Les chroniques célestes

Epilogue

Je vous laisse avec ces derniers mots, en espérant que cette fanfiction vous a plus. J'ai déjà d'autres projets qui auront la chance de voir le jour grâce à vous. Je vous réserve encore une petite side story pour bien finir. Enjoyyy

Un nouveau soleil se levait sur Beurk, et en entendant les grincements venant du toit Harold se rua dehors. Il glissa malencontreusement sur le verglas qui tapissait le sol mais Krokmou le rattrapa avec sa tête rugueuse. Un sourire gratifiant se dessina sur le visage du jeune homme alors qu'il le prit dans ses bras. Aujourd'hui allait être une dure journée.

Harold poussa les lourdes portes de la grande salle et découvrit ses amis. Rustik encourageait les jumeaux dans leurs bêtises, Varek lisait scrupuleusement le manuel du dragon pour la énième fois, et Astrid... Astrid était assise, silencieuse. Elle esquissa un sourire lumineux en le voyant rentrer et le fixe de ses grands yeux bleus.

Ceux de Harold cherchaient éperdument Friddvorg. Ils se posèrent finalement sur la silhouette alourdie par de lourds bagages qui pénétra par la grande porte bruyamment. Il se précipita pour la décharger de ses sacs qui laissèrent apparaître une tête décoiffée et somnolente.

"Merci Harold." Articula-t-elle puis s'adressa à tous les autres. "J'ai à vous parler."

"Je t'en supplie, dis-moi que ça n'a aucun rapport avec tout ces bagages." Demanda Harold d'un ton suppliant.

Ses joues chauffèrent lorsqu'un sourire triste se dessina sur son visage. Elle lâcha les sacs qui l'encombraient et avança vers le centre de la salle. Son air embarrassé indiquait bien qu'elle cherchait ses mots.

"Les amis, je n'aurais pas pu être mieux accompagnée ces derniers jours. Mais après ces nombreuses découvertes hallucinantes, j'ai de lourdes taches à accomplir son Knut." Annonça-t-elle en choisissant précautionneusement chaque mot. "A commencer par présenter Orient à mon peuple, à ma mère... et laisser moi vous dire que ce n'est pas chose gagnée." Continua-t-elle en grattant le nez de son dragon déjà enduit de terre.

Varek s'avança et intervint spontanément. "Si tu as besoin d'aide, tu sais où chercher..."

Elle posa une main sur son épaule et sourit, d'un sourire merveilleux, qui fit perdre à Harold le sens des mots.

"Oh mon  Thor! Chère soeur as-tu entendu ça?" S'exclama Kranedur.

"Oh que oui! C'était le bruit de la sincérité!"

"Et toi Krane, prend soin de ton poulet." Dit Fridd avec un sourire narquois.

"Ne t'en fais pas pour ça, tu peux me croire, je ne le confierait plus jamais à ma soeur!" Kognedur lui adressa une tape à l'arrière la tête.

Rustik s'approche à son tour. "Tu ne peux pas partir. Ça ne va pas aider notre nouvelle relation."

Elle lança un rire moqueur puis demanda "Quelle relation?" Rustik imita alors le bruitage d'un bisou et son rire repartit de plus belle.

"Merci pour tout ces exemplaires du manuel du dragon, Varek. Je tâcherai de les utiliser au mieux."

Varek gloussa gaiement et Astrid se leva, le visage terne. Ses lèvres se mirent à rougir et Friddvorg aurait juré avoir aperçu une larme perler au bord de son oeil. Elles se jetèrent dans les bras l'une de l'autre.

"Je suis... sincèrement désolée." Sanglota Friddvorg. "Je t'enverrais des Terreurs Terrible."

"Repasse surtout nous voir le plus vite possible." Répondit Astrid en l'attrapant par les épaules et en souriant affectueusement.

Fridd frotta ses joues avec sa paume et agrippa le bras de Harold en sortant. Elle attrapa ses sacs et disparut de la grande salle.

"Où est-ce que tu comptes aller?" Demanda Harold en fixant les affaires sur le dos d'Orient.

"Je ne sais pas encore, probablement suivre les traces de mon père, à travers les mers orientales, voyager un peu... Qui sait, peut-être trouverais-je d'autre Chaos Aveuglant." Elle laissa paraître un petit sourire triste et passa ses bras autour de la taille de Harold. Il pria pour qu'elle n'entende pas son coeur marteler sa poitrine, parce qu'il n'avait probablement jamais battu aussi vite, et resserra ses bras autour d'elle.

"Je m'excuse... pour toutes ces accusations portées à tord." Avoua-t-elle en enfouissant sa tête dans son cou.

"Je sais à quel point Viggo peut-être persuasif." Dit-il simplement en laissant vagabonder ses pensées et en s'abandonnant à la seule sensation du contact de sa joue sur la sienne.

Elle recula et renifla, retenant surement des larmes. Elle enfourcha son dragon alors que leurs mains étaient encore agrippées.

"Je te jure que je reviendrais Harold." 

"Le temps va paraître interminable jusqu'à ce moment."

Orient s'envola avec légèreté et Harold observa leur silhouette s'évanouir dans le soleil levant. Astrid posa une main sur son épaule.

"Je sais à quel point c'est dur de devoir laisser partir quelqu'un." Avoua-t-elle doucement.

"Heureusement que tu es là Astrid."