Ange et loup ?! (EN PAUSE)

Chapitre 16

(Point de vue d'Elena)

Jayden est blessée, mourante... De même que mon Archange. Moi-même, je suis blessée. Je sais que Daegan va s'en sortir. Ses soldats sont arrivés à temps et ont pu lui procurer l'antidote. Mais Jayden, même si elle a quatre cents ans, est toujours jeune. Je m'inquiète pour elle mais puissante comme elle est, elle devrait s'en sortir. En ce qui me concerne, je suis un ange et compagne d'un Archange. De plus, j'ai déjà vécu pire que ça. Je devrais donc m'en sortir aussi. Mon esprit divague mais je reste inconsciente.

Flashback

Je suis âgée, très âgée.... Pas aussi âgée que Daegan mais assez pour pour avoir vécu d'innombrables événements. Mes parents ne sont pas Archanges mais ils sont très respectés. A l'époque, mes parents me méprisaient. Les naissances angéliques sont rares. Quand un bébé naît, il est souvent chéri et bien accueilli. Mais mes parents sont des exceptions à la règle. Ils m'ont battues régulièrement, que j'ai enfreint une règle ou pas. Ils m'ont battue, que ce soit en privé ou en public.

J'ai malgré tout été respectée par le peuple de es parents, leur amis mais pour certains, je suis une proie facile. Mais ils ont tort. Je me suis endurcie et je leur règle leur compte en moins de deux secondes. Je porte en moi mes cicatrices mais comme les anges finissent par guérir, mon dos est impeccable. Aucune trace pour prouver la cruauté de mes parents.

Il y a peu, j'ai été victime d'une énième séance de fouettage, sans aucune raison cette fois-ci. Habituée, il ne m'a fallu que quelques heures pour récupérer. Mais pas mon dos. Dans ces cas-là, je suis obligée de porter une robe qui laisse entrevoir mon dos, mes marques. N'en ayant plus honte, je me promène dans le village lorsque je tombe sur deux anges qui se disputent. Décidée à intervenir, ne me doutant pas que je suis observée, je m'interpose entre eux.

-Assez messieurs ! Ne pouvez-vous pas vivre en paix ? Je leur dis.

Ils m'ont tout deux regardée et reconnue. Ils m'ont crachée au visage. Je suis restée stoïque mais ils ne comptent pas en rester là. Un des deux attrape mes ailes et les tient fermement. L'autre s'apprête à me frapper. Les ailes sont l'endroit le plus sensible pour les anges. Passant outre la douleur, je fais un cumulet arrière et c'est l'autre qui se ramasse le coup de poing. Hébété, il regarde son comparse s'écrouler par terre. Il m'attaque de nouveau mais je lui fais un croche-pied suivi d'un coup de poing et il tombe vite par terre rejoindre son camarade.

Hélas, cet événement n'est pas passé inaperçu. D'habitude, mes parents attendent que je guérisse mais pas cette fois-ci. Et ils décident de faire ça en public. Ils m'attaquent, bras et jambes écartelés, de même que pour mes ailes. A présent, je ne crie même plus. Cinquante coups de fouet... Et c'est au tour de mon père de me fouetter. Il adore viser entre mes ailes, là où ça fait le plus mal. Il commence et je ne crie pas. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux et de laisser de temps en temps un gémissement s'échapper de mes lèvres.

Je veux leur montrer que malgré tout, je suis forte. Certes, cela fait horriblement mal mais je sais résister. C'est que je fais. De la sueur coule de mon front et je suis sur le point de m'évanouir lorsque les coups s'arrêtent. On me libère de mes liens et je tombe dans les bras de celui qui m'a libérée. Je relève la tête et reconnais cet homme. J'ai pu l'apercevoir lors de sa visite, il y a tant d'années. Il était venu de loin pour parler avec mes parents.

Je veux m'extirper tant bien que mal de ses bras et, me voyant gigoter, il me repose par terre. Je me mets agenouillée par terre, pour présenter mes respects. Je souffre mais je ne peux lui manquer de respect.

-Archange Daegan.

Ma voix est pitoyable mais il n'en a cure. Il s'agenouille à ma hauteur et me remet debout. Il place une main sous mon menton pour que je le regarde dans les yeux. J'ai fini par le faire mais ses cheveux noirs m'empêchent de voir ses yeux. Je ne peux m'empêcher de passer mes mains dans ses cheveux pour les mettre en arrière. Me rendant compte de ce que je fais, je dis :