la forêt avant que les loups nous aient rejoints. »
Le cocher fouette ; les chevaux, tremblants eux-mêmes, vont comme le vent. Les hurlements se rapprochaient pourtant ; la peur donnait des ailes aux chevaux. Nikita se retournait de temps en temps ; il ne voyait pas les loups ; mais une fois, après s’être retourné, il crie :
« Les voici ! je vois une masse noire dans le lointain ; il y en a plus de cinq cents.
— Nous sommes perdus ! dit M. Bogoslafe.
— Non, mon cher maître ; nous pouvons encore être sauvés, si Dieu nous protège. Je connais une grange à cent pas d’ici. Si la grande porte est ouverte, nous sommes sauvés. »
Et, fouettant les chevaux avec une nouvelle vigueur, il les dirige vers la grange, dont la grande porte restait heureusement ouverte pour laisser aux voyageurs la facilité d’entrer et se mettre à l’abri des loups, qui ne tardaient ordinairement pas à se disperser. Les hurlements des loups devenaient de plus en plus distincts ; la masse noire avançait toujours ; Nikita touche à la grange, y entre ventre à terre ; les chevaux s’abattent en touchant le mur de leur front. Nikita les laisse se débattre, saute à bas de son siège et se précipite pour fermer les deux battants ; il en ferme un, les loups approchent ; il pousse l’autre et met les verrous juste à temps pour empêcher les loups de se précipiter dans la grange. M. Bogoslafe avait ouvert la portière et était descendu de la voiture pour aider Nikita à barricader solidement la porte, de manière que les loups ne pussent en forcer l’entrée. La grange était grande, peu éclairée, car on avait fait les ouvertures petites et très hautes pour que les loups ne pussent pas y pénétrer. Quand toute la famille fut un peu remise de sa frayeur, tous se jetèrent à genoux pour remercier Dieu de les avoir sauvés ; ensuite le maître embrassa Nikita et lui dit avec émotion :
« Mon ami, c’est toi après Dieu qui nous a sauvés. Et si Dieu permet que nous sortions vivants d’ici, je te donnerai ta liberté et je te ferai une pension pour que tu puisses vivre sans servir. »
Nikita se mit à genoux, baisa la main de son maître, essuya ses yeux du revers de sa main et alla vers ses chevaux pour les dételer et les arranger. Les pauvres bêtes étaient encore tremblantes de la frayeur que leur causaient les hurlements des loups, de la vitesse de leur course et de la violence de leur chute. Pendant que Nikita arrangeait la litière des chevaux avec la paille qui était entassée dans un coin, M. Bogoslafe faisait sortir sa femme et ses enfants de la voiture, dans laquelle ils avaient voulu remonter, s’y croyant plus en sûreté contre les loups.
« Examinez bien cette grange, leur dit-il, et voyez comme elle est solidement bâtie : les loups ont beau gratter et sauter, ils ne peuvent y faire de trou. »
Mme Bogoslafe et ses enfants se laissèrent enfin persuader, et firent le tour de la grange pour s’assurer qu’il n’y avait aucun passage possible pour les loups.
« Combien de temps devrons-nous rester ici ? demanda Mme Bogoslafe.
— Je ne sais, répondit le mari ; nous ne pourrons sortir avant le départ des loups ; j’ignore quelles sont leurs habitudes dans ces occasions. Que penses-tu, Nikita ? Combien de temps allons-nous être entourés par les loups ?
— Quand ils ont poursuivi des gens qui leur échappent, maître, ils ont l’habitude de ne pas les quitter si promptement. Demain ils seront encore là, à moins qu’ils ne se mettent à la poursuite de quelque autre voyageur qui pourrait être moins heureux que nous.
— Tu crois, Nikita, que nous devons passer la nuit dans cette grange ?
— Oui, maître ; je serais bien étonné que les ennemis nous laissassent tranquilles avant demain.
— Et comment allons-nous faire ? Hommes et chevaux nous n’avons ni à boire ni à manger.
— Pardon, maître, la nourriture ne manquera pas : j’en ai rempli les deux grands coffres de la voiture ; et quant à la boisson, il doit y avoir ici une citerne : on a toujours soin d’en faire une dans ces granges qui doivent servir de refuge contre les loups.
— Mais tes chevaux, que leur donneras-tu ?
— D’abord, maître, j’ai un grand sac d’avoine sous le siège, et puis les pauvres bêtes n’ont guère envie de manger, elles ont trop peur. Pour ce qui est du coucher, il ne manque pas de paille dans ce coin. Non, non, nous ne manquerons de rien. »
Les enfants de Mme Bogoslafe finirent par se rassurer un peu ; vers le soir ils demandèrent à manger ; Nikita tira les provisions de dedans les coffres de la voiture ; il étala une couche de paille dans le coin le plus éloigné des chevaux, apporta et plaça à côté des pâtés, des viandes froides, des gâteaux, du vin, de la bière, et tira de l’eau d’une citerne qu’il avait trouvée dans un autre coin du bâtiment.
On se mit par terre sur la paille et on mangea de bon appétit, quoique silencieusement. M. Bogoslafe donna à Nikita le reste des provisions. Il mangea peu et rangea soigneusement ce qui restait.
« Il faut être économe, dit-il, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Si les loups s’entêtent à rester près de la grange, il n’y aura pas trop des provisions que nous avons, et même… qui sait ?… »
Quand la nuit fut venue, le nombre des loups semblait avoir augmenté, à en juger par la force de leurs hurlements. M. et Mme Bogoslafe et leurs enfants s’étaient étendus sur la paille en se couvrant de leurs pelisses. Nikita ne se coucha pas ; il veilla pour entretenir le feu qu’il avait allumé.
Quand le jour parut, les hurlements des loups diminuèrent. Nikita appliqua une échelle contre le mur pour grimper jusqu’à une des fenêtres et voir s’il restait encore des loups. Il vit avec épouvante que les loups avaient établi leur domicile près de la grange ; ils étaient étendus sur la neige de tous côtés ; Nikita en compta cent vingt-trois ; le reste
était caché par les arbres. Le brave homme descendit de son échelle tout triste.
« Eh bien, Nikita, lui dit M. Bogoslafe, tu n’as vu rien de bon, ton visage le dit assez.
— Ils sont là, maître, et ils y resteront… J’ai quelque chose à vous proposer, maître : c’est une chance à courir… Il faut sacrifier les chevaux.
— Et à quoi nous servirait ce sacrifice ? Huit chevaux ne peuvent apaiser la faim de quatre à cinq cents bêtes féroces. Et comment partirons-nous sans chevaux !
— Vous n’en manquerez pas, maître, si vous voulez m’écouter. Les chevaux ont bien bu et bien mangé, ils sont bien reposés ; je les mettrai dehors à coups de fouet ; je n’en garderai que deux, vous allez voir pourquoi. Les chevaux, effrayés à la vue des loups, se mettront à courir du côté de la maison, par où nous sommes venus ; tous les loups se mettront à leur poursuite ; quand ils seront loin, je prendrai le cheval qui sera resté et je courrai à la ville voisine, où je demanderai une escorte et des chevaux pour vous ramener. Si je ne suis pas revenu avec l’escorte à la fin de la journée, alors, maître, vous monterez l’autre cheval et vous aurez, Dieu aidant, une meilleure chance que moi.
— Excellent homme ! dit M. Bogoslafe, ton plan est bon, mais tu en seras la victime, et je ne puis accepter ton dévouement : c’est moi qui partirai le premier.
— Non, maître, car c’est là où sera le danger si les loups ne sont pas tous assez éloignés ; il y a toujours des traînards parmi eux. Vous êtes le maître, vous devez rester près de madame et des enfants ; moi je suis le serviteur et je dois chercher à nous sauver tous. D’ailleurs, maître, l’idée est à moi, j’ai le droit de l’exécuter.
— Va, mon brave Nikita, et que Dieu te protège. »
Nikita ôta son chapeau, fit un grand signe de croix, détacha six chevaux, les plaça près de la porte.
« Entrouvrez la porte, maître. »
M. Bogoslafe ouvrit la porte suffisamment pour le passage d’un cheval. Nikita donna de grands coups de fouet aux chevaux, qui se précipitèrent dehors ; il referma vivement la porte et la barricada. Dès que les chevaux furent dehors, des hurlements s’élevèrent, les loups se précipitèrent de tous côtés sur les chevaux, qui se mirent à courir, comme l’avait prévu Nikita, dans le chemin qu’ils avaient parcouru la veille. Toute la bande hurlante se mit à leur poursuite. Quand on n’entendit plus rien, Nikita sauta sur un des chevaux restants, salua son maître, fit un signe de croix et se dirigea vers la porte.
« Ouvrez, maître ! et que le bon Dieu vous bénisse, vous, madame et les enfants. »
M. Bogoslafe fit aussi le signe de croix, ouvrit la porte et la referma sur ce fidèle serviteur qui payerait peut-être de sa vie son dévouement à ses maîtres. M. Bogoslafe écouta, mais n’entendit (vignette) rien que le galop du cheval, puis quelques hurlements éloignés, puis rien. Deux heures se passèrent dans la plus vive inquiétude. On n’entendit plus aucun bruit ; une troisième heure se passa, rien encore.
« Je vais partir, dit M. Bogoslafe : notre pauvre Nikita a sans doute été dévoré par les loups.
— Attendez encore, lui dirent sa femme et ses enfants. Une heure encore ! »
M. Bogoslafe attendit une heure et se prépara à partir malgré le désespoir et la terreur de sa femme et de ses enfants. Il allait monter à cheval, lorsqu’un bruit étrange l’arrêta. « Encore une bande de loups ! » dit-il.
Le bruit approchait. Des hourras, des cris de joie rassurèrent la malheureuse famille, qui devina sans peine que c’était l’escorte amenée par Nikita. « La porte, maître ? » cria Nikita d’une voix triomphante.
La porte s’ouvrit ; le maître se jeta dans les bras de son serviteur et l’embrassa comme un frère ; Nikita était rayonnant. On attela huit chevaux frais et vigoureux à la voiture ; la famille Bogoslafe y monta ; Nikita prit sa place sur le siège, et la voiture partit au galop, suivie et entourée d’une escorte de deux cents cavaliers.
On arriva sans autre accident chez le vieux grand-père, qui fit distribuer à l’escorte de l’eau-de-vie et de l’argent. Nikita reçut le jour même sa liberté et une somme d’argent considérable. Il demanda à son maître de rester cocher à son service : « Vous êtes un bon maître, dit-il, je suis heureux près de vous. Que ferais-je si je vivais à rien faire ? Je m’ennuierais et je ferais peut-être des sottises. »
Nikita resta donc chez M. Bogoslafe jusqu’à sa mort, et y fut traité en ami plus qu’en domestique.
« C’est fini ! dit Léonce en s’essuyant le front. Comme cela fait chaud de raconter des histoires !
PIERRE. — Est-ce que tu l’as inventée ?
LÉONCE. — Pas tout à fait ; j’ai lu une histoire de ce genre, que j’ai arrangée en la racontant.
ÉLISABETH. — Elle est bien intéressante et bien terrible, comme tu le disais. Mais où sont les ours ? Je n’en vois pas un seul.
LÉONCE. — Je crois bien, c’est une autre histoire. Mais celle des loups a été longue, je suis fatigué.
JACQUES. — Mais tu nous la raconteras demain ?
LÉONCE. — Oui, si cela ne vous ennuie pas.
CAMILLE. — Comment peux-tu croire cela ? Tu racontes si bien !
LÉONCE. — Après moi, c’est le tour de Jeanne.
JEANNE. — Ah bien ! Je ferai comme Henri, je pleurerai.
SOPHIE. — Par exemple ! si tout le monde pleure au lieu de raconter, nous n’aurons pas d’histoires.
JEANNE. — C’est trop difficile de raconter ; je n’ai rien dans la tête et je ne me souviens de rien d’amusant.
SOPHIE. — Tu feras comme moi, tu conteras une histoire bête.
JEANNE. — On se moquera de moi comme on s’est moqué de toi ; crois-tu que ce soit agréable ?
SOPHIE. — Tant pis pour ceux qui se moquent. On se venge en se moquant aussi.
JEANNE. — C’est que je ne veux pas me moquer, cela me fait de la peine ; je n’ai pas autant d’esprit que toi.
SOPHIE. — Ce qui veut dire que tu es meilleure que moi. Il ne faut pas avoir d’esprit pour se moquer, mais seulement un peu de méchanceté.
MARGUERITE. — Tu es donc méchante, toi ?
SOPHIE. — Je crois que oui ; demande à Camille.
CAMILLE. — Non, Marguerite, elle n’est pas méchante, mais un peu malicieuse et trop vive.
MARGUERITE. — Eh bien, sais-tu ce que je pense, moi ? que c’est très agréable d’être malicieuse, parce qu’on amuse tout le monde. Sophie est très amusante.
CAMILLE. — C’est vrai, mais elle fait de la peine quelquefois, et il vaut mieux ne pas amuser et ne jamais chagriner personne.
SOPHIE. — Camille a raison : j’ai souvent des remords d’avoir taquiné et peiné mes cousins et cousines, et c’est désagréable d’avoir des remords.
JEANNE. — En quoi est-ce désagréable ?
SOPHIE. — Parce qu’on sent qu’on a été méchant ; on voudrait demander pardon, et on a honte. On ne sait comment faire, et on est triste.
JEANNE. — Moi, je ne serais pas si bête. Si j’avais fait une méchanceté, je demanderais vite pardon et je ne recommencerais pas.
SOPHIE. — Tu as raison ; je tâcherai de le faire une autre fois.
LÉONCE. — Ha ! ha ! ha ! c’est très joli, cela ! Tu veux donc être méchante, puisque tu dis qu’une autre fois…
SOPHIE. — Tu m’ennuies, toi, avec tes réflexions. Dis-nous plutôt si les pauvres chevaux lâchés ont été mangés par les loups.
LÉONCE. — Je n’y ai pas pensé ; faut-il les faire manger ?
JACQUES. — Non, non, ces pauvres bêtes ! Il faut les sauver.
LÉONCE. — On ne peut les sauver tous. Il y en a quatre qui sont revenus chez eux, et deux qui ont disparu, ce qui doit faire croire que les loups les ont mangés.
JACQUES. — J’en suis fâché ; puisque c’est toi qui composes l’histoire, tu peux bien dire qu’ils sont revenus tous les six.
LÉONCE. — Mais ce serait peu probable. Juge donc, cinq cents loups qui poursuivent six chevaux, il faut bien leur en laisser dévorer deux.
HENRIETTE. — Oh non ! oh non ! Léonce, je t’en prie, sauve les tous.
LÉONCE. — Je veux bien. Alors pour la fin de l’histoire, je dis que les chevaux avaient une telle vigueur, grâce aux soins de Nikita, qu’ils sont parvenus à mettre les loups en fuite en leur cassant la mâchoire par leurs ruades quand ils approchaient de trop près. Et puis j’ajoute encore que deux régiments ont été envoyés contre les loups ; qu’ils les ont entourés et fusillés tous, de sorte qu’il n’en est pas resté un seul en vie, et que les corbeaux, les vautours et les éperviers ont dévoré leurs cadavres ; ainsi on n’a pas eu à craindre la peste dans le pays. J’espère que tout le monde est content de cette fin si heureuse. »
Les enfants se mirent à rire et attendirent le lendemain avec impatience pour entendre de nouvelles histoires.
VOUS LISEZ
Les Bons Enfants
ClassicsPAR MME LA COMTESSE DE SÉGUR NÉE ROSTOPCHINE Les Bons Enfants raconte l'histoire de Sophie, qui, avec ses deux frères Léonce et Arthur, ont des idées qui tournent toujours à la catastrophe. Malgré cela, leurs cousins sont avec eux pour passer les va...