douze

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L'arcade sourcilière était ouverte en une horrible plaie, d'où le sang, rouge et épais, s'échappait pour venir coaguler dans les sourcils roux. De la pommette tuméfiée, colorée d'ocre et de rouge, jusqu'à la commissure, courait une longue entaille qui barrait la joue ; le sang avait séché tout autour, recouvrant les tâches de rousseur d'une croûte immonde et brune. L'œil était si gonflé que l'on ne pouvait plus distinguer l'iris bleutée : c'étaient deux boursouflures qui remplaçaient maintenant les paupières, violacées, qui rendaient la figure affreuse. Le visage était bouffi, la lèvre fendue, le nez écrasé, tordu. Recroquevillé sur lui-même, le corps était, lui, recouvert de bleus rouges et violets ; jamais je ne pourrais me sortir de l'esprit cette vision immonde, ce sang séché, ces larges ecchymoses, mais encore moins les gémissements sourds qui s'échappaient de cette carcasse tremblante.

"Mon amour, que t'ont-ils fait..."

« Mon amour, ceci est une lettre d'excuse... »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant