~Chapitre 44: Toujours perdus~

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Shrek et moi avons tous les deux essayé d'appeler nos potes puis les profs mais nous n'avions pas de réseau ce qui fait que nous sommes coincés dans un chalet en pleine montagne jusqu'à ce qu'il ne pleuve plus. Je regarde par la fenêtre, la pluie n'a pas l'air de vouloir s'arrêter tout de suite. Génial...

Nous tournons dans l'espèce de salon-salle à manger- cuisine du chalet à la recherche d'un meuble où s'asseoir ou une simple couverture. La frustration monte au fur et à mesure que je ne trouve rien, si ce n'est des araignées. Je me suis reprise en main et j'ai arrêté de faire ma chochotte. Je les laisse donc tranquille et continue mes recherches. Je ne veux surtout pas donner une raison à l'autre pour se foutre de moi. 

Je ne trouve toujours rien. Je grogne de frustration et m'assieds par terre en croisant les bras.

"_ Tu crois que c'est en râlant que tu vas trouver une couverture?" me lance Enfoiré d'une voix moqueuse.

Alors lui! Lui, il a intérêt à la fermer, sinon je ne réponds plus de rien. Il ricane tandis que je lui lance un regard incendiaire

"_ De toute façon, qu'est-ce que tu foutais là?" lancé-je d'un ton mauvais.

"_ Tes barges de potes m'ont obligé à rester pour soi-disant me racheter de ce que je t'ai fait ce matin" me dit-il en évitant mon regard. 

"_ Tu ne me dis pas tout"

Il y a un petit moment de silence.

"_ Si"

"_ Avoue que tu t'inquiétais pour moi" dis-je d'une voix railleuse.

En vrai, ça me fait plaisir.

Attends! Quoi?

Mais pourquoi est-ce que je suis contente?!

Ah si, je sais ! Ça prouve que j'ai un effet sur lui et qu'il me voit plus comme une fille qu'il ne veut bien l'admettre. C'est bon, je peux être conte qu'il s'inquiète pour moi.

"_ Tu crois que je t'aurais balancée dans le vide si je m'inquiétais pour toi?" me répond-t-il comme si j'étais une débile tout en levant un sourcil.

"_ Ah ouais ? Alors pourquoi tu m'as serrée dans tes bras à ce moment-là ? Tu crois que je ne l'ai pas remarqué, peut-être ?" dis-je en haussant un sourcil à mon tour. On peut être deux à jouer à ce jeu-là, mon coco.

Il fait moins le fier, hein ?

"_ Non, c'est parce que je voulais pas passer toute ma vie en prison pour meurtre plus ou moins prémédité. Je ne gâcherai pas ma vie en te tuant" me dit-il sur le ton de l'évidence.

"_ Ouais, ouais. De toute façon, si mes potes t'avaient obligé à aller voir comment j'allais, tu pouvais très bien ne pas les écouter et continuer ton petit bonhomme de chemin"

"_ Fallait que je pisse, OK? C'est bon, t'as fini de me harceler ?" dit-il sur la défensive.

"_ C'est ça, rebiffe-toi, tu sais que tu es à court d'arguments mais que tu ne veux pas voir la vérité en face" dis-je en lui tournant le dos.

Il va dans une autre pièce. En fait, il y a deux autres portes que je n'ai pas vues quand je suis rentrée dans le chalet. Elles mènent à ce qui ressemble à une chambre (sans lit mais avec des coffres). On peut donc raisonnablement se demander si les gens qui habitaient ce taudis se lavaient.

"_ Ahaha!" s'exclame l'autre dans la chambre.

"_ Quoi? T'as trouvé un argument assez convaincant pour me dire qu'en réalité, tu ne te soucies pas de moi?"

Chroniques Absurdes de Ma VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant