Treat you better

Chapitre 4

- PDV Sarah-

Je cours presque jusqu'à la chambre de Cameron, encore uniquement vêtue de cette serviette qui n'a servi à rien il y a une vingtaine de secondes. Shawn, mon ami d'enfance, mon meilleur ami, m'a vu à poil. Enfin, je crois. Tout c'est passé tellement vite qu'il y a une chance qu'il n'ait rien vu. Et je l'espère fortement. Les choses sont déjà assez bizarres ainsi.

J'ouvre la porte d'un coup et la referme aussitôt. Surpris, Cameron lève la tête vers moi en fronçant les sourcils.

- Ça va? me demande t-il. On dirait que tu viens de voir un fantôme...

"Non, j'ai seulement montré mes boules et tout le reste par accident à Shawn", pensais-je.

- Non, ça va, mentais-je en retenant bien ma serviette cette fois-ci. Il fait plus frisquet dans le couloir, c'est tout.

Je n'aime pas lui cacher la vérité ainsi, mais étant donné que Cameron a déjà des doutes pour ma relation avec Shawn, vaut mieux ne pas en rajouter. De toutes façons, ce n'est pas comme si ça pouvait changer quoi que ce soit.

- Si tu le dis, réplique Cameron en riant doucement.

Il se lève et me regarde en souriant tandis que ses yeux descendent vers la serviette, seule chose qui cache ma nudité à ce moment précis. Ses mains se posent sur les miennes et il continue:

- Tu sais, tu ne devrais pas te balader à moitié nue dans une maison remplie de garçons. Belle comme tu es, tu risque de te faire agresser par un de ces petits pervers.

Il presse légèrement mes mains, me faisant lâcher la serviette. Celle-ci glisse sur mon corps jusqu'à tomber à mes pieds. Cameron la regarde quelques instants avant de lever à nouveau les yeux vers moi, admirant mes courbes comme il le fait à chaque fois. Il pose ses lèvres dans mon cou, frôlant doucement mon oreille par la même occasion. Je passe mes mains dans son dos et retire son T-shirt. Je caresse ses épaules, son torse, trace du bout des doigts les lignes de ses abdominaux. Descendant toujours plus bas, je débouche sa ceinture et laisse son jean rejoindre ma serviette, dans un tas à nos pieds. Il me pousse vers le lit et se place à califourchon sur moi. Enfin, il pose ses lèvres sur les miennes. Je soupire d'aise tandis que nos langues commencent une valse des plus langoureuses. Je glisse mes doigts dans sa chevelure et il soupire à son tour. Alors que je sens l'érection de Cameron qui grandit contre ma cuisse, j'entends qu'on  frappe à la porte, puis une voix dire:

- Eh, les amoureux, arrêtez vos cochonneries. C'est l'heure de manger.

Cameron cesse le baiser et me regarde avec une moue.

- Désolé pour ça, me dit il avec ce même air. Gilinsky a un don pour gâcher une ambiance romantique.
- Ça va, répondais-je, riant à moitié.

Cette intervention a refroidi nos ardeurs, c'est le moins qu'on puisse dire. Cameron se relève et attrape ses vêtements. Je peux apercevoir qu'il bande encore. Je me lève à mon tour et lui demande:

- Cameron, qu'est-ce que tu vas...
- Ne t'inquiète pas, me coupe t-il, sachant déjà ma question. Je vais m'en occuper. Habille-toi, descends voir les autres et dis-leur que j'arrive bientôt.

Il est évidemment mal à l'aise, même s'il fait de son mieux pour ne rien laisser paraître. Je fais ce qu'il me dit tandis qu'il s'habille rapidement et se dirige vers la salle de bain. Ouvrant ma valise, je prends un crop top noir, une paire de jeans et des sous-vêtements que je me dépêche d'enfiler. Je passe devant le miroir et décide de me faire un simple chignon. Après tout, c'est seulement pour aller manger.

Je descends l'escalier pour rejoindre les autres qui, pour la plupart, ne remarquent même pas ma présence. Mal à l'aise, je m'assois à la table, où se tiennent un gars aux cheveux bruns foncés et un autre avec un bandana rouge sur la tête. Le brun me sourit et dit:

- Je suis désolé pour Gilinsky. Je lui avais pourtant dit de vous laisser tranquille.
- Ça va, lui répondais-je en riant. Mais qui est Gilinsky?
- C'est vrai, Cam ne nous a pas présentés, comprend le brun d'un coup. Bon, tu vois les deux mecs debout devant la télé?

Je me retourne pour voir un grand brun musclé et un blond presque deux fois moins gros que lui. J'hoche la tête pour lui faire comprendre que je sais de qui il parle.

- Ce sont Jack Gilinsky, il me pointe le brun, et Jack Johnson. Juste à côté de Gilinsky, il y a Matthew, cette fois-ci, il me montre un blond, et l'asiatique, c'est Carter.
- D'accord, merci, eh...
- Aaron, répond t-il en souriant. Et lui, c'est Taylor.

Je lui souris en retour quand j'entends des bruits de pas dans les escaliers. Pensant d'abord que c'est Cameron, je me retourne pour voir un mec aux cheveux noirs et aux yeux infiniment bleus, accompagné par une rousse. Celle-ci me regarde un peu de travers, comme si elle cherchait à savoir qui je suis.

- Ah, j'oubliais, continue Aaron. Voilà Nash et Mahomagy. Nash, Maho, c'est Sarah, la copine de Cameron.

Nash fronce les sourcils et demande à Aaron:

- Cameron a une copine? Et depuis quand? Il ne nous en a jamais parler...
- Arrête, idiot, lui dit Mahomagy en lui frappant le ventre du revers de la main. Tu vas lui faire peur.

Elle pose alors le regard sur moi en souriant et s'exclame:

- Tu ne sais pas à quel point j'avais hâte d'une présence féminine. Passer tout mon temps avec ces mecs commençait à me rendre folle...

Nous rions toutes les deux quand Nash attrape la main de Maho et l'entraîne vers le canapé. Ils prennent une pointe de pizza en passant et vont s'asseoir.

- Et bien, me dit Aaron en se servant une pointe à son tour, je crois bien que tu as rencontré tout le monde. Quoique j'imagine que je n'ai pas besoin de te présenter Shawn?
- Non, ça devait aller, riais-je en mordant dans la pizza.
- Surtout, continue t-il, si jamais tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas à venir me le demander. Je sais que Cameron a tendance à oublier ce genre de détails quand il devient fébrile.
- D'accord, merci.

Il se lève pour rejoindre les autres. Je suis sur le point de faire la même chose quand on attrape par les hanches. Je me retourne pour voir Cameron qui sourit à pleines dents avant de me guider vers le canapé. On s'assoit l'un contre l'autre sans dire un mot. À ce moment là, je suis juste bien.

Si bien que tout mes tracas s'envolent d'un coup.