4. Peur et simulations

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[Ce chapitre est la suite du précédent, j'ai couper le chapitre en deux]

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Légèrement stressée par ce contrôle général qui compte énormément dans la moyenne, je pénètre dans la salle les mains tremblantes.
Je regarde les autres élèves, certains chahutent, d'autres sont stressés.

La professeure me sourit avant de m'indiquer ma place.

Madame O'Maley balaye la salle du regard d'un air sévère, puis ordonne qu'on se taise.
Le silence se fait, elle nous regarde et lance :

《- Vous avez 3 heures.
Bonne chance. À vos crayons !》

Je retourne le sujet et regarde les mots se trouvant devant moi. Ne surtout pas stresser.
Inspirer, expirer.
Et c'est parti.
Les questions sont faciles, ça va marcher.

••••

《- Stop ! Posez votre stylo.》

J'obéis et lui tend ma copie.
Elle l'a récupère et me remercie.
Je ramasse mes affaires et m'apprête à sortir de la salle lorsqu'elle m'attrape la main et me dis d'une voix calme :

《- Votre devoir n'est pas fini mademoiselle. Allez dans la pièce d'à côté, une personne vous y attend. Faites tout ce qu'elle vous dit.》

Je la regarde intriguée, la remercie et me dirige vers la pièce qu'elle m'indique.
Je rentre et je suis accueillie par un drone.
Génial, je ne les supporte pas.

《- Bonjour mademoiselle, ceci est une épreuve orale, commence le robot à la voix magnétique.
Vous allez devoir me raconter l'histoire de notre pays, en nous expliquant les causes et les conséquences. Vous expliquerez aussi le concept de l'Épreuve.
Vous avez le droit à 3 questions.
- D'accord, voici ma première question : à quoi est ce que cela sert ?》
Soyons honnêtes, raconter l'histoire d'un pays dans ses détails ne sert à rien.
《- À vérifier que vous êtes une bonne citoyenne enfin ! Une autre question idiote ?
- Oh, évidemment. Combien ai je de temps et dois je développer en précisant chacune des dates ? Rétorque-je d'une voix lasse.
- Cela fait deux questions. Vous ne pouvez plus en poser.
Vous avez 45 minutes et vous devez en dire le plus possible.》
Je souffle, acquiesce et commence le récit que tout le monde est sensé connaître, nous l'apprenons depuis tout petits.

《- Il y a bien longtemps, en l'an 2016, les dirigeants des différents pays se sont réunis dans une réunion, la COP21, pour discuter de la pollution et de l'avenir, car ils se sont rendus compte que leurs activités détruisaient de plus en plus la planète. Le trou dans la couche d'ozone s'agrandissait de jour en jour, les matières premières disparaissaient, la pauvreté prenait de plus en plus de place. Des attentats avaient lieu aux quatre coins du glibe. Les inégalités mondiales augmentaient et la population ne faisait que s'agrandir.
Ils avaient parlé de quelques mandats, par exemple les chinois avaient promis de stopper leurs activités des 2020. Cela ne s'est jamais fait, la pollution continuait.
En l'an 2048, 12 milliards d'humains étaient présents sur terre, la plupart mouraient de faim, seuls les plus riches régnaient sur le monde.
La population, quelle qu'elle soit, ne dépendait plus que du gouvernement, mais tous souffraient du manque d'oxygène et de la chaleur accablante.
Les gouvernements commençaient à demander de l'argent, puis a tout contrôler, la population ne pouvait rien faire. Le seul point positif fut l'arrêt des attentats, personne ne sut jamais pourquoi ils avaient cessé.
Le pétrole, le gaz, l'or et l'argent avaient disparus.
Mais les inégalités persistaient, et pour s'ajouter à tout ça, une maladie mortelle se répandait sur le monde entier, une sorte de peste noire : sûrement provoquée par le cuivre, le sujet atteint par la maladie était peu à peu recouvert de tâches couleur rouille, qui le démangeait au point de le rendre fou. Mais le pire, c'était qu'ils pourrissaient. Ils pourrissaient, c'était ça qui les tuait.
Et pour les autres habitants, si ils touchaient la moindre personne atteinte par cette maladie, ils étaient sûrs de mourir. Évidemment, les premières personnes à être touchées furent les populations d'Afrique et d'Asie, plus pauvres que le reste du monde elles n'avaient pas les moyens de lutter. Mais personne n'était immunisé.
Le nombre d'habitants était passé à 9 milliards en moins de 100 ans. Mais ce n'est pas pour autant que le monde allait mieux : des millions d'animaux étaient morts eux aussi, et il faisait de plus en plus chaud, il y avait de plus en plus de cyclones, le système météorologique se déréglait. Il ne pleuvait plus, du moins, lorsqu'il pleuvait c'était d'affreuses tempêtes qui détruisaient tout, l'oxygène manquait, les gens croyaient que c'était la fin du monde.
La plupart des dirigeants savaient que tout cela était leur faute, mais pour le moment leur priorité était de sauver la population, d'arrêter la progression de la maladie avant qu'elle ne gagne le monde entier.
Là encore, il faut voir le point positif : des personnes avaient fait de grandes découvertes, ce qui avait permis l'avancée technologique. Par exemple beaucoup de drones se sont développés durant cette période.
Les scientifiques avaient arrêté toutes leurs recherches pour trouver un remède à cette affreuse maladie qui decimait toute trace de vie.
En 2235, le remède fut découvert.
Il restait 6 milliards d'habitants sur terre.
Les différents gouvernement décidèrent de réunir les populations aux endroits les plus sûrs :
En Europe, en Russie, en Afrique et aux États unis.

Espace, Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant