From Hatred To Love [FRENCH]

Chapitre 34

Nathan

Je sortis en courant de ma voiture en voyant Alexandra sur le sol. Je l'avais enfin trouvée. Je me précipitai vers elle, totalement paniqué et effrayé. 

« Putain Alex' ! Mais qu'est-ce qui t'es arrivée ? »

Elle me regarda, les yeux baignés de larmes. Mais elle ne pleurait pas. Du moins, elle ne pleurait plus. Je savais à quel point elle détestait pleurer devant quelqu'un, ça blessait sa fierté. Je lui essuyai les joues avec la manche de mon manteau. Manteau que je retirai ensuite pour le poser sur ses épaules. Je vous avoue, je crevais de froid. Mais je m'en foutais. Elle retira sa main de sur son ventre et c'est avec horreur que je la vis peinte de sang. Ses petites mains rouges étaient tremblantes.

Je les attrapa et les serrai contre les miennes. Je soufflais dessus pour la réchauffer, son corps entier était congelé. Je me levai et la portai sous les genoux et les omoplates. Elle ne parlait pas. Elle fixait le vide. Je la mis à l'arrière de ma voiture et rentrai avec elle en fermant la portière. Je l'installai correctement puis lui caressai les cheveux.

« Qu'est-ce qui s'est passé love ? demandai-je calmement. »

Elle détourna le regard et souleva son t-shirt. Mes yeux s'écarquillèrent. Putain. Son ventre était entièrement couvert de son sang. En regardant plus près, je pouvais voir les entailles. Ses poings serrés m'indiquaient à quel point elle devait avoir mal. Je posai mes mains sur ses genoux et la regardai dans les yeux.

« Qu'est-ce que tu veux faire ? Aller à l'hôpital ou... commençai-je.

— Juste, rentrons chez toi, me coupa-t-elle. »

Elle passa la main dans ses cheveux et fixa mes bras. Ok, je n'en menais pas large avec mes poils dressés par le froid. Elle s'apprêta à retirer mon manteau mais je posai ma main sur la sienne en esquissant un maigre sourire. Je l'embrassai sur le front puis sortis de la voiture pour me rendre à la place conducteur.

« Est-ce que tu vas me dire qui a fait ça ? questionnai-je, sérieux. »

Elle soupira et gémit en essayant de se redresser.

« Attention, te fais pas mal.

— Facile à dire, rétorqua-t-elle. »

Le silence qui baignait dans la voiture me stressait vraiment. Je n'étais pas du genre à me laisser désarçonner en situation de crise mais là, je ne savais pas quoi faire. Quoi faire pour l'aider, la rassurer. Et surtout, quoi faire pour qu'elle ne ressente cette putain de douleur. 

Je tournai et rejoignis rapidement ma rue. Je manœuvrai avec le plus de précautions possible puis me garai en face de chez-moi. Je sortis du véhicule et la portai jusqu'à l'intérieur. Elle fronçait légèrement les sourcils par moment. 

Je la posai sur le plan de travail ou elle s'y cramponna en retroussant ses narines. À en voir la profondeur des entailles, elle devait avoir sacrément mal.

« T'es sûre que tu ne veux pas aller à l'hôpital ? demandai-je à nouveau, peu sûr. »

Elle tourna la tête de gauche à droite et retira mon manteau. Elle retira ensuite son haut déchiré. Il était maculé de sang. Ça faisait flippait, genre vraiment. J'allai chercher une trousse de secours et en extirpai des compresses et du désinfectant. J'imbibai le coton et m'approchai d'elle. Fixant son ventre.