Extermination

Terreur

Ce qui acheva de secouer le Monde Magique, ce fut la fermeture inattendue de Gringotts, le mercredi suivant. Les grandes portes blanches de la banque restèrent fermées ce matin-là.

Aucun sorcier-vigile ne vint les ouvrir ni contrôler les visiteurs avec une sonde de sincérité, comme ils le faisaient d'habitude. Une foule inquiète s'agglutinait devant les portes à l'angle du Chemin de Traverse et de l'Allée des Embrumes. Des Aurors durent venir rétablir l'ordre et dissiper la foule. Plus tard, dans la journée, la RITM (1) coupa ses programmes pour diffuser un communiqué émanant de la Direction de Gringotts. Il était annoncé, qu'étant donné les épurations dont faisaient l'objet les créatures magiques, les Gobelins n'étaient plus en sécurité en Grande Bretagne et fermaient leurs bureaux de Londres et Pré-Au-Lard. Les sorciers ayant de l'or en banque, verraient leurs comptes transférés par défaut à Gringotts Paris. Les employés du Département de Contrôle et de Régulation des Créatures Magiques auraient leurs coffres purement supprimés, les Gobelins refusant de travailler avec des gens les méprisants.

On entendit Dolorès Ombrage hurler dans quasiment tout le Ministère, ce jour-là. Ses bons à payer pour la Banque Gringotts qu'elle avait déposés chez Tissard et Brodette en règlement pour ses derniers achats de robes, avaient été rejetés par la Banque et son compte soldé. Son Elfe de Maison était venue toute tremblante, avertir sa terrible maîtresse que les Gobelins avaient fait déposer l'or au beau milieu de son jardin, à la vue et au su des voisins, heureusement tous des sorciers.

Le nombre de commerces ferma encore dans les rues magiques. Les gens n'avaient plus d'or et avaient peur. Bientôt, on vit les silhouettes noires et sinistres de la Brigade anti-nuisibles, patrouiller sans relâche et lancer ses révélasorts d'ascendance, sur chaque sorcier rencontré, même sans l'en avertir. Certains se virent contrôlés cinq ou six fois par jour, sans même le savoir.

Les tables des élèves étaient à présent clairsemées dans la Grande Salle de Poudlard. Beaucoup d'étudiants étaient rentrés chez eux, rappelés par des parents angoissés. D'autres avaient demandé leur transfert dans un autre établissement, ceux qui restaient étaient ceux qui pensaient qu'ils ne risquaient rien. Comme ils n'avaient pas de sang de créature, ils avaient a priori raison.

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La réunion suivante de l'Ordre du Phénix eut lieu comme autrefois, au 12 Square Grimmaurd, l'endroit étant le seul assez grand et adapté pour recevoir le nombre grandissant de membres convoqués. De plus, le Manoir était toujours incartable, sous Fidelitas, et renforcé par les terribles barrières magiques d'Orion Black, presque aussi puissantes que celles de Poudlard.

Deux invités surprise se cachaient dans la vieille cuisine du numéro 12, sous la cape d'invisibilité d'Harry Potter : lui-même et Severus Rogue. Albus Dumbledore voulait qu'ils assistent à la réunion pour être informés, mais ne désirait pas qu'on les sache à Poudlard ou comme là, au Square Grimmaurd. Albus Dumbledore trônait en bout de table, tout comme Sirius autrefois. Kreattur qui râlait toujours après tout le monde, déposa tasses et théières en les accompagnants d'insultes bien senties, jusqu'à ce que Molly Weasley, agacée, lui balance un coup de torchon et l'envoie dans la chaufferie pour le reste de la soirée, ce qui fit sourire Harry, qui lui, ne venait pas à bout de l'Elfe.

Les membres s'installèrent les uns près des autres. Les absences d'Hagrid et de Bill furent remarquées bien entendu, tout comme que celles d'Harry, de Severus, Remus, Tonks ainsi que Ron et Hermione.

Madame Bones prit la parole à la demande d'Albus Dumbledore.

— Nous avons vérifié nous aussi au Magenmagot, les registres des naissances du Ministère. Nous avons acquis la confirmation qu'Harry Potter est toujours vivant, ce qui a, je ne vous le cache pas, apporté un souffle nouveau parmi nos membres qui commençaient à désespérer. Nous savons que Dolorès Ombrage est au courant. La même chose pour Severus Rogue. Il est toujours en vie.