Aide-moi (Tome 2)

Chapitre 1

Le soleil transperça le rideau pour venir perturber mon sommeil factice. Un sommeil que je cherchais depuis des nuits. Des nuits pratiquement blanches. Des nuits que j'avais passé à penser et à repenser. Avec un cœur brisée et son manque qui me torturait, je ne pensais pas que mes yeux allaient trouver sommeil.

J'avais toujours rêvé d'un chevalier, d'un prince charmant, mon prince charmant, que je vais aimer. Et Élio avait été ce que je cherchais, il était mon réconfort, mon seul amour. Sauf que j'avais réalisé que malheureusement je m'étais aventurée sur un terrain pratiquement dangereux. Un terrain qui n'était pas le mien. J'étais trop naïve et ce que je rêvais d'avoir s'était transformé en un cauchemar pratiquement effrayant. Ses paroles me faisait souffrir chaque fois que je me souvenais de ce fabuleux jour. Le jour où tout s'était déballé devant moi comme si j'avais reçu une gifle. Je n'avais pas su contenir ma colère. Ça peut vous paraitre un moins que rien, et que je suis entrain d'exagérer, mais c'était trop dure pour moi.

Je suis amoureuse d'Élio, oui mon patron, le grand P-DG qui m'avait volé ma virginité pour me faire souffrir. Mon cœur se brisait à chaque fois que je me rappellais de cette vérité crue, et jusqu'à maintenant je n'arrivais pas à croire ce que mes propres oreilles avaient entendu. Mon univers s'était transformé en chao lorsque j'avais entendu le plan qu'il avait concocté.

Oui il m'avait brisé le cœur, mais je n'arrivais tout de même pas à le détester. J'essayais depuis toujours de lui trouver une excuse.

Ça fait presque une semaine que je passais mes journées dans ma chambre, je ne sortais que pour manger - faire semblant de manger. Une semaine que je n'avais pas posé pied dans l'entreprise. Toute une semaine que je refusais de répondre à ses appels, il ne m'avait pas envoyer jusqu'à maintenant un seul message. Mon cœur se serra et je tremblais de tous mes membres à chaque fois que j'apercevais son prénom sur mon cellulaire. Je savais qu'il fallait que je me ressaisissais, que je continuais à vivre avec un sourire aux lèvres, un faux sourire bien évidemment. Mais je refusais de tourner la page, parce que je l'aime.

Gabriel, ma meilleure amie avait été inquiète à mon sujet. J'en étais consciente de sa vérification la nuit lorsqu'elle venait ouvrir ma porte de chambre à coucher pour s'assurer que je m'étais endormie, sauf que c'est totalement le contraire, parce que je faisais semblant. Penser et repenser avait consumé tout sommeil qui pouvait être remède à mes yeux tellement bouffante de larmes. Le jour de ce qui s'est passé, Gab avait passé la nuit prés de moi, me serrer contre elle tellement fort me faisait l'effet d'arrêter la douleur de cette blessure qui ressaignait lorsqu'elle me relâchait. Le supplice creusait au fond de moi, et j'avais l'impression que ça me videra un jour, j'avais l'impression que cela allait me ravager jusqu'à ce qu'il me réduira en miettes. Mon cœur s'était transformé en milliers de morceaux et le réparer me parait tellement difficile voire impossible.

Jack - l'amant de Gab - avait tenté de me parler à ce sujet, et je n'avais fais qu'hocher la tête. Or, Jack est son ami proche, c'est bien évident qu'il se rangera à être de son côté. Il nous avait visité, et pour ne pas être impolie je m'étais résigné à passer du temps avec eux. L'avocat avait saisit cette occasion pour me convaincre que je m'était précipité sans comprendre ce qui avait été vraiment derrière ce que j'avais entendu, il m'avait aussi dit qu'Élio ne me voulait pas de mal, et avec mon absence il n'allait pas bien. Sans trop prendre la peine de le répondre, je m'étais contenté de seulement hocher la tête et de garder mon regard vaguant dans le vide, et lorsque j'en avais assez d'entendre parler de lui et de ce qui était entrain de me torturé, je m'étais excusée auprès d'eux en prétendant que j'avais besoin de rester seule. Sauf que juste lorsque j'avais fermé la porte de ma chambre, je m'étais glissée le long de cette dernière pour me retrouver sur le sol. Les genoux contre la poitrine avant d'y fourrer mon visage entre mes bras et de laisser libre cours à mes larmes.

Au fond de moi, une petite voix - à peine audible à travers le vacarme qui règnait en moi - me souffla qu'Élio ne me voulait pas de mal, que j'étais trop stupide d'agir de la sorte, qu'il fallait surtout que je lui donne une chance pour s'expliquer. Sauf que malheureusement cette voix n'était pas assez audible pour que je fasse un pas, ni même de penser suffisamment à l'idée de lui donner une seconde chance.

Jamais, Élio n'avait fait la moindre erreur pour me blessée, raison de plus pour laquelle je devrai penser à lui redonner une chance pour réparer ses erreurs, mais je me retenais, en fait quelque chose au plus profond de moi me retenait. "C'est vrai que je voulais la faire souffrir. Je savais qu'elle était encore vierge, et je voulais la lui faire perdre." Ses fabuleuses paroles se répètaient en boucle depuis que je les avais entendu, et cet enchainement qui ne cessait de me torturer me fait mal au cœur. Ma conscience éteinte depuis vraiment longtemps, prenait le plaisir de s'acharner sur moi comme une tempête fâcheuse, elle prenait un sacré plaisir à me narguer de ces propos, de me rappeler qu'elle avait eu la bonté de me prévenir, mais j'étais trop conne pour l'entendre. J'étais aveuglé par mes sentiments qui avaient totalement brouillé mon pauvre esprit. Un esprit qui ne fonctionnait pas de la bonne manière.

Depuis que Jack avait eu le courage de me parler à propos de ce sujet, je préférais m'enfermer dans ma chambre à chaque fois qu'il vennait chez nous. Gab n'avait pas dit un seul mot en ce qui concerne ce qui s'était passé, elle ne fesait que me serrer contre elle lorsque je n'allais pas bien, et son étreinte calme mon chagrin, un chagrin qui était entrain de pourrir mon corps.

Je ne l'avais pas vu venir, et surtout pas d'Élio, mon amour pour lui m'avait aveuglé, et je le voyais purement innocent, je ne voyais que du bien en lui. Peut être une âme souffrante de son passé pratiquement sombre, mais pas une mauvaise personne.