From Hatred To Love [FRENCH]

Chapitre 16

Alexandra

Je me lève en frottant mes yeux. Lucas est allongé à côté de moi. J'ai cauchemardé cette nuit. J'ai passé la journée d'hier avec Nathan. Flânant dans sa grande villa. Et nous avons surtout passé la journée à nous câliner et à rire. Ce soir il y a la fameuse fête organisée par Austin. Lucas grommelle et fait une moue endormie adorable. Je souris et sors du lit. Le pauvre, ça doit l'agacer d'être sans cesse réveillé par mes cris insupportables. 

Je tilt enfin que chez Nathan, la nuit à été incroyablement calme. Aucun cauchemars, aucun rêves. Juste du noir et une sensation de chaleur agréable. Je passe la main dans mes cheveux et me rend discrètement en bas. J'entend ma mère qui doit probablement se préparer du café. Elle est accroc à la caféine et m'a refilé son addiction. 

Je baille et avance vers elle. Elle n'a pas l'air plus réveillée que moi. Ses cheveux bouclés sont en batailles mais je suis soulagée en voyant ses cernes nettement moins marquées. Elle travaille tellement... Elle se tourne vers moi et sourit. Elle ne m'a pas vu hier, elle est rentrée très tard.

« Quand est-ce que tu me présentes ce mystérieux garçon qui te fait tant sourire ? demande-t-elle.

— Je souris parce que je te vois, pas pour lui, éludé-je en haussant les épaules.

— Mais bien sûr ma puce, le mensonge c'est mal, dit-elle. »

Elle m'embrasse la joue et s'installe sur la table avec son déjeuner. Café, biscottes, lait au chocolat et une banane. Elle ouvre le journal en mangeant. Je prend une pomme et m'assoie avec elle. Je regarde dans le vide, pensant à Nathan et moi en train de...

« Chérie, commence ma mère, interrompant mes pensées. Tu me dirais si... Tu faisais la chose avec un garçon ? interroge ma mère. »

Je manque de m'étouffer, qu'est-ce qui lui prend ? Ma mère pose sa tasse et lâche son journal. Elle écarquille les yeux.

« Tu l'as déjà fait ?! s'exclame-t-elle. »

Je ne répond pas.

« Oh mon dieu Alex ! C'est merveilleux. Dis-moi, il a été doux ?

— Oui maman, on peut parler d'autre chose ? scandé-je.

— D'accord, d'accord, siffle-t-elle. »

Alors que j'ai réussi à éviter cette conversation plus que gênante, Lucas descend en baillant des escaliers. Il a la mine endormie et un visage juvénile. On dirait un enfant au réveil. Il me fait une bise et une autre à ma mère. Il me frotte le dessus de la tête et je lui tape l'avant-bras.

« Arrête abruti ! maugréé-je.

— Sale naine, me charrie-t-il. »

Je me lève et nous collons nos fronts violemment. C'est un truc qu'on fait depuis tout petit, se mesurer l'un à l'autre à la puissance du front en geignant comme des demeurés. On fini un peu penché tout les deux et ma mère soupire en levant les yeux au ciel.

« Vous êtes tellement immatures, lâche-t-elle. »

Lucas et moi nous redressons avec une fausse mine outrée. Notre mère sourit et va poser sa vaisselle. Elle revient au niveau de la table avec une éponge. Mon frère et moi échangeons un regard et nous pouffons. 

Il attrape rapidement ma mère et la secoue dans tout les sens. Je lui pique l'éponge et la lui met au visage. Elle explose de rire en nous suppliant d'arrêter. 

« Arrêtez ! crie-t-elle en hurlant de rire. Vous êtes deux ! Ce n'est pas du jeu ! grommelle-t-elle. »

Ma mère est une vraie enfant. Comme nous. Nous la reposons et la recoiffons. Elle nous attrape tout les deux et nous enlace. Lucas et moi nous sourions. Ça fait du bien de la voir si lumineuse. Elle fait tout pour nous. Ma mère est la plus géniale des mères.