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- Je t'ai trouvé ! Robe Steven, tu es Deathcore ! Mon harceleur, je t'ai trouvé. ET J'AI gagné, numéro 2 !!

Elle était fière et arborait un large sourire victorieux devant la mine hilare de Robe. Il explosa de rire se qui déstabilisa un moment Aurélie. Elle fronça les sourcils.

- Allé ! Avoues que c'est toi ! J'ai gagné !

Il approcha son visage encore plus près du sien à tel point qu'Aurélie sentit son souffle sur sa peau douce. Il sourit et rit une dernière fois.

- Pourquoi ris...

Il posa ses lèvres sur ses lèvres, volant un baiser fièrement. Elle écarquilla les yeux, rejoignant son frère et son amie dans une expression effarée. Elle rougit et cria un peu.

Il enleva ses lèvres de celle d'Aurélie toujours en souriant et lui glissa à l'oreille sensiblement et moqueur.

- Je ne suis pas celui que tu cherches chérie.

Il se redressa et tourna le dos pour avancer à l'opposer et leur fit un signe de la main. Aurélie était figée si bien que Lisa dut presque la giflée pour qu'elle se "réveille". Mais même après ce petit coup qui résonna, Aurélie ne lâchait pas l'homme des yeux.

Elle serra les poings et se tourna pour donner un violent coup sur son casier. Elle posa son front sur la partie froide. Sa tête lui faisait horriblement mal et le froid l'apaisait au moins un peu. Lisa posa sa main sur son épaule gauche et son frère sur la droite.

Ils essayaient de lui remonter le morale, d'essayer de l'aider. Tandis qu'elle, elle s'en voulait d'avoir été aussi idiote... D'avoir cru tout de suite que c'était lui... De ne pas avoir cherché d'information sur cet homme avant de se jeter dans la gueule du loup.

Elle tapa une autre fois. Elle s'en voulait tellement... mais quelque part son âme de joueuse était contente que ce ne fut pas lui même si elle avait mal à son égo.

Elle sourit et dit à l'intention de son frère.

- Ce n'était pas lui... mais il doit avoir un lien... Il en a un... sur.

Le fait qu'il n'ait pas péter un câble quand elle a commencé à l'agresser, qu'il n'ait même pas tenter de s'échapper, qu'il soit rentrer dans son jeu, la laissait penser qu'il avait un rapport de près ou de loin avec cette histoire.

*

En plein cour elle griffonna sur son carnet le nom de Robe Steven. Ce type savait quelque chose. Obligatoirement mais comment allait elle faire pour le faire parler... Elle était une fille et lui un homme... Il n'avait pas les même forces alors elle pouvait oublier de tenter de le faire par la force...

Les menaces ? S'il avait bien un rapport avec son harceleur ça se retournerait contre elle...

Alors pas le choix... Elle devrait essayer de se rapprocher de lui pour lui soutirer des informations.

La sonnerie hurla et tout le monde se leva. Un brouhaha pas possible emplie la pièce coupant Aurélie dans ses pensées.

- Est ce que mademoiselle London est ici s'il vous plait ?

Elle n'entendit pas et rangea ses affaires puis quelqu'un lui hurla que le professeur de littérature était là. Elle leva la tête et vit les cheveux bruns de son professeur avec un doux sourire. Elle souffla, c'est vrai... Elle avait complètement oublié qu'il devait lui parer depuis un petit bout de temps.

Elle se mit en face de lui et lui dit bonjours, comme une sage lycéenne bien élevée bien qu'elle n'en avait pas du tout envie.

- Voulez vous déjeuner avec moi aujourd'hui ? lui proposa-t-il gentiment.

Elle failli s'étouffer et le dévisagea. La réponse venait d'elle même !

- Non.

Elle commença à partir quand il lui attrapa le poignet. Elle se retourna surprise et fronça les sourcils. Elle commença à devenir agressive quand il couvrit sa voix fermement.

- J'ai à te parler Aurélie !

Elle le regarda et n'eut d'autres choix qu'accepter. Elle baissa les yeux et le suivit. Ils sortirent du campus et allèrent déjeuner dans un café chic, pas très loin de l'école. Ils s'attablèrent à l'étage, avec vue sur la ville mouvante. Aujourd'hui la pluie passait sur la ville et le ciel gris faisait déprimé quiconque le regardait trop.

Un serveur arriva et prit leur commande.

- C'est moi qui offre Aurélie, prends ce que tu veux d'accord ?

Elle commanda quelques choses de rapide, des pattes à la bolonaise tandis que lui mangeait un plat du chef : Une assiette gourmande de viande de différents genres sertie de patates dorées et relevées aux herbes de Provence.

Il la regarda manger en souriant. C'était malsain... alors elle baissa les yeux, évitant son regard le plus possible.

- C'est bon ? lui demanda-t-il.

Elle posa sa fourchette et essuya les commissures de ses lèvres rougis. Elle reposa sa serviette en tissu et regarda Nathan Renn, son professeur.

- Bon qu'est ce que vous voulez ?! Vous aviez quelque chose à me dire alors faites le.

Elle était sèche, agressive et pressée. Elle n'aimait pas sa compagnie. Lui qui avait été gentil au début, l'avait trop été. Sa familiarité était devenue dérangeante.

Il perdit son sourire et posa lui aussi ses couverts. Il hocha la tête et prit sa sacoche marron de cuir. Elle se demandait ce qu'il allait sortir de sa mallette.

- J'aurai dû demander à ton frère de venir aussi...

Il lui tendit une enveloppe brune et posa ses coudes sur la tables pour poser sa tête dessus. Aurélie attrapa l'enveloppe nerveusement. Qu'est ce que ça pouvait bien être ? Elle sentit des papiers, des documents et des choses plus dures à l'intérieur.

- Je sais que ça va être dur à avaler...

Dans sa position, Aurélie ne voyait pas les yeux de son professeur. Elle posa ses doigts sur l'ouverture puis glissa sa main à l'intérieur. Elle attrapa instinctivement la chose carré plus lourde et dur que les autres.

Elle sortit et découvrit un cadre photo qui cachait de la poussière l'image d'une femme, de deux poupons et d'un garçon plus grand, âgé d'un peu près 11 ou 12 ans. Elle passa ses doigts sur les têtes et leva la sienne vers le professeur.

- Qu'est ce que c'est ? lui demanda-t-elle.

- Cherche un peu dans l'enveloppe.

Elle posa le cadre et prit une sorte de dossier. Ses yeux étaient exorbités quand elle lut le gros titre.

AVIS DE NAISSANCE

- Prénom : Aurélie

- Nom : London

- Naissance : 5 Mars à 18h

- Hôpital : Clinique Marc-Vendoux,

66 chemin des lavandes

- Père, tuteur : Romain London

- Mère : Sarah Renn

Sa mère... n'était pas sa véritable mère.

Who Are You ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant