Chapitre 9

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Des cris contagieux me tire d'un sommeil chaleureux, et je me réveille en sursaut. Une autre journée qui commence par un massacre de pleurs. "Pourquoi est ce que tu ne fais pas ce que je te dis ?" Cette voix aigu fait encore une fois souffrir mes tympans. Je regroupe mes forces avant de me lever pour vérifier ce qui ne va pas. Les sanglots silencieux de Rose me parvient comme une souffrance qui se répand dans mon cœur. Et lorsque je me rend compte de la situation je me précipite en trombe pour la protéger. Quand je déboule dans la pièce, je me trouve devant une image déchirante comme à la quotidienne, Rose agenouillée avec un tissu en main en frottant la terre non-salie. Et ma belle-mère debout devant elle à lui tirer les cheveux en l'insultant de tout les gros mots.

J'ai à présent 12 ans pas assez âgé pour me mettre devant elle, parce que je sais très bien qu'elle pleurera auprès de mon père en lui disant qu'on passait notre temps à lui manqué de respect, ceci veut clairement dire la colère de mon papa envers nous. Mais malgré cela je me précipite vers elles avant d'enlever ses sales pattes de sur ma sœur, Rose se met debout et je lui ordonne de se mettre derrière ma personne. "Ne te prend pas à elle." Je rétroque en la foudroyant du regard. Rose pleure en silence en s'agrippant à moi dans un essai de me faire reculer, ce que je ne compte pas faire. "Élio laisse la faire s'il te plait." Chuchota-t-elle au creux de mon oreille, sa voix qui tremble sous l'effet de peur. Ma main trouva celle de ma sœur et je la serre pour la soulager. "Oh le petit frère dans un essai de protéger sa pauvre grande sœur, un titre à ne pas rater." Cette voix si grondeuse que je ne prend pas autant de temps pour comprendre qu'il s'agissait de son hargneux fils, notre demi-frère. "Peut-être que ce qu'on vous fait n'est pas juste, mais votre père ne croira qu'à moi." Lâcha ma belle-mère, son ton comme une peste à fuir.

Mon index levé dans leurs directions, une main qui serre celle de ma sœur, c'est ainsi que je les confronte. "Ne vous prenez plus jamais à elle, je ferai tout à sa place. Laissez la tranquille." Ordonnais-je en leurs faire part de mon regard noir. Ils lâchent un rire moqueur et je quitte le salon en tirant Rose de sa main.

Rose me stoppa lorsqu'on dépasse les seuils de la porte d'entré. "Où compte-tu nous aller ?" Elle demande les yeux horrifiés. Je serre sa main dans la mienne en plantant mon regard dans le sien. "Rose n'ai pas peur, on passera nos vacance chez grand-mère, ne t'inquiète pas." Je lui lance doucement avant de la serrer dans mes bras. "Je serrai toujours prés de toi." Je rajoute au creux de son oreille. "Je t'aime petit frère." Elle murmure enfin calmée. "Je t'aime aussi." Dis-je en renforçant mon emprise.

* * * *

Une odeur de pan-cake venait chatouiller mes narines, et un sourire tira mes traits renfrognés de tristesse et de colère. Je me tirais pour chasser la fatigue qui a habité mon corps. Et petit à petit mes nerfs se contractaient, et une mélancolie se dispersait dans mon corps pour venir pesait sur mon cœur. Les événements d'hier la vérité que j'avais appris, une sœur que je détestais, ainsi qu'Élio qui me cachait sa version de ce qui s'était passé. Tout cela et encore plus. Je ne suis qu'un être humain, et après tout ce désastre j'aimerai seulement me recoucher pour l'éternité.

Je me levais pour suivre cette odeur apaisante. "Bonjour." Disais-je d'une voix presque audible avant de m'assoir sur un tabouret derrière le comptoir de la cuisine, devant moi Élio qui préparait un plateau pour petit-déjeuner. "Enfin debout !" S'exclama-t-il avec un grand sourire envieux. Je me forçais un faible sourire devant son humour. Il s'approcha de moi doucement et lorsqu'il fut juste devant moi, il tendait sa main pour caresser ma joue, et je fermais les yeux savourant cette sensation de tendresse. "Comment te sens-tu ?" Demanda-t-il et j'ouvrais les yeux, un pincement piquait mon cœur et je fronçais les sourcils. Sans que je réponde, Élio se penchait et déposa un baiser sur mon front. Il s'éloigna pour voir mon visage et il souriait affectueusement, comme pour me dire que tout ira bien.

"Tu as eu un sommeil agité." Me lança-t-il avant de me tourner le dos pour continuer son travail. Je restais silencieuse. "Et pour écarter ce froncement de sourcils qui habite ton visage, je t'avais demandé un merveilleux petit-déjeuner." Continua-t-il avant de poser le plateau devant moi, extrêmement envieux. Et il contourna le comptoir pour venir s'assoir près de moi, soudain je me retournais vers lui seulement pour me jeter entre ses bras, Élio m'entourait de ses bras et humait l'odeur de mes cheveux. "Merci." Chuchotais-je contre son torse. En guise de réponse Élio m'embrassait le crâne avant de m'éloigner pour voir mon visage. "Aller mange !" M'ordonna-t-il presque.

Je m'exécutais en dévorant ma pancake et en savourant ce goût irrésistible, Élio me regarda faire en caressant mon dos sans vouloir interrompre ce moment calme. Mais malheureusement, mes pensées ne s'arrêtaient surtout pas de tourner et retourner autour des événements d'hier, spécialement la relation d'Élio avec toute cette mascarade.

Mon petit-déjeuner finit, je m'étais enfin souvenue qu'il fallait que je me rendais à New York, pour Gabriel et aussi mon travail d'assistante de mon petit-ami. Ironique.

"Élio, il faut qu'on revient." M'exclamais-je soudain en me mettant debout, Élio me regarda interloqué avant de répondre : "D'accord, d'accord. On reviendra, il faut seulement que tu te calme." Je faisais les cents devant lui en essayant toujours de conclure ce que liait Élio avec cette information que je venais d'apprendre. Il quitta son tabouret pour venir me saisir par mes épaules et essayer d'unir son regard au mien. "Jade calme toi." Disait-il en encadrant mon visage avec ses mains. "Si tu veux que je me calme, tu feras mieux de me dire ce que tu me cache toujours." Répondis-je furieuse, Élio ne s'attendait pas du tout à cette réaction de ma part, il croyait que je n'allais pas lui faire face pour qu'il remplissait mes espaces vides.

J'avais besoin de savoir toute une pénible vérité qui peut-être allai me bouleverser la vie. Élio me regarda stupéfait et ses mains chaudes quittaient mes joues, avant qu'il ne me tournait le dos. Il resta silencieux un instant avant que sa voix ne sortait presque inaudible de sa bouche. "Je ne peux rien te dire ici." Je fronçais les sourcils avant de me mettre devant lui. "Dans tout les cas tu vas me le dire, pourquoi le reporter ?" Lui demandais-je en essayant tant bien que mal de capter son regard. Il encrait soudain ses yeux marrons dans les miens. "Je ne risquerai pas ta perte ici. Si je te l'annoncerai il faut que je sois sur que tu ne me quitteras pas." Me lança-t-il et ses épaules tombaient alors qu'il fermait ses yeux, comme pour éviter toute imagination de cette scène. La souffrance passait dans ses yeux et mon cœur se serra. Il ne supportera pas ma perte. J'en avais à cet instant la certitude.

Sans trop penser je me jetais entre ses bras pour le serrer. Élio ne s'attarda pas avant de m'enrouler de ses bras. Je ne savais ce qu'il allai sortir de cette révélation qu'il allai m'annoncer, mais à ce moment je me contentais de le serrer entre mes bras pour assouvir sa peine.

"D'accord, je vais attendre jusqu'à ce qu'on revient." Disais-je enfin en encadrant son visage, alors que nos front étaient collés l'un contre l'autre.

J'en avais aucune idée de ce qui nous attendait à la fin de toute cette mascarade, mais j'en avais la forte certitude que notre amour supportera tout ce qui pouvait l'empêcher.

Je le reprenais dans mes bras en pensant et repensant si notre amour sera assez fort pour dépasser cet obstacle ou pour faire face à cette vérité crue. Pourquoi Élio paniquait tellement au sujet de m'annoncer cette réalité ? Et si c'était si grave, réussirai-je à le pardonner ?

Tout un tonne de questions brouillaient mon esprit et je finissais par les chasser pour retrouver le calme et savourer cette sérénité avant la tempête que je voyais arrivée.

Aide-moi (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant