Ce que j'aimais par dessus tout, c'était sentir tes lèvres chaudes suçoter la peau de mon cou ; tu m'disais que tu me faisais tien, tu murmurais que je t'appartenais, et moi je soupirais d'aise en agrippant tes boucles folles. On possédait la nuit, les heures sombres où les draps blancs se froissent sous les corps pressés, à défaut de pouvoir se posséder le jour, parce que la peur te tordait le ventre. T'étais effrayé que l'on nous surprenne, alors c'étaient des baisers volés, des regards tristes et des caresses furtives, et quand mes lèvres goûtaient les tiennes au détour d'un couloir vide, ta langue avait un goût de regrets salés ; mais tu avais raison, mon amour, ils ne devaient pas savoir.
VOUS LISEZ
« Mon amour, ceci est une lettre d'excuse... »
Short StoryOù un jeune homme confie son amour brisé à une lettre. - fini et corrigé -