Partie I - Chapitre I - 2

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Le jour pointe, le soleil commence à me réchauffer. Je fait mon petit jogging matinal, autours du lac. Les découvertes de la veille me troublent, je ne comprends pas. Quelle est l'implication du directeur dans cette affaire ? À 6h 45, je rentre prendre une douche puis mon petit-déjeuner. Les langues se délient plus, le ventre plein. Au réfectoire, Jean-Philippe s'assoit à côté de moi. Cet intello suit les variations de la bourse comme un match de foot. Il m'explique qu'aujourd'hui il a investi dans le dollar et qu'il faudrait voir pour le marché du cacao car il ne cesse d'augmenter. Marie-France nous rejoint, elle préfère la politique, son père aussi ; c'est notre Ministre Des Affaires Étrangères, Georges-Lothaire de Quincerot.

 - Saviez-vous que nous allons débattre du fait de déclarer la Pangalisie Orientale comme étant un pays de l'Union Développée Européenne, nous apprend Marie-France.

 - Ou bien la laisser à porter du Phrissan, intervient Julie, quelle grave erreur se serait !

 - Mais a-t-elle des alliances avec des pays de la Moubali ? je demande, me souvenant de ces personnes qui devaient passer du Phrissan à la Moubali.

 - Bien sur, répondit William ( surnommé Will ), surtout du côté de la recherche.

Cela ne m'avance pas beaucoup mais c'est un début. Je me lève et débarrasse mon plateau-repas.

 - Dia, attends-moi, me crie Julie.

Julie n'est pas vraiment une amie, mais c'est ce qui s'en rapproche le plus au lycée. C'est une jolie brune élancée et athlétique. On était dans la même classe, au début de l'année. Comme moi, elle a reçue une bourse d'excellence. C'est à elle que je peux confier mes problèmes ''normaux''. Nous bavardons sur le chemin, jusqu'en cours, où l'on se sépare. La journée se passe normalement, sans incident notable. Mercredi et jeudi aussi. Malgré tous mes efforts, je n'apprends rien de nouveau sur le dossier du directeur que j'ai baptisé '' Pandémie '' en référence au jeu de société car je suis une fan des jeux de société.

Enfin vendredi, ce soir je repars auprès de ma famille. Je suis si contente, avec ce lundi 1er mai on aura un long week-end. En me regardant, dans la glace, je vois une jeune fille, grande, rousse, aux yeux verts forêt en amande. On dit que je suis plutôt mignonne, mais je trouve que j'ai un trop grand front. Mes cheveux sont joliment ondulés cependant leur couleur est trop voyante. Je les met en chignon haut pouvant se cacher sous un bonnet en hiver. J'ai de la chance, ma peau pâle n'ait pas couverte de taches de rousseur ou d'acné. Je met souvent un jean et un T-shirt car ça passe partout, toutefois là je porte un débardeur bleu ciel et un pantacourt blanc, tout léger. Je passe chercher Julie.

 - Alors que fais-tu pendant ces mini vacances ? je lui demande.

 - Mon père a promis de nous emmener faire du bateau sur le Lac, mon frère et moi ! Me réponds-t-elle, Mais toi, Dia, tu m'a l'air très heureuse ...

 - Oui ! Je sens que cette journée va être superbe. Ce soir quand j'arrive je suis certaine qu'il y aura un gâteau tout chaud rien que pour moi.

 - Quelle chance !

En effet, tout se passe bien jusqu'au cour de maths, en début d'après-midi, Guillaume, mon voisin, et moi sommes au dernier rang, nous bavardons tranquillement. Mr Torèhmée continue son cour, quand tout un coup, je remarque qu'un élève du premier rang remet quelque chose à celui de derrière. C'est ainsi jusqu'à ce que le bout de papier m'arrive. Personne ne l'a lut. On me fait passer le mot : Ce soir : 18h 10, couloir supérieur de physique/chimie. Flute ! Avec ce week-end spécial, j'avais zappé mon rendez-vous quotidien avec Keshav, mon détestable collègue. Tous les vendredi nous nous voyons pour mettre en commun nos informations. Je n'ai jamais compris comment il arrivait à me faire parvenir le message de manière toujours nouvelle et relativement discrète. Avant, j'ai cherché à le percer à jour, j'ai dû abandonner. Cette semaine c'est à lui d'organiser la rencontre. Il a expressément choisit l'heure où je pourrait être dans le train direction chez ma tante. Il se justifiera sans doute en disant que de cette manière on est sûr que personne ne nous surprendra, enfin, s'il prend la peine de s'expliquer.

 - C'est quoi ?

 - Hein ??? je demande bêtement.

 - Ton mot ! me chuchote Guillaume, c'est écrit quoi ? À moins que tu ne veuille le garder pour toi ?

 - C'est un idiot qui s'amuse à me jouer des tours en faisant croire à un rencart puisque qu'on finit à 16h, je lui révèle en lui montrant le mot.

 - Ah.

Et voilà, pas de secrets croustillant, un désintérêt total. Mais une once de réserve et les gens deviennent de vrais pots de colle. Le reste de l'après-midi me semble beaucoup moins agréable. À la fin des cours, je discute avec les derniers internes qui rentrent chez eux. La sonnerie de 18h inaugure le week-end pour tous sauf moi.

Couloir de Physique-Chimie ( média )

Je sais c'est puéril, mais rien que pour embêter Keshav, j'arrive 5 minutes après l'heure dite. Keshav est là, il m'attend. Un jeune homme d'au moins 1m 80, il a la peau mate, le cheveux noir jais, souple et élégant, une fine musculature. Son visage est parfait, pour le parfait hypocrite qu'il est, des traits régulier, une trace d'effronterie qui le rend charmant, un port altier, mais ce sont ses yeux clair en amande qui m'intriguent. Ils ont une couleur si étrange, si pâle d'un bleu métallisé. J'ai l'impression de plonger dans un abîme mystérieux au-delà de la réalité qui n'est pas bien belle. Keshav est fier, hautain, blessant, froid et perfide, c'est beaucoup pour une seule personne.

 - Tu es au retard, m'accueille-t-il.

 - Je sais, mais c'est la seule chose que je pourrais t'apprendre pour cette semaine. Désolé, à bientôt, je réplique en tournant les talons.

 - Dianelïa. Cela ne m'amuse pas plus que toi, alors reviens, me rétorque-t-il. Finissons cette détestable tache, puis partons chacun de notre côté, l'esprit léger.

 - Comme je viens de te l'expliquer, je ne sais rien.

 - Alors d'où viennent toutes ces questions sur un voyage phrisbalien ?

 - D'une étude sur la Pangalisie Orientale.

 - Précisément, alors je peux en parler au directeur dans notre rapport ''commun''.

 - Non ! je m'exclame en essayant de ne pas pâlir et ainsi de me trahir.

 - Vraiment ? Par conséquent, révèle-moi ce que tu me cache. Sinon, tu répondras devant le directeur.

 - Tu n'as rien trouver de mieux que la menace ?

Mais qu'est-ce que je vais faire ? Il est peut-être jaloux de n'avoir rien trouvé, d'avoir sauté 2 classes ( et moi seulement une ), d'être populaire ( bien que se soit un alibi adéquat pour toutes sorte de questions ). Mais que vais-je faire ?

 - Keshav ! glapit une voix geignarde, Tu es là ?

C'est Laura, montant les escaliers. Pour une fois que cette idiote m'aide, sans le savoir, dommage.

 - Alors ! Dépêches-toi ! m'ordonne Keshav en chuchotant. Comment sais-tu qu'il y a un voyage phrisbalien ?

 - Trop tard, elle arrive. Je réponds sur le même ton.

 - Ah Laura ! Tu m'as trouvé ! J'ai trouvé le cahier de cette petite et on s'est donné rendez-vous ici pour que je lui rende ! Tu vas bien, ma chérie ? ,lui convainc-t-il en l'embrassant.

C'est qui ce mec enjoué qui parle comme un ... ? Où est passé mon tortionnaire ? De son sac, il sort un cahier avec un stylo glissé dedans.. En avançant vers moi, le dos tourné à Laura, il griffon quelque chose.

 - Tiens, tache de ne plus oublier, me dit-il en me tendant son cahier.

 - Merci, je balbutie trop étonnée pour dire autre chose.

Puis je file sans demander mon reste. Du coin de l'œil, je les vois repartir enlacés. Il me jette un regard noir. C'est bon, j'ai capté le message, pas la peine d'en rajouter.

🍀🌸🍀

Bonjour !
Bon, c'est un début ^^'
On y rencontre une partie des personnages principaux.
Est-ce qu'ils vous plaisent ?
Bisous 😘

Les Chroniques de Dianelïa Miaczynski et Cie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant