Partie I - Chapitre III - 2

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Je file au bureau du proviseur avant qu'il ne parte. En arrivant, j'aperçois la grande horloge qui indique 18h50. J'ai bien fait d'écourter l'entrevue, dix minutes plus tard et c'était cuit. Je toque.

 - Entrez

J'entre donc et m'assois sur cette maudite chaise.

 - Tiens, mademoiselle Martin, que nous vaut cet honneur ?

 - Monsieur Rordaliz, ce matin, à 9h 52, quelqu'un s'est introduit dans ma chambre pour effacer des données de mon téléphone et forcer mon ordinateur. Heureusement, il n'y est pas arrivé. C'était un acte prémédité. En effet, cela c'est passé à l'heure de la récréation, ce qui ne permet ni d'identifier un individu suspect dans la marrée d'élèves, ni de disculper ni les élèves ou les professeurs ni les agents extérieurs, puisque les portes des bâtiments et du lycée sont ouvertes lors de la pause.

 - Vous êtes sûre d'avoir bien fermé à clef votre chambre en y laissant votre portable ? s'enquiert-il .

 - J'en suis certaine Monsieur. Quand bien même, personne ne connait mon code de téléphone. De plus, les premiers codes pour débloquer mon ordinateur étaient passés, rétorque-je.

 - Qu'y avait-il de si important sur ce téléphone ?

Voilà la partie délicate de ce problème. Mais qu'est-ce qu'ils ont donc tous ces hommes, à vouloir savoir la même chose, le même jour ?

 - Il y avait un dossier confidentiel un procès qui m'avait intrigué lorsque je l'avais entendu.

Après un court silence, il prononce ces mots qui me réconfortent :

 - Bon, c'est très vague. Je suppose donc que vous avez agi par rapport à une affaire choisie de votre propre chef.

 - C'est à peu près cela.

 - On changera votre serrure et vous, essayez des codes plus compliqués, déclare-t-il.

Puis il me congédie. Moi, je me sauve avant qu'il ne revient sur sa décision de ne pas plus m'interroger.

Quand j'arrive aux cuisines, je me rends compte que je n'ai plus mon bandana. Ayant due l'enlever pour pour me présenter auprès de Mr Rordaliz, je pense l'avoir mis dans mes poches. En fouillant, je ne le trouve pas mais un beau stylo plume sur lequel un papier est scotché :

Je voudrais un cadeau d'anniversaire très spéciale : mon cahier de géographie et mon stylo.

 -Pourquoi tu ris ?

Je sursaute.

 - Oh ! C'est toi, Julie, tu m'as fais une de ces peur.

 - Désolé, sourit-elle. Alors ?

 - Rien, rien, j'ai perdu mon bandeau, je vais le chercher. Tu me garde une place à table ?

 - D'accord. Beau changement de sujet, mais je vais te faire parler moi, à toute !

Et je repars en courant pour vérifier le chemin jusqu'au bureau du proviseur. J'ai l'impression de ne pas cesser de faire des aller-retour. Quand j'émerge au bout du couloir de l'administration, des voix filtres à travers la porte du directeur. Je m'approche doucement, c'est Mr Rordaliz qui passe un savon à Keshav ! J'allais me retirer quand j'entends Mr Rordaliz gronder :

 - ... elle était à votre place il y a moins de 10 minutes à penser qu'on lui avait dérobé une information capitale ...

Il parle forcément de moi.

 - ... vous n'avez rien trouvé de mieux que vous introduire dans sa chambre. Et juste avant la récréation. Il n'y a pas beaucoup d'élèves qui demandent à aller à l'infirmerie 5 minutes avant la fin du cour. Et tout cela, pour rien puisqu'elle a encore une copie des documents. À votre avis, que va-t-elle faire ? Tout arrêter ? Non, elle voudra encore plus poursuivre ! ...

Les Chroniques de Dianelïa Miaczynski et Cie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant