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- Merci d'être venu en tout cas.

- C'est normal Tess.

- Comment je vais faire Antoine ? Demandais-je au bord de la crise de nerfs. 

- Je suis là, on est tous là.

- Sauf Ken.

- T'as pas besoin de lui tu vas très bien t'en sortir. 

- Il me manque.

- Je suis sûr qu'il va revenir.

- J'aimerais bien, soufflais-je. On va où là ? 

- Chez Théo, y'a tout le monde. Dit rien parce'que je sais que tu as besoin d'eux.

Il a raison alors je ne réplique pas et on arrive quelques minutes plus tard. Je prends tout le monde dans mes bras et m'installe à côté de Mo pour être de dos au balcon où se trouve Ken en train de contempler la vue. 

- Pourquoi vous me regardez tous comme ça ? 

- On veut savoir qui a gagné les paris, répond Benjamin toujours en me fixant.

- Bah en fait vous avez tous gagnés. 

- Quoi ? Comment ça ? Demande Lauréline, perdue.

- Y'a un gars et une fille.

Tout le monde se regarde comme pour être sûr d'avoir réellement compris ce que je venais de dire et s'en suit une explosion de joie.

- SA MÈRE Y'A DEUX GOSSES ! Cri Doums en sautant dans tout les sens ce qui fait rire toute la bande.

Ils se calment rapidement quand Ken sort de l'appartement en prenant Antoine avec lui, je fonds en larmes au moment où je vois les deux hommes quitté la pièce. 

- Comment je vais faire ? 

- Je peux mettre du lait dans mes pecs si tu veux, propose Mo très sérieux.

Je ris légèrement face à cette proposition et aussi à cause de cette tête aussi sérieuse ce qui est inhabituelle quand il dit une blague.

- On a inventé le biberon sinon, le taquine Adèle la copine de Doums.

Heureusement qu'ils sont là ces sauvages quand même. Ken et Antoine reviennent une heure après, mon frère s'installe à côté de Lila un grand sourire aux lèvres tandis que Ken s'approche de moi la tête baissée. Mon cœur se serre à cette vue, ce qu'il me manque. Il s'accroupit devant le canapé et saisit ma main, mon rythme cardiaque s'accélère. Deux semaines qu'on a eu aucun contact j'avais oublié l'effet qu'il me faisait. 

- Je m'étais dit qu'il fallait que je fasse un truc de bâtard genre la bête de déclaration. Le truc cucu où je déclare ma flamme mais je sais pas faire et t'aimes pas ça. Mo pousse ta grosse tête, dit-il à l'intention de son ami qui le fixe à a peine quelques centimètres de lui.

Mon regard est ancré dans le sien, je pourrais me noyé dedans.

- Je suis le pire des cons mais j'ai flippé. Maintenant je suis sûr de plusieurs choses, je veux être avec toi et je veux être là pour nos enfants. C'est bizarre de dire ça et même si t'es une grosse galère je t'aime Tessa et je m'en tape que tu veuilles pas te marié je te le demande quand même, tu veux m'épouser ? Woow j'me sens con là. 

Il sort un étui de sa poche et l'ouvre sous mes yeux, toutes ses paroles se concrétisent et je fonds en larmes. Putain d'hormones. Je le prends dans mes bras, deux semaines sans lui c'est beaucoup trop long. Je l'embrasse et là plus rien ne se passe autour de nous, c'est les cris d'animaux qui nous ramène à la réalité. 

- Je croyais que tu voulais pas te marié ? Souffle t-il la tête dans le creux de mon cou.

- Je croyais que tu voulais pas d'enfants ?

- On a tout les deux changé d'avis alors.

- Je t'aime.

- Je t'aime aussi.

Je l'embrasse une dernière fois et on s'installe correctement sur le canapé.

- Je vais me mettre au kung-fu. 

On se tourne tous vers Doums, l'air pensif mais aussi sérieux ce qui nous fait explosé de rire. Ce que ça fait du bien de rigoler avec Ken à mes côtés. 

- Je suis sérieux, riez pas.

- Pourquoi tu veux faire ça toi ? Se moque Deen, sa bière à la main. 

- Bah on va avoir une nièce frère et même si Ken est moche bah minus relève le niveau et va falloir surveiller notre nièce.

- Je vais rien dire juste parce'que t'es gentil avec les femmes que j'aime, répond Ken en prenant ma main. 

- T'inquiète on va être des bêtes de gardes du corps, déclare Yass. 

- Les filles on va devoir se battre pour la liberté de cette petite, marmonne Adèle.

- T'façon elle aura autant de liberté que son frère, affirmais-je.

- Je crois pas non, me contredis Ken.

- Et pourquoi ça ? Demandais-je en le regardant, le sourcil levé.

- Bah parce'que c'est une fille, ma fille.

- Vas y avoir embrouille à ce sujet.

- Je crois oui.

Je lève les yeux au ciel déjà fatigué par ses disputes imaginaires.

1 mois plus tard.

- Vous êtes sûrs de vouloir partir ? 

- Tu emménages avec Ken et vous allez avoir deux gosses alors oui on est sûrs, répond Lauréline.

- Pis on prend la place de Ken et Théo chez le $-Crew comme ça les frères sont pas que tout les deux et machine vit avec son gars. 

- Machine elle t'emmerde.

- Moi aussi je t'aime.

*****

- J'ai faim.

- Bébé t'es sérieuse on a mangés y'a deux heures wesh.

- Pardon d'avoir deux petits qui ont toujours la dalle.

- Tu veux quoi ? Se résigne t-il. 

- Un mcdo.

- Oh putain, tu peux pas avoir envie de pâtes ? 

- Non mais laisse tombé c'est pas grave.

- Je connais ta technique pourrie là après je vais culpabiliser alors j'y vais.

- Mon bisou ? 

- Oh la chieuse. 

Il m'embrasse, met ses chaussures et sa veste et je le regarde, fière qu'il soit le mien et d'avoir gagné une nouvelle fois. 

Bonheur SuicidéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant