Partie II - Chapitre V - 1

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Nous traversons rapidement un petit sas mais je sens une résistance à chaque pas. Puis, nous sortons au beau milieu d'une forêt. En observant les alentours, je ne me sens pas rassurée. Il fait tellement sombre qu'on ne voit pas à 10 mètre devant. Les arbres sont gigantesques, on n'en distingue pas la cime, peut-être aussi à cause de la pénombre. Cependant, la lune arrive tout de même à nous éclairer légèrement. Keshav me guide à travers cet univers inconnu. Nous trottinons quand soudain je trébuche sur une racine.

- Ça va ? me demande-t-il.

 - Eh, oui, lui répondé-je en me relevant.

Puis je regarde autours de moi.

 - Keshav, les racines, elles ... bougent !

 - Ne regarde pas, m'ordonne-t-il en reprenant ma main et il m'entraine encore plus loin du miroir et donc du monde réel.

Nous parvenons à une petite clairière au centre de laquelle se dresse une sorte de Chêne encore plus haut et au moins 100 fois plus large que les arbres de la forêt. Keshav s'approche du tronc et toque 2 coups puis 3.

 - Keshav, c'est un arbre pas une maison avec une porte en bois. On va dormir ici et demain matin on retrouvera le miroir pour rentrer.

 - Chut.

Puis on entend un drôle de bruit auquel Keshav répond par quelque chose comme '' Paeti lomira coco dreta ''. Son Cuba libre a dû mal passer. Soudain un petit trou de lapin apparaît à la base du tronc.

 - Entre et attends-moi, me chuchote-t-il.

Je dois me contorsionner pour passer. L'intérieur est vraiment étroit. Nous tenons à peine à deux.

 - Dianelïa, tu dois t'accrocher à ma taille et ne pas t'agiter quoi qu'il arrive.

 - Pardon ! Mais c'est totalement hors de question. Et puis d'abord je ne sais pas où l'on se trouve et ni même où l'on va. Je ne pars nul part tant que tu ne m'auras pas expliqué la situation.

Keshav décide donc de me prendre dans ses bras et dit : ''Zoubi''. Ses bras et ses jambes s'éclairent de bleu et nous nous élevons rapidement. Je retiens un cri, pour tout avouer, ce n'est pas si désagréable mais assez déboussolant. Les lumières nous déposent sur une petite plateforme très haut dans l'arbre. Je me dégage de l'étreinte de Keshav puis commence franchement à m'énerver.

 - Bon, ça suffit ! Que se passe-t-il ici ? Tu as des super-pouvoirs qui te font voler en devenant bleu-schtroumpf. Les racines grouillent pareils à des serpents et on utilise des miroirs à la place d'une voiture par exemple. Soit je suis folle, soit toi et ton monde ne tournez pas rond. On est pas chez Alice, la Reine de Cœur et le lapin blanc. Il me semble que tu me dois ...

 - Coucou Éloïse, coucou Keshav, m'interrompt Nicholaï en arrivant d'une grosse branche, qu'est ce que vous avez été long ! On a commencé sans vous, désolé. Vous venez ?

J'ai certainement reçu un bout de plafond sur la tête et je suis dans le coma en train de rêver. Donc autant y aller.

 - On te suis, lui répond Keshav.

 - On te suis, lui répond Keshav

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Les Chroniques de Dianelïa Miaczynski et Cie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant