Chapitre 10

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Alexandra

La journée de lundi fut assez chaotique. J'ai récupéré la place, je sais, il m'en faut peu. Et je sais aussi pertinemment que je ne plais pas à Nathan, du moins pas assez pour qu'il s'intéresse à moi. Mais je me "laisse-vivre" comme dirait ma mère, ou encore ma psy. Mais à mes risques et périls. Je le regretterais, je le sais. Mais je sais aussi que je regretterais si je n'essaye rien. Peut-être est-ce que je cherche un moyen d'avancer à mon tour ?

La suite de la journée s'est passée normalement, exceptée la visite - pas si surprenante que ça - de Nathan à la pause repas. On a rigolé ensembles mais j'ai bien vu les regards furtifs qu'il lançait à ses amis. Je n'y ai pas prêté attention, et toujours pas maintenant. Il faut que j'arrête de me torturer l'esprit.

Le jour suivant, mardi s'est passé tout aussi normalement. J'ai passé la plupart de la journée seule. J'ai croisé Ethan, June et Lucas. J'ai parlé avec eux tranquillement puis ensuite un peu avec Nathan qui a séché pas mal de cours.

Aujourd'hui, c'est le fameux jour. Il doit être pas loin de quatre heures du matin. Je laisse une note sur mon bureau du genre "t'inquiète pas, ta fille n'est pas portée disparue, elle fait sa première fugue avec un garçon canon pendant deux jours" j'ai le sens de l'humour, ouais. J'attrape mon gros sac et met rapidement de quoi me changer pendant deux jours. Je vais discrètement - très discrètement - à la salle de bain ramasser des affaires de toilette.

Je repars dans ma chambre, attrape mon portable, de quoi le charger et quelques livres pour m'occuper. J'attrape aussi des CDs pour le voyage en voiture et mon baladeur.

Je ne peux pas passer par l'étage du bas, ma mère m'y trouverait, elle doit déjà être ne train de se laver les dents en somnolant. Je m'habille d'un short en jean destroy plutôt court. J'enfile ensuite des petites chaussettes pliées sur le bas de la cheville et un débardeur qui descend bas sous les bras bordeaux. Je chausse des Creepers marrons et entoure mon bassin d'une chemise rouge à carreaux.

J'ouvre ma fenêtre et me débrouille pour réussir à la fermer de l'extérieur. Je passe par-dessus le rebord du balcon et jette mon sac au sol, dans l'herbe. Je vois une superbe Audi se garer devant. Il déconne pas le con. Je saute du balcon, et atterris au sol en faisant une roulade. Je me souviens que je faisais ça aussi quand j'étais toute petite, créant des crises cardiaques à mes parents.

Nathan s'approche de moi, je ramasse mon sac et le met sur une épaule, il est plutôt imposant. Il m'attrape par la taille en souriant et m'embrasse.

« Bonjour, dit-il, tout sourire en me prenant mon sac.

— Bonjour, répondis-je en lui rendant un sourire un peu similaire au sien. T'as gardé tes piercings, remarqué-je.

— Ouais, je les enlèverais avant le combat, j'ai zappé. Il se retourne vers moi. Pourquoi ? T'aimes bien ? demande-t-il avec un sourire en coin. Je lui tape l'épaule.

— Chut, lâché-je. Je pars vers le côté passager.

— Gamine, me taquine-t-il. »

Je lui tire la langue et rentre dans la voiture. Il ricane en soupirant et rentre aussi après avoir mis mon sac à l'arrière. Je m'attache et m'installe bien assise sur mon siège. L'intérieur, comme l'extérieur du véhicule est juste impressionnant.

« T'as l'air content, dis-je en remarquant qu'il avait l'air heureux. »

Il démarre la voiture et s'engage dans la rue. J'aime bien sa façon de conduire, il ne prend pas de bosses, ne roule pas trop vite mais assez pour pas m'endormir.

From Hatred To Love [FRENCH]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant