From Hatred To Love [FRENCH]

Chapitre 31

Alexandra

L'endroit est grand. Immense même. Will se gare et sort de la voiture. Il contourne sa voiture et m'ouvre la portière. Je prends la main qu'il me tend et me lève. Je n'oublie pas mon sac. Nous avançons dans l'allée et William se fait arrêter par une fille. Une de ses amies.

« Wouah, Alexandra, tu es juste en beauté ce soir, siffle-t-elle. »

Je lui souris pour la remercier. J'ai hésité avant de porter cette tenue. Je porte une robe cintrée et évasée plutôt courte. Le dos entièrement en dentelle. Elle est d'une couleur blanche nacrée. Je porte des bottines noires cloutées à plateformes et talons épais. Le tissus caresse ma peau doucement. En dessous, évidement, je porte un maillot de bain qui scie parfaitement ma silhouette et mes formes. 

Alors que j'écoute Will parler avec cette fille, d'une oreille distraite, Austin vient à notre rencontre. Nous changeons un bref regard et après l'avoir salué - aussi hâtivement que possible - je m'esquive et les laisse dans leur discussion en tout point passionnante, il en va de soi. 

Je rentre dans la villa éclairée de spots de toutes les couleurs. La musique bruyante m'explose le crâne à peine entrée. Je ne connais pas grand monde. Juste de vue, plus ou moins, c'est tout.

Quelqu'un me rentre dedans, me faisant la suivre du regard. Elle rentre dans ce qui semble être un salon. Je la regarde puis examine la pièce, intriguée par la décoration. Mon regard se pose dans les yeux charbons d'un garçons. Un brun tatoué. Tomas. Il me fixe, me regarde de la tête aux pieds. Ses cheveux sont plus longs et il porte une barbe. Il a beaucoup changé. Je détourne le regard et pars vers l'extérieur. Son regard inquisiteur me stresse alors je prends la fuite.

Je m'en vais vers la piscine. Elle est énorme. Elle semble se déverser vers la mer grâce à sa vitre qui est reliée au courant de l'eau. 

J'entortille ma natte autour du doigt et je vais vers le bar. J'attrape un gobelet rouge et le rempli d'alcool. Sûrement du whisky. Je m'apprête à me retourner quand...

Mes muscles entiers se tendent, mes yeux s'écarquillent. Mon verre m'échappe des mains. Je me contente de le fixer. Nathan est devant moi. Ses yeux bleues azurs me scrutent, autant que mes prunelles vertes l'analyse. Son visage gracieux, ses cheveux noirs de jais coiffés comme la dernière fois. Mes poils se hérissent. Mon gobelet tombe au sol. Je ne le réalise que lorsqu'il mouille entièrement mes pieds.

« Putain de merde ! lâché-je. »

Je recule en secouant mes pieds. Je peste et retire mes chaussures. Je fixe une dernière fois Nathan. J'ai envie d'entendre sa voix, de toucher sa peau. Mais je ne fais rien pour satisfaire mes souhaits. Je me contente de graver sa tête dans la mienne et pars au pas de course. J'avance sans me retourner, je fonce droit vers la mer. J'ai besoin d'être seule. 

Je quitte le petit chemin de dalles sèches. À l'instant où mes pieds s'engouffrent doucement et agréablement dans le sable, je me sens légère. Je continue de tracer mon chemin jusqu'à la rive. 

Une fois là-bas, je plante mes pieds à la bordure de l'eau. Je frissonne. Je défais ma natte, secoue la tête et laisse mes cheveux suivre le mouvement du vent, comme ma légère robe.

J'ai envie de crier. Ou de pleurer. Mes muscles tendus, j'ai envie de frapper quelqu'un. Je ferme les yeux un instant. J'aimerais prendre racine, là. Cet endroit m'apaise. Je suis tiraillée entre mon envie d'exploser la gueule de cet enfoiré pour ce qu'il m'a fait, et de l'embrasser. Juste pour me souvenir. J'en ai assez de ne me remémorer que des choses douloureuses.

Je fixe les vagues, me délectant du calme de la rive.

L'éclairage était nul. La musique était nulle. Le thème était nul. Ouais, c'était un bal de fin d'année comme les autres. Le thème était un truc du genre " Nuit de Princesses ", crée par des filles n'ayant pas pensé une seule seconde à celles et ceux qui n'aimaient pas tout les trucs dans ce style.