Golden Youth

Chapitre 4

La villa n'était pas mal pour des gens de notre rang. Elle comportait 2 piscines, toutes deux chauffées, 3 salons, 8 chambres (sachant que l'on était 12), une cuisine de style californienne et un très grand jardin.

A mon plus grand plaisir, personne n'allait partager ma chambre avec moi. Je détestais cohabiter. J'avais toujours vécu seule et j'avais mes petites habitudes. Mon père était un grand couturier et donc je ne le voyais quasiment jamais. Il était souvent en voyage d'affaires ou à tromper ma mère avec Sylvie la secrétaire, Carole la bonne ou les naïves mannequins qui pensaient percer en faisant des sex-tapes.

Ma mère quant à elle, était surement à St-Barth avec ses amies à l'heure qu'il était. Ou à Genève ? De toute façon elle ne vivait plus dans mon hôtel particulier depuis longtemps et je déjeunais avec elle 2 fois par ans seulement.

Je n'avais jamais compris le principe de faire un enfant si on ne s'en occupait pas. Pour eux, je devais surement être un poids dans leurs vies. Mais les bonnes manières de gens riches se doivent d'avoir un héritier. Quelle déception se fut pour mon père d'avoir eu une fille et non un garçon. Au moins, j'étais née jolie (Et oui, mon père n'allait pas se marier et copuler avec un thon) c'est-à-dire que j'avais tous les critères pour réussir dans la vie. Mon destin pouvait être tout tracer, épouser un riche businessman ou un politicien ou encore un footballeur, avoir des enfants avec l'un d'entre eux. Puis profiter de notre richesse dans notre magnifique villa en sirotant des cocktails toute la journée au bord de la piscine. Mais je préférais avoir tous les amants que je désirais et vivre dans la luxure jusqu'à la fin de ma vie.

Ma valise Louis Vuitton pesait une tonne, la chambre n'était pas aussi grande que la mienne, mais elle était convenable. Le lit King-size qui se situait au fond de la pièce avait un matelas que tout palace digne de ce nom possède. Le dressing intégré dans les murs était assez grand, même trop grand pour le peu de vêtements que j'avais apporté. Un Jacuzzi et 2 transats occupaient la terrasse et le petit salon n'était pas spacieux, mais devait faire la taille d'un appartement d'une famille moyenne. La salle de bain qui était ma pièce préférée, était en marbre, avec deux lavabos, une baignoire pour 2 personnes, une douche et une toilette.

En rangeant mes affaires, je regardais l'heure, 20h54. Il était temps que je rejoigne les autres dans le salon principal mais je n'avais vraiment pas envie de "le" croiser ou même de lui parler. Je me reprenais très rapidement, ce n'était sûrement pas lui qui allait gâcher mes vacances, ni sa pouffiasse. Je prenais une très grande inspiration et marchais d'une allure déterminée vers la pièce ou des canapés en cuir se formaient un « U ».

À mon grand soulagement, Romain ni sa pouf n'était là. Ils devaient surement baiser. Trois personnes étaient présentes. Camille De Jambon de Parmes, descendance de Louis XVI, Jules Risson, fils d'un célèbre réalisateur et Charlotte de La Vidière, héritière d'une chaine d'hôtel surtout importé en Asie. Ils ne parlaient plus à mon arrivée.

- Pas besoin de se taire quand j'arrive, vous n'êtes pas mes domestiques.

- Désolée, répondit Charlotte. On parlait de toi justement.

- Tout le monde parle de moi, ce n'est pas nouveau ! Qu'est ce qui se passe ?

Les 3 intéressés se regardaient avec hésitation. On pouvait très bien lire dans leurs yeux « On lui dit ou pas ? »

- Tu peux nous raconter ce qui s'est passé avec Romain réellement ? Il y a trop de rumeurs sur vous deux on ne sait qui croire.

- Et quelles sont ces rumeurs ? Dis-je amusée