dix

299 46 2
                                    

Tu t'souviens de cet après-midi passé à flâner dans les rues de notre chère capitale ? Tu m'tenais la main, fier, en léchant ta crème glacée, défiant du regard le monde :

« Regardez, vous autres, qui je tiens par la main ! Regardez-moi marcher à ses côtés ! Regardez-moi rire sous ses baisers mouillés, sourire quand sa tête vient se poser sur mon épaule ! Regardez qui il est, ce grand brun qui reçoit mes étreintes ! Regardez de quel sexe il est et défiez-moi, si vous l'osez, défiez-moi de m'en séparer ! »

semblais-tu hurler à la rue.

Et comme j'étais heureux ! Dieu, qu'ça me rendait heureux ! J'avais envie d'enserrer ta taille et de te faire tourner dans les airs, là, au milieu d'la chaussée, en hurlant à mon tour qu'jamais ils ne pourraient nous briser, qu'jamais leur haine ne pourrait me faire de mal, parce que dans tes bras, mon étoile, j'me sentais invincible, parce que dans tes bras, mon amour, rien ne pouvait m'atteindre.

« Mon amour, ceci est une lettre d'excuse... »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant