Pendant de longues, très longues années, j'eus la peur au ventre; une peur certaine qui te ronge les entrailles.
Les guerres ravageuses alimentent les cauchemars des enfants aux fonds de leur lits, qui pleurent, hurlent, prient pour que ce rêve absurde s'arrête, et enfin puissent voir leurs esprits s'apaiser.Aujourd'hui j'essaye à mon tour de chasser définitivement les affreux souvenirs de la guerre, de ne pas replonger dans ces cauchemars atroces qui ont longtemps hantés mes nuits, d'arrêter d'entendre crier les femmes la nuit dans mes rêves qui appellent souffrantes leur fils et leur mari.
J'ai choisi, choisi une solution, celle de fuir, partir, d'abandonner ... Et de prendre un nouveau départ.