Partie I - Chapitre IV - 2

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Puis je reviens doucement vers mes compagnons, lorsque j'aperçois une sorte d'homme-caillou glissant un objet doré dans la manche de Keshav. Je suis certaine que cet individu ne fait pas parti du lycée, je ne l'ai jamais vu. C'est pourquoi je décide de le suivre, qu'est-ce qu'un inconnu peut bien apporter à Keshav ? Il sort de la salle de bal, puis monte l'escalier sud. Il change deux fois de couloir, j'ai l'impression qu'il cherche à semer d'éventuel poursuivants. Je l'interpelle, ayant assez de courir partout :

- Monsieur Rocher ! Attendez, vous avez fait tomber quelque chose.

Il se retourne brusquement puis revient sur ses pas, s'arrêtant à 5 mètre de moi, environ.

- Que me veux-tu petite fille ? dit-il d'une voix caverneuse. Rends-moi mon bien et va-t-en.

Je sors le bouton de Nicholaï et lui tends.

- Où as-tu eu cette breloque, petite fille ? demande-t-il d'un ton impétueux.

- Et vous, ou est-ce que vous courrez, comme ça ? C'est en bas, la fête, lui rétorqué-je.

Soudain, on entend un grand fracas, de la poussière tombe de partout, on y voit pas grand chose. Me protégeant les yeux avec mon bras, je distingue '' Monsieur Rocher '' qui reprend sa course en me lançant : ''Sauve-toi, petite fille !'' Puis, des voix hurlent, gémissent, pleurent, s'époumonent, crient. C'est la panique totale. Je me dirige vers le hall quand un bout de plafond me tombe presque dessus. Alors je fonce à la salle de bal. Si les vitraux et les miroirs se sont brisés, ils sont déjà tombés, sinon ils sont intactes et ne s'abattront donc pas sur moi. Je me demande qu'est-ce qui a pu déclencher un tel phénomène, que s'est-il passé. Lorsque j'arrive, la verrière s'est brisée mais il ne semble y avoir heureusement que de légers blessés. Keshav a déjà organisé les premiers secours et fait évacuer les autres dans le jardin. À mon avis, on n'envoie pas des personnes sous le choc seules dans un grand jardin où se trouve un étang profond, mais je ne vais pas chipoter.

- Où étais-tu ? m'accueille-t-il, tout en me désignant les invités bloqués en hauteur. J'ai appelé les pompiers mais l'escalier s'est brisé et il semblerait que l'entrée soit obstruée.

- Je m'en occupe, Julie et Arnaud vont-bien ?

- Oui, ils sont censés regrouper les invités qui se trouvent dehors.

- Merci. Sincèrement.

Bon, l'escalier est fichu. Le bois s'est brisé en plusieurs morceaux. Sans lumière, il va être difficile de trouver un débarras avec une échelle. J'interpelle 5/quelques personnes pour m'aider. Nous commençons à mettre 3 tables les une à côtés des autres, sous la première mezzanine puis nous empilons des chaises par dessus. Pas besoin de monter plus haut, la partie supérieure de l'escalier est restée intacte. Il ne faudra pas faire d'autre échelle puisque l'escalier de la mezzanine aux balcons n'est pas atteint. Je demande aux prisonniers de sauter d'une voix rassurante. Mais trop secoué, ils ont peur. En observant les alentours, je remarque la rambarde de l'escalier qui s'est détachée sans se casser. Je décide de prendre le risque de l'utiliser comme échelle. C'est un peu bancale mais les rescapés trouvent cela plus rassurant. Je laisse 3 de mes secouristes amateurs pour aider les personnes ébranlées et tenir les chaises.

- Vous les envoyez dehors puis vous nous rejoignez. Ça va aller. D'accord ? je le leur indique.

J'ai le sentiment qu'il fait de plus en plus chaud à l'intérieur mais puisque je ne sens pas d'odeur de brûlé, je ne pense pas que ce soit un incendie, seulement le travail physique et l'adrénaline. Avec les autres et ceux qui viennent de descendre, nous nous dirigeons vers le jardin. Je vois un groupe de personnes assises dont l'une court d'un bout à l'autre, Julie. J'y emmène mon petit peloton.

Les Chroniques de Dianelïa Miaczynski et Cie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant