A bord du vaisseau

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Je pénétrais dans le vaisseau, sans avoir eu le temps de souffler un peu. Tout s'enchaînait tellement rapidement que je n'eu pas le temps de savourer ce moment unique et magique. J'aperçu monsieur Spock  debout au milieu de la passerelle de commandement nous scrutant intensément sans prononcer un seul mot. Au fond en retrait,  se tenaient Monsieur Sulu le pilot, Monsieur Scott le chef ingénieur, Monsieur Checov navigateur ainsi que le lieutenant Uhura chargée des communications.

 je devais vite me libérer de ma nervosité et me concentrer, si je voulais saisir ma chance. Je relâchais mes épaules ainsi que mes mains crispées, je contrôlais ma respiration qui était rapide en prenant une grande inspiration. Le stress commençait à retomber peu à peu, mais cette accalmie fut de courte durée car je sentis quelque chose me gratter dans le cou. Instinctivement j'y passais  ma main et y écrasais un énorme insecte que j'avais du promener avec moi durant toute cette course folle. Je sentis sur ma peau un liquide visqueux que j'essayais d'essuyer tant bien que mal quand Monsieur Spock prit la parole :

-Madame Trend, me dit monsieur Spock, vous nous honorez tant de votre présence que de votre odeur. 

Je compris très vite que l'insecte que j'avais écrasé faisait partie des espèces odorantes. j'étais livide, je ne savais quelle attitude adopter,  j'avais tant attendu ce moment, je m'imaginais impeccable, coiffée d'un chignon strict, vêtue d' un uniforme irréprochable, la tête droite, le regard fière et au lieu de cela j'étais couverte de poussière, transpirante, les cheveux en bataille et imprégnais d'un parfum nauséabond. Je réajustais ma veste d'uniforme que j'avais enfilée à la hâte, mais loin de paraître plus présentable ,  je m'aperçus qu'elle était mise à l'envers. Je n'arrivais pas à décrocher un mot, cela en était trop, j'étais humiliée, fatiguée, écœurée. Les autres candidats ricanaient discrètement en regardant mes pieds, ce fut le coup de grâce, je m'aperçu que j'étais pieds nu. Pourtant ces moqueries loin de me désarçonnées me redonnèrent mon esprit combatif, aussi je répondis :

- Monsieur Spock, Madame, Messieurs,  ma tenue n'est pas présentable je le conçois aisément, pourtant mon apparence est le reflet de mon engagement de ma ténacité et de ma réactivité à rejoindre au plus vite l'équipage de L'Enterprise.

- Il eut mieux valu ne pas vous séparer de votre balise,  répondit monsieur Spock froidement.

- Sans doute, répondis je sans plus d'arguments.

Monsieur Spock nous invita à visiter la passerelle, centre stratégique du vaisseau. J'observais les moindre détails, les ordinateurs de bord, le poste de pilotage et de navigation et surtout le poste où je m'assiérais peut-être celui des communications. Les officiers se joignirent aléatoirement aux cinquante candidats le long de leur parcours tout en leur posant des questions. Puis le capitaine Uhura Sulu vint vers moi :

- Madame Trend, me dit Sulu vous avez obtenu votre brevet de pilote petite navette avec la mention passable.

- Oui, je devais l'obtenir pour m'inscrire au concours, je n'excelle pas dans ce domaine. 

- Pensez vous que ce soit suffisant, me dit il en prenant  à témoins les autres candidats.

- Je possède des qualités indéniables dans ma spécialité, je parle plusieurs langues même les plus anciennes, j'ai appris à déchiffrer des écritures inconnues, j'analyse de multitudes de sons provenant de l'espace.

-Nous avons des traducteurs électroniques, et nos ordinateurs analysent des milliers de fois plus vite les sons de l'espace que vous, me dit le lieutenant Uhura.

- le traducteur électronique n'émane aucune émotions sur son visage, faire l'effort de connaitre une langue permet de tisser davantage de lien de confiance. Quant aux sons, qui a entendu le SOS en morse ? personne, même pas les ordinateurs ? dans cette pièce quelqu'un a tapé discrètement trois points, trois traits, trois points avec son ongle, cela vous suffit il ?  

- C'est à moi à en juger, me répondit Monsieur Spock sèchement. 

Puis ce fut la délivrance car ils partirent déstabiliser d'autres candidats.

- Monsieur Evie Arthur, vous vous êtes inscrit avec la spécialité navigation de gros porteurs spacial, comment trouvez vous nos installations ? dit monsieur Sulu

- Je dois dire qu' elles sont à la pointe de la technologie, cependant, durant la visite j'ai remarqué que l'écran du poste 2 affiché une erreur dans la programmation de vol.

Voilà donc le dernier test, ce n'était pas une simple visite de la passerelle, ils avaient modifié volontairement plusieurs paramètres afin de juger nos capacités d'observations dans nos divers disciplines.

 Deux heures plus tard nous descendions de l'Enterprise, il ne restait plus qu'à attendre les résultats définitifs pour embarquer à bord du vaisseau mythique et partir vers des destinations inconnues.



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