The Boss

Chapitre Dix-huit

Point de vue June

- June réveille-toi.

J'ouvre les yeux lentement, pour m'adapter à la lumière qui passe par les volets de ma chambre. À côté de moi, Liam est en caleçon et s'empresse de remettre ses vêtements enlevés la veille pour dormir.

- Laisse-moi dormir, je grogne et il pouffe de rire.

- J'aimerais bien mais ta mère vient de toquer à la porte pour que tu t'habilles pour votre sortie entre filles au centre commercial.

- Arg c'est bon je me lève. Les réveils avec les petits bisous ou les câlins tu ne connais pas ?

- Non effectivement je ne connais pas June. Je n'ai jamais eu de relation comme ça, il constate et je saute sur l'occasion.

- Et qu'elle est notre relation ?

- Ben, il se gratte les cheveux, je sais pas.

- Je rêve ou le patron froid et autoritaire ne sait pas quoi dire ? Je l'interroge, à la fois joueuse et étonnée.

- Très drôle. Je te l'ai dit, tout ça c'est nouveau pour moi et il va falloir que je m'habitue à-

- À quoi ? À n'avoir qu'une et même fille dans ton lit ? De toute manière, ta réputation te rattrape, je lui annonce en haussant les épaules.

- De quelle réputation tu parles ? S'énerve Liam et je comprends que la situation dégénère.

Je me lève du lit pour être à sa hauteur.

- Dans les bureaux tu es connu pour être un homme qui est tout sauf stable dans ses relations. Alors bien-sûr que je ne suis pas la mieux placée pour te parler d'arrêter tes coups d'un soir mais il serait peut-être temps de te caser. Mais de toute façon, la question ne se pose pas. Il ne doit rien se passer entre nous.

*

Ma mère et moi sommes assises à la terrasse d'un café. Je n'ai pas pris mon petit-déjeuner alors elle m'a proposé de venir ici. Je n'avais vraiment pas envie de me retrouver à manger en face de Liam alors que tout ce que j'avais envie de faire c'était lui donner un coup de poing. J'avoue, je ne devrais pas. Mais j'ai peur de ce que je ressens. Et ne pas savoir ce que Liam pense m'effraie de plus belle.

Même s'il m'a certifié ne pas être un coup d'un soir à ses yeux, je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur.

- Alors tu t'es fait des amis à ton boulot ? M'interroge ma mère alors qu'elle avale un bout de son pain.

- Oui il faudra que je te les présente. D'ailleurs ça fait un petit moment que je n'ai pas traîné avec eux.

- Tu n'as qu'à sortir avec eux ce soir. Allez en discothèque ou au cinéma.

Je souris à la mention de la discothèque et secoue la tête. Ma mère peut paraître très jeune quand elle veut mais il faudra un jour que je lui dise que plus personne ne dit discothèque.

- Je leur proposerai, c'est une bonne idée.

Nous mangeons chacune notre pain au chocolat tout en discutant de mon travail et de ma vie sociale au plus bas.

- Et du côté homme, tu en es où ? Elle me questionne et je déglutis.

- Maman...

- Quoi ? Tu es ma fille, j'ai le droit de savoir.

- C'est compliqué. Il y a un de mes collègues avec qui j'ai, on pourrait dire...

- Couché ?