Nous sommes Samedi. Le samedi.
Aujourd'hui, mes parents signent les papiers de vente de Vakhan.
Je ne sais pas qui l'achète, ni où ils l'emmènent.
J'ai supplier mes parents mais rien à faire.
Ma mere ne me lache pas d'une semelle. J'ai l'impression que je n'ai plus de vie.
Je ne vois Morgane, Alexis et Joch que pendant les cours. Ils organisent des sorties sans moi et Ca me déprime.
Je n'ai pas vu Matteo et Vakhan depuis le jour où je suis sortie de l'hôpital, ils me manquent.↓
Le réveil sonne, 5h.
Je l'éteint en donnant un gros coup de poing dessus. Je me redresse, ni fatiguée ni énervée, seulement triste, d'une rage profonde, et je me sens vide.
Mon cheval me manque déjà.
Je ne parle presque plus à mes parents, je leur en veux énormément.
La seule personne à qui je parle est Matteo. Il me décrit en détail ce qu'il fait avec Vakh', mais il n'arrive à rien... Vakhan est perdu, il a peur de tout ce qui bouge, et la propriétaire ne veut plus le garder car trop dangereux, et il monopolise le rond de longe car il ne tient pas en box et il est impossible de l'approcher donc, impossible de le récupérer au pre.
J'ai l'impression de l'avoir abandonné en allant pas le voir... Mais c'est contre mon gré, ma mere me dépose devant le lycee et vient me chercher le soir... Mais aujourd'hui, c'est samedi, et j'ai décider d'aller voir Vakhan. C'est encore mon cheval et j'ai le droit de le voir.Je me redresse a l'aide de mes bras et me pose dans mon fauteuil. J'enfile un short, un t-shirt et je passe de l'eau sur mon visage. Je coiffe mes cheveux et les attaches en queue haute.
Je roule doucement jusqu'à la porte d'entrée que j'ouvre.
Mon portable vibre. Je le sors de ma poche, c'est une notification Instagram.
J'éteint mon téléphone et je le pose sur le buffet de l'entrée.
Je sors de la maison.Une légère brise d'air vient me frôler le visage et faire bouger les cheveux.
Je respire un bon bol d'air frai, je remplis mes poumons avant de tout relâcher d'un coup. Un frisson parcours tout mon corps et ma mâchoire se crispe. Il fait plutôt froid et je suis pas vraiment habillée en conséquence.Je roule 10m, 50m, 100m, 500m, 1km, mes bras sont déjà en feu. Des gouttes de sueur coulent sur mon front et l'air que je respire me glace la gorge et les poumons. Ma bouche est sèche et je respire comme un chien assoiffé.
Plus que 2kmJe m'arrête quelques minutes pour reprendre mon souffle.
Je vois le club au loin. Il doit me rester 100m à parcourir au maximum. Je regarde mon AppleWatch, il est 5h32, les premiers palefreniers passent à 6h30. Il me reste un peu de temps de tranquillité.J'arrive au club haletante. Je reste quelques minutes au niveau du club house pour me reposer.
5h45, il me reste peu de temps...Je roule jusqu'au grand rond de longe, Vakhan est allongé au milieu. Il respire très vite et très fort. Je ne reconnais pas mon cheval... Ses blessures ne s'améliorent pas... Il semble tellement épuisé.
Je m'approche de la grande grille que j'ouvre cette fois habilement.
Vakhan ne bouge pas.Mon souffle s'accélère, une boule se forme dans mon ventre.
Autrefois, je me serais approchée en courant, il n'aurait pas bouger, je l'aurais caressé de partout et je serais montée sur son dos, il se serait levé et nous serions allés brouter l'herbe la plus verte possible au milieu des prés.
Mais tout cela est impossible.
Mon cheval me terrifie.
Je suis partagée entre le détester et l'aimer. Cette vision de le voir partir me fait couler une larme sur la joue.Je pousse grand la grille j'approche mon fauteuil. Le sable bloque mes roues.
-je vais pas me laisser emmerder par du putain de sable.
Je pose mes mains par terre et retire mon bassin et mes jambes du fauteuil.
Je me traîne sur le sable a l'aide de mes bras déjà douloureux.
J'ai du mal à respirer tellement je m'épuise. La sueur coule de nouveau sur mon front.J'arrive au niveau de Vakhan, il respire très fort. Je n'ai pas ete si proche de lui depuis ma chute.
Sa présence me fait tellement de bien...Je sens son souffle chaud sur mes mains. Vakh' est allongé sur le sol, la tete posée elle aussi sur le sable humide, je suis assise entre ses jambes une main de chaque côté de ses antérieurs, mes jambes allongées l'une sur l'autre.
Je suis à quelques centimètres de mon cheval mais je n'ose pas le toucher. J'ai peur.
Mes mains tremblent, j'en souleve une et je l'approche de l'épaule de Vakhan.
Je serre les dents et ferme les yeux.
Vakhan lève la tête et la repose lourdement sur le sable.
Je pose délicatement ma main sur son poil doux et une larme coule sur ma joue, dévale mon menton avant de tomber sur la robe grise de mon etalon.Je pose ma poitrine sur son épaule ainsi que ma tête.
Les larmes dévalent à présent mon visage à toute allure.
Il y a longtemps que je n'avais pas eu ce contact avec mon cheval. Et je me rends compte que oui, je l'aime énormément. Je ferme fort les yeux pour empêcher les larmes de couler, mais rien n'y fait...
Je le caresse le long de l'encolure, il ne bouge pas.
Je ne compte même pas le temps qui passe. Peut être seulement quelques secondes, quelques heures, je ne sais pas, et je m'en fous.C'est quand je passe ma main sur ses flancs que je sens ses côtes, je comprends alors la réalité, et l'urgence de la situation.
Mon cheval est en train de se laisser mourir, et je ne veux qu'une chose, mourrir à ses côtés.↓
Et voila le chapitre 7 !
J'espère vraiment qu'il vous plaît ! J'ai beaucoup aimer l'écrire :)
Hésitez pas à commenter ça fait plaisir !
Suite prochainement !
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Ne m'abandonne pas Vakhan
Ficção GeralVakhan of Heaven et Eden, deux amis séparés par la vie. Après son terrible accident, Eden se retrouve dans un fauteuil durant plusieurs mois. C'est alors qu'elle doit apprendre à redonner sa confiance a Vakhan, son magnifique etalon que tout le mond...