Chapitre 8

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Ce silence qui nous avait tout à coup tombé dessus m'horrifie tellement que je n'arrivais plus à supporter cette situation de merde. Lorsque Élio s'aperçu de mon état et de mes membres qui tremblaient, il s'approchait en silence avant de passer son bras sur mes épaules. Ma mère continuait à regarder ses doigts entrelaçaient, surement elle se demandait ce qu'on faisait tout les deux chez elle.

"J'aurai voulu faire des présentations mais il se trouve que vous vous connaissiez déjà." Disais-je d'un ton sarcastique en haussant les sourcils. Ma mère fermait ses yeux comme si ce dont elle avait peur était entrain d'arrivé. Comme si elle vient d'être poignarder au cœur.

Mais réellement, j'étais la seule a avoir des coups de gauche et de droite sans arrêt, c'était moi la victime. On m'avait pris pour une conne, une conne qui probablement ne pouvait pas voir ce qu'ils planifiaient.

Ma mère me regardait désolée, alors qu'Élio passait ce temps à me consoler calmement, ou le plus juste Élio continuait d'avoir pitié de ma pauvre personne.

"Si on va passer cette soirée dans ce silence gênant je préfère quitter." Disais-je avant de serrer mes dents. Mon cœur n'arrêtait pas de battre de plus en plus vite. "Je ne savais pas que tu venais avec Élio." Murmurait-elle sans oser me regarder. "Oui bien sur tu aurai préférer ne rien me dire et continuer à me tromper. C'est ça hein?" Rétorquais-je avec un sourire arrogant. Ma mère secouait sa tête pour me prouver que ce n'était pas vrai. Mais cela ne me faisait rien.

"Je vous pris de tout lui dire. Je ne voulais pas le faire seulement parce que je vous ai promis." Annonça-Élio. Et je la voyait serrer les mains. Elle ne savait pas quoi dire.

Elle resta encore un instant silencieuse avant de commencer son monologue. Ce monologue que je ne croyais jamais entendre.

"Avant sa mort, ton père avait su d'une façon ou d'une autre que j'avais une autre fille que toi, je ne savais pas comment il a su puisqu'elle vivait avec son père, au premier temps il avait eu une crise cardiaque mais les docteurs on dit qu'il peut aller bien s'il ne fait face à aucun autre sujet qui peut déstabiliser sa santé, mais John-ton beau-père- en avait marre de se cacher, il est venu voir ton père pour lui expliquer qu'on s'aime et que je n'ai fait aucune faute, mais ton père-" Son monologue me causa la migraine, mon cœur se serrait tellement que ça me faisait énormément mal, je ne pouvais plus l'entendre, je ne pouvais pas entendre comment ils ont mit fin à la vie de mon père, une vie qui m'était vraiment chère. "Tais-toi !" Hurlais-je en tapant de ma main sur la table devant moi, je la voyais sursauter de peur, avant de baisser son regard.

Une larme se lança dans sa course sur ma joue, je sentais la main d'Élio qui frotter mon dos pour me calmer mais c'était trop tard, je me sentais comme une bombe à retardement, j'étais prête à m'exploser à n'importe quel moment. "Comment est ce que tu as pu vivre avec touts ses mensonges ? Comment est ce que tu as pu calmer ta conscience ? Comment est ce que tu as pu lui infliger toute cette merde ? Il t'aimait tellement bordel !" Criais-je de toutes mes forces alors que mes larmes continuaient à rouler sur mes joues blanches comme un linge.

"Jade, essaye de me comprendre, je ne voulais-" Commença-t-elle mais je l'arrêtais. "Qu'est ce que j'essayerai de comprendre, ta trahison envers mon père, ta façon cruelle de le traiter ou encore pire tes cachotteries envers moi ? Avant de parler, précise ce que je vais essayer de comprendre." Rétorquais-je avant de me lever. Élio resta à sa place, il n'avait pas bouger. Il avait surement pensé qu'il était mieux de me laisser se défouler tant que j'y avais la chance et je lui en était vraiment reconnaissante.

Après un moment de silence je me ressaisissais avant de lui faire face. "C'est qui?" Demandais-je sèchement et elle me regardait subitement surprise, elle prenait quelques secondes avant de comprendre de quoi est ce que je parlais, mais elle restait sur l'effet de stupeur, elle me laissait sans réponse. "Est ce que je la connait ? Quoi ? Tu vas me laisser sans réponse encore une fois ?" Demandais-je ironiquement en haussant les sourcils. Elle se raclait la gorge avant de lancer un regard effrayé à Élio. "Jessica." Annonça-t-elle subitement, et je fronçais les sourcils. "C'est qui cette Jessica?" Demandais-je curieuse.

"Jessica." Lança Élio comme si la répétition de ce prénom est supposé éclaircir ma lanterne. Je haussais mes sourcils de surprise parce que j'avais enfin eu une idée de qui est ce qu'ils étaient entrain de parler. La conne qui m'avait tant fait souffrir, était entrain de me poursuivre pour venir interrompre ma vie calme et jolie. Je n'arrivais pas de me m'être à l'idée d'elle comme ma sœur.

" Ça ne peut pas être vrai." Parlais-je comme si je m'adressais à moi même. Ma vision devenait de plus en plus brouillée, et tout à coup je perdais équilibre risquant de tomber, mais une main saisissait mon bras. "Jade calme toi." La voix d'Élio chuchotait dans mon oreille. "Ne me demande pas de me calmer !" Hurlais-je en le fusillant du regard, et furibonde je me tournais pour m'adresser à ma mère. "Comment est ce que tu as pu me cacher cela ?" Demandais-je n'arrivant plus à gober tant de vérité.

"Ma chérie essaye de nous comprendre, on s'aimait telle-" Commença-t-elle en m'approchant, sa main se tendait pour venir toucher la mienne mais je la retirais avant de l'interrompre. "Ne me demande pas de te comprendre, et n'essaye même pas de m'approcher !" Criais-je avant de lui lancer un regard noir, Élio venait se positionnait prés de moi. "La conne qui m'avait pourris la vie pendant des semaines est devenue subitement ma sœur, c'est trop loin d'être une réalité." Reformulais-je en terminant mes paroles d'un rire moquant. Ma mère refaisait la même faute et tendait encore une fois sa main, mais heureusement avant que je puisse parler, Élio le faisait à ma place. "Madame Palinson s'il vous plait, ne forcer pas la dessus."

Je la voyais faire couler une larme avant de me retourner vers Élio. "S'il te plait prend moi d'ici." Je lui demandais avant de quitter la maison où j'avais passé la meilleure période de toute ma vie : mon enfance.

Je l'attendais avec ma petite robe noire désorientée, nerveuse mais surtout déçue. Je ne la voyais même pas venir, ma mère m'avait mentit pendant des années, en me donnant la sensation de solitude, je m'avais toujours demandé : et si j'avais une sœur comment est que ma vie deviendra ? Mes questions avaient resté sans réponses jusqu'à ce jour où elle m'avait lancé cette vérité au visage. Cette réalité plus que choquante m'avait bouleversé. Ma soit-disant mère m'avait mentit pendant des années en me donnant l'illusion d'être fille unique, et de vivre le mal d'être seule et solitaire.

Après un moment de réflexion horrible, une main bien chaude se posait sur le bas de mon dos pour me guider vers la portière de la voiture. Élio. la sensation du bien être qui me remplissait lorsque je le sentais prés de moi juste là à ne pas vouloir me quitter et ses efforts bien précis qui exerçait pour me consulter et me conforter me réchauffait le cœur. Sauf que son savoir de tout cela sans me le dire, ni me guider pour le découvrir avait fait naître une pointe de colère envers lui. Cette pointe même qui m'intriguait et qui poussait ma curiosité de se plonger encore loin dans le passé. Un passé peu lumineux, peut-être même sombre.

Notre chemin de retour se faisait dans un silence complet, sans les battements de mon cœur qui se faisaient entendre,l et notre respiration régulière, rien d'autre ne brisait ce silence effroyable. La main d'Élio qui réchauffait la mienne, ses regards paniqués qui me lançait de temps à autre, et l'emprise de ses doigts qui se renforçait sur les miens lorsqu'il me sentait trembler. Ces petites attentions qui normalement m'affectaient, ce jour là je l'ignorais complètement, je retirais même ma main sous la sienne, avant de caler ma tête contre la fenêtre et de fermer les yeux pour mieux me reposer.

                     *       *        *       *  

"Jade réveille toi ma douce." La voix d'Élio me tirait d'un sommeil plus que bon, un sommeil qui m'avait un peu fait oublier cette évidence qui m'avait chamboulé plus que rien. Élio m'aidait pour descendre de la voiture pour ensuite me guider vers l'hôtel où on avait restè cette nuit. Dans l'ascenseur alors qu'un silence tombait soudainement, mon cœur se serrait subitement et un sanglot m'échappait pour que des milliers de larme le suivait, et je posais ma main sur ma bouche pour l'étouffer mais sans résultat. Élio encerclait ma taille avant de me serrer contre lui. "C'est bon, calme toi. je suis là." Murmurait-il en caressant mes cheveux en répétant des 'chut' nombrables. Devant mon manque de calme Élio me portait entre ses bras lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvraient, après quelques instants je sentais quelque chose de mous sous mon dos, et le bras de mon amant se tirer de sous moi pour enlever mes chaussures. Avant de contourner le lit pour venir me prendre entre ses bras. Élio chuchotait des mots doux au creux de mon oreille, et je m'arrêtais de pleurer avant de me plonger dans un sommeil calme et chaleureux dans les bras protecteurs de mon amoureux.

Aide-moi (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant