Chapitre 10

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Mercredi

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Mercredi.

Enfin.

Le sang d'Harry pulsait furieusement à ses tempes tandis qu'il fixait les portes de l' ascenseur menant aux suites de l' hôtel Crillon. Il se perdit dans une rêverie pleine d'appréhension, mais la voix du liftier ne tarda pas à le ramener sur terre.

-Monsieur? Tout va bien?

Harry le regarda sans le voir vraiment.

"Est-ce que tout va bien? Non, rien ne va. Hier soir, un client m'a défoncé jusqu'à me faire saigner. Et j'ai passé une heure à me nettoyer dans la salle de bains. Je voulais faire disparaître cette impression de saleté qui ne me quitte jamais..."

Mais ça, il ne pouvait pas le dire au portier d'un hôtel de luxe, aussi prévenant soit-il. Ni à qui que ce soit. Personne n'aurait compris. Et surtout, personne ne s'en serait soucié.

-Oui, merci. Je me rends à la suite Bernstein.

Avec un sourire, le liftier referma la porte de l' ascenseur et appuya sur un bouton. La cage s'éleva jusqu'à l' étage sélectionné, et Harry, sur un bref salut, s'avança d'un pas hésitant dans le luxueux couloir.

Il entra à pas feutrés dans la suite, prêt à s'enfuir comme un animal traqué au moindre petit signe menaçant.

Comme lors de leur précédente rencontre, une enveloppe avait été posée sur la table du petit salon. Harry ne put retenir un léger sifflement: à l' intérieur se trouvaient six billets mauves accompagnés d'un petit mot.

Trois mille euros!

Il déplia le papier et lut:

Merci de votre confiance.

Je vous achète deux heures de votre temps.

Vous trouverez le foulard sur le lit.

Comme la dernière fois, mettez le sur vos yeux.

J'ai hâte de passer ce moment avec vous...

Harry humecta ses lèvres sèches, puis remit les billets dans l' enveloppe avant de ranger celle-ci dans la poche intérieure de son blouson.

Il entra dans la chambre. Le foulard de soie semblait le narguer. Il le prit, le noua sur ses paupières, ôta ses chaussures et s'allongea sur le matelas moelleux. Dans la pièce déserte, il n' entendait plus que les battements fous de son Cœur . Tous ses sens étaient aiguisés, et l' impatience le rendait fous.

Quelques minutes plus tard, il entendit le déclic de la porte, ainsi qu'un léger bruit de pas, mais faillit pourtant sursauter en sentant la caresse d'une main sur sa joue.

10 Ans Plus TardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant