sept

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Ça avait un goût d'alcool, de sel et d'eau fraîche, quand t'as posé pour la première fois tes lèvres sur les miennes en une délicieuse caresse ; tu t'es reculé de quelques pas et j'avais peur de lire du regret dans l'océan agité de tes iris, mais t'as seulement passé ta langue sur tes lèvres roses avant qu'tu ne me saisisses la nuque et les presses à nouveau sur les miennes, hâtif, avant que mes doigts ne viennent se perdre dans tes boucles enflammées, avides. Ça avait un goût d'alcool et j'pouvais entendre tes amis de l'autre côté de la porte et la musique forte étouffée, mais j'm'en foutais. J'voulais t'embrasser jusqu'à ce que tes lèvres explosent, j'voulais te presser contre mon corps jusqu'à l'étouffement, et tandis qu'nos langues se livraient une bataille sauvage, nos mains ne semblaient plus savoir où aller, que saisir, qu'agripper, elles couraient dans tes cheveux, dans ma nuque, dans le dos, harponnaient nos chemises, en tordaient le tissu, elles voulaient retenir, griffer, caresser, elles happaient, se hâtaient, déshabillaient.

« Mon amour, ceci est une lettre d'excuse... »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant