Rires et infamie

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CHAPITRE 10

Un rire démoniaque résonna de derrières les multiples cages qui obstruaient leur champ de vision. Harold et les dragonniers étaient positionné en hauteur dans une forêt surplombant l'arène. Une longue vue lui permettait de surveiller Friddvorg de loin jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans l'une de ces cages.

"Varek, tu es sûr qu'elle est là-dedans?" Demanda-t-il à Varek qui commença à gémir bêtement. "VAREK! Tu étais censé l'accompagner! D'abord moi, puis Friddvorg. Combien de personnes tu va abandonné hein?" Finit-il en criant. Le colère montait en lui comme une bombe à retardement avant que la main d'Astrid se posa sur son bras.

"Harold! Tu te rend compte de ce que tu dis? Varek a des faiblesses, et tu ne peux pas tout simplement t'énerver après lui." 

Il n'avait jamais vu Astrid aussi compréhensive et attentionnée envers Varek, il était quand même à l'origine de deux échecs en un lapse de temps plutôt court.

Il roula des yeux comme à son habitude, mais cette fois se sentait mal dans sa peau. La vie de Friddvorg était en danger et son esprit s'embrouillait bizarrement. "Je... Varek... excuse-moi." Bégaya-t-il.  

"Bon, Harold n'est visiblement pas en mesure de réfléchir." S'exclama Rustik. "Je vais désormais prendre les décisions!"

Astrid laissa sortir un grognement d'irritation avant de baisser les yeux sur lui "On va privilégier l'effet de surprise cette fois. Ryker sait que l'on est là, il ne va pas tarder à envoyer les troupes sur nous."

"Astrid...heu je ne pense pas que..." La coupa Varek.

"Non pas maintenant Varek. Nous connaissons la méthode d'attaque de Ryker, il ne va pas nous attendre, c'est nous qui allons devoir agir en premier." Dit-elle en appuyant son index sur la carte de l'île.

"Mais si Ryker n'étais pas celui qui dirigeais..."

"Varek crache le morceau!" Intervint Harold.

"Et si celui qui dirigeais les opérations, ainsi que le commerce de dragons n'était autre que... Viggo?"

Harold se rua alors sur lui avec une intention sur laquelle je ne préfère pas poser de mots. Les jumeaux, habituellement enthousiastes pour les bagarres, l'arrêtèrent.

"Et tu ne pouvais pas le dire plutôt? Oh Varek pour l'amour de Thor!" 

"C'est que..." Tenta-t-il de s'expliquer, en vain.

"Ecoutez-moi, j'ai une idée..." Intervient Astrid.

***

Des hommes tirèrent Friddvorg de sa cage, alors qu'elle était encore sonnée de la violence de Ryker. Ils la trainèrent près de l'arène dans une pièce sombre où Viggo attendait patiemment. 

"Qu'est-ce que vous voulez tirer de moi maintenant? Je vous l'ai dit, je suis venu tenter de sauver tout ces dragons à moi toute seule. Courageux hein?" Mentit-elle moqueusement. "Les dragonniers ne sont pas ici."

"Friddvorg, je connais Harold encore mieux que toi, je sais qu'il est ici, avec tous les autres. Il n'y a pas plus prévisible. Et de plus, pourquoi tentes-tu de protéger ces gamins?" Demanda-t-il en posant son menton sur ses doigts enlacés.

"Ce sont mes amis, c'est aussi simples que ça."

"Ah oui? Est-ce qu'un ami t'aurai menti sur la mort de ton père?"

A ces mots, Friddvorg se redressa et fronça les sourcils. De quoi veut-il parler? Comment était-il au courant pour son père? Son incompréhension dû se lire dans son regard farouche car Viggo se mit à rire avec infamie.

"Que savez-vous de la mort de mon père?"

"La question serait plutôt, toi, que sais-tu de la mort de ton père? Laisse moi deviner. Presque rien. Tu étais trop jeune. Tout le monde t'a raconté qu'il avait combattu un dragon avant de tomber ridiculement d'un précipice?"

Ses points se serrèrent et le rouge lui monta aux joues. Elle respirait bruyamment et sa vue devint floue. Elle remarqua qu'elle pleurait, seulement après avoir senti des larmes silencieuses rouler le long de ses joues et s'écraser ses jambes menus.

"Harold, lui, s'en souvient très bien..." Ses mots pesaient de plus en plus lourd, et les larmes devenaient de plus en plus abondantes. Harold qu'as-tu fais?

***

Deux vikings robustes sortirent un corps qui se laissait mollement trainer. Astrid et Harold avancèrent en tête du groupe, zigzagant entre les cages imposantes, se rapprochant un peu plus de Friddvorg. Soudain une porte se ferma derrière elle, après qu'elle fut été emmenée dans l'arène.

"Kogne, Krane, les gardes!" Ordonna Harold en pointant les deux hommes devant la porte.

"Kogne, plan numéro 34." Dit Kranedur. Ils s'élancèrent vers les vikings et le reste du groupe aperçu de loin Kognedur entrain de se trémousser et Kranedur se pinçant l'arrête du nez avant de se mettre à crier sur sa soeur. Ils attirèrent l'attention sur eux assez longtemps pour que Pet et Prout assomment les gardes avec leurs têtes.

Harold se précipita dans la pièce, suivi par Astrid et Rustik en renforts. Viggo et Friddvorg se tenaient debout au centre. Elle posa son regard sur lui.

"Friddvorg!" S'écria-t-il vivement. Ses yeux étaient vides et larmoyants, ses lèvres tremblaient et elle fit un pas en arrière lorsqu'il essaya de s'approcher d'elle.

"Fridd?" Répéta-t-il, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Le rire démoniaque de Viggo vibra dans la pièce.

"Harold..." Prononça-t-elle difficilement. "Est-ce que c'est toi qui... a tuer mon père?"

La violence de ces quelques mots eurent l'effet d'une explosion à l'intérieur de lui. Son souffle se coupa. Il s'avance encore vers elle, en vain.

"Non... je... ce n'est pas..."

"C'est bon économise ta salive Harold Haddock. Comment j'ai pu passer à côté de ça. Je comprend maintenant les mises en garde de ma mère." Cria-t-elle entre deux sanglots.

"Viggo! Qu'est-ce que tu as fait!" Hurla Harold en sortant son inferno. 

Après un second rire menaçant, Ryker saisit son arme par derrière, et en se retournant Harold aperçu Astrid et Rustik au sol, les jumeaux assommés derrière eux. 

Soudainement, une lourde porte qu'il n'avait même pas remarqué s'ouvrit dans son dos donnant sur l'arène. Ryker le jeta au centre de l'enceinte alors que des bruits de chaines qui se casse tintaient de tous côtés.

Il tourna la tête et fut submergé par cet amalgame de couleurs plus vives les unes que les autres. Tous les dragons sauvages, libérés de leurs chaînes, rugissaient autour de lui.

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