~Chapitre 49 : Oups...?~

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"_ Putain, Sacha! J'espère pour toi que cette merde part au lavage!" s'exclame mon voisin d'un ton irrité.

Je sais que je devrais me sentir un peu coupable. Au moins, un peu. Quelle personne normale ne le serait pas après avoir aspergé un de ses camarades de classe lors du bal de fin d'année ? Mais voilà : je ne suis pas normale, la personne que j'ai aspergé n'est autre qu'Alexandre le Connard Suprême, et je me sens beaucoup mieux maintenant qu'il est mouillé.

J'aimerais vraiment avoir une vanne à lui dire mais je ne trouve rien. Du coup, je tourne le dos à mon voisin et rempli les verres à nouveau. Je sens l'autre souffler bien fort derrière moi. Une joie malsaine monte en moi tandis que je prends mon temps pour remplir les verres. Pour une fois que ce n'est pas moi qui tourne en bourrique!

Il pose une main sur mon épaule certainement pour me tourner vers lui pour qu'il puisse m'engueuler dans les règles de l'art.

"_ Tu veux bien, au moins, me laisser remplir les trois verres?" dis-je agacée qu'il tire sur mon épaule ce qui ne m'aide pas à ne pas mettre du ponch par tout. On en a déjà assez perdu pour la soirée.

Je m'applique pour remplir les verres au plus vite. La main de l'autre reste sur mon épaule. Il croit que ça va me faire aller plus vite ou quoi?

"_ Voilà" dis-je en me tournant vers lui pour qu'il puisse me crier dessus autant qu'il le veut.

Il me lance un regard noir et ouvre la bouche, prêt à me crier dessus comme jamais. Une prof s'arrête près de nous et nous examine de la tête aux pieds. Elle fronce les sourcils en regardant l'autre.

"_ Je peux savoir ce qu'il s'est passé pour que tu sois trempé, Alexandre?" demande-t-elle sur un ton irrité.

"_ Sacha m'a jeté des verres de ponch à la figure" répond l'autre avec un sourire diabolique que la prof ne peut pas voir.

On s'attend tous les deux à ce que la prof m'engueule comme du pu. Elle m'observe de haut en bas puis se tourne vers mon voisin.

"_ Arrête de me raconter des sornettes, les trois de verre de Sacha sont plein" dit-elle d'un ton réprobateur. "Viens avec moi, je vais voir si on ne peut pas te trouver des vêtements secs pour la soirée. Je ne veux pas que tu attrapes la mort" dit-elle en le tirant derrière elle.

Je le regarde suivre tant bien que mal la prof tout en me jetant un regard noir. Je ne peux pas m'empêcher de rire quand elle commence à le réprimander sur le fait de mentir à propos d'une de ses camarades de classe. Je n'aimais pas beaucoup cette prof mais, maintenant, je pense qu'elle sera le meilleur souvenir de cette soirée.

Je rejoins mes potes en riant toujours. J'explique entre plusieurs crises de fou rire, ce qu'il vient de se passer. Nous nous mettons d'accord pour dire que c'est le karma. Je scrute la porte par laquelle mon voisin est parti pour ne rien rater de son entrée. J'ai hâte de voir quels vêtements, notre vieille prof lui a trouvés. Je bois mon verre et sens que ma tête tourne un peu. Je tangue un peu mais rien de grave. Je sais comment je m'appelle et tout, du coup, ça va encore. Il faut jute que j'y aille molo sur la boisson.

"_ Mieux vaut que t'arrêtes là avant de commencer à embrasser des mecs sur la piste de dance que tu ne reconnais pas" ricane Guillaume en reprenant mon verre.

"_ De toute façon, Alexandre n'est pas là et il ne m'embrassera pas. Il embrassera le pétasse avec qui il est venu" dis-je en croisant les bras.

Non, je ne boude pas.

"_ Hum... tu parles de la pétasse-Pétasse, ou bien de la pétasse qui est en train de rouler une pelle à un gars près du bar?" me répond-t-il avec un haussement de sourcils.

Chroniques Absurdes de Ma VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant