Chapitre 4

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Lorsque ses lèvres rencontraient les miennes, je fermais les yeux trop absorbée par ce plaisir tant attendu, sauf que lorsqu'il essaya de franchir un chemin entre mes lèvres, un cellulaire retenti, et je sursautais de surprise tandis que lui lâcha un grognement d'agacement. Ce rapprochement m'avait tant manquée que ça me laissait interdite, Élio fronça les sourcils avant de s'éloigner de moi à la recherche de son téléphone, en me laissant derrière lui pratiquement haletante.

Élio cherchait son cellulaire sur son bureau. Avant de répondre, il aboya presque à travers le combiné. Et pendant tout ce temps j'avais essayé de m'éclaircir les idées et de mettre de l'ordre dans mon esprit, chose que je n'arrivais pas à faire près de lui, la distance qui nous séparait avait perturbé le fils de mes pensées, et j'avais perdu le contrôle de mon corps. Ce n'était que le désir intense que j'éprouvais à son égard qui avait absorbé mon esprit, un désir que je n'avais ressenti pour personne avant lui.

Certes, il m'avait manquée, et j'étais folle amoureuse de lui, mais pourtant je le haïssais tellement pour toute cette peine qui m'avait infligée toute cette période. Je ne pouvais pas me laisser faire ainsi, Élio avait commis une faute, et j'avais toujours refusé qu'on me mente, surtout venant de lui je ne pouvais guère l'accepter. Et le laisser m'embrasser en pensant qu'il m'avait encore une fois eu, était un faux pas de ma part. Il fallait que je l'arrêtais, mais les émotions dont j'avais fais preuve à son simple touché, à son odeur qui m'enivrait et à son souffle chaud qui frappait ma joue, tout ceci m'avait fait perdre la tête.

Pendant qu'il parlait à son interlocuteur, trop absorbé par sa discussion téléphonique, il ne faisait pas attention lorsque je quittais son bureau. Olivier lorsqu'elle me percevait, elle fronça les sourcils dans l'incompréhension, et je secouais la tête avant de lui sourire pour la rassurer. Une fois dans mon lieu de travail, je fermais la porte avant de me précipiter pour me laisser choir contre ma chaise, et de poser ma tête contre le meuble qui me serrait de bureau, je fermais les yeux avant de laisser mes pensées vagabonder. Mon coeur battait la chamade, horrifiée par la tournure des événements je me maudissais de ne pas avoir entendre Gab, peut être que j'avais encore besoin de recule, tout ce qu'il s'était passé, bien évidemment, je ne pouvais pas l'encaisser dans seulement une toute petite semaine. J'avais besoin du temps, mais avant il me fallait quelques explications, je ne pouvais pas rester dans l'ignorance.

Il avait toujours un problème de s'exprimer, ou encore d'éclaircir le fond de sa pensée, ou encore pire de gérer une situation quelconque. Il s'y prenait mal la plupart du temps, et il croyait résoudre ce qui n'allait pas, chose qu'elle était totalement fausse, parce que sa façon de trouver une solution était loin d'être comme on le pensait.

Je secouais la tête négativement, avant de soupirer bruyamment. Je n'arrivais pas à trouver une explication valable pour son comportement ou encore pire pour ses paroles qui ne cessaient pas de tourner en boucle dans mon esprit, ce qui n'avait jamais cessé de me torturer, encore plus intensément jour après jour. J'avais besoin d'entendre la stricte vérité, quitte à me torturer encore plus si ça le fallait, c'était encore plus tentant que de rester sans rien savoir.

Je savais que si je rajoutais quelques jours sans lui à mes cotés, je risquais de ne pas survivre. C'était officiel et je ne pouvais pas le nier. Je l'aimais et c'était cette réalité spécialement que je ne pouvais fuir, dès notre première rencontre, lorsque j'avais pris sur lui une image de patron arrogant, le milliardaire qui passait son temps à sauter tout ce qui bougeait devant lui, une personne particulièrement détestable et méprisante, un patron qui garderait pour toujours une expression fermée et impassible et surtout de prendre un énorme plaisir de faire comprendre à tout ceux qu'ils l'entouraient qu'ils feraient mieux d'aller se faire foutre parce que bien évidement, il ne s'intéressait pas le moindre du monde de ce qu'ils pensaient. Élio avait depuis toujours était comme ça, je le savais et surtout je le voyais, même ce n'était pas toujours le cas avec moi, parce que je savais que dans le fond il faisait des efforts pour me garder auprès de lui, il avait toujours horreur de me faire fuir ou encore pire de m'effrayer. J'étais désormais sa bouée de sauvetage mais il ne me le montrait que très rarement, au point qu'il m'arrivait de me douter de ce qu'il éprouvait à mon écart.

Aide-moi (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant