Chapitre 25: Kita VS Fofó

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Dimanche, après-midi. [Trois semaines que le jeu a commencé].

Je promenais tranquillement Fofó dans le parc. J'avais extrêmement bien dormi cette nuit et j'avais une pêche d'enfer. Peut être que je n'aurais pas du le préciser parce que, bizarrement, le hasard a voulu me faire me dépenser un peu.

Je ne faisais pas trop attention aux choses des alentours et un aboiement vif et grave me fit sursauter et lâcher la laisse de Fofó. Celui ci trouva bon et judicieux de se mettre à un taper une accélération au milieu du parc.

C'était un gros berger allemand qui m'avait fait peur. Je regardais qui tenait la laisse de ce molosse et ne fus pas si surprise d'y voir Matt.
Matt semblait en plein jogging avec son clebs et il était moitié mort de rire moitié désolé de la peur bleue que m'avait flanquée son chien.

-On a peur des gentils toutous Kita ? Pouffa-t-il.
Tu devrais rattraper ton caniche.

-C'est pas un caniche Monsieur-Je-Sais-Tout, c'est un bouledogue français ! Répliquais je en gonflant les joues et en croisant les bras.

-J'adore quand tu te mets à bouder. Ronronna-t-il en me faisant un sourire mauvais.

Moi je n'aime pas trop, bizarrement.
Je lui tirais la langue en guise de réponse. Cela réussit juste à le faire sourire encore plus jusqu'à ce qu'il tourne la tête et fronce les sourcils.

-Dis c'est pas ton clebs qui se dirige vers la route ?

-QUOI ?! OH LALA OH LALA OH LALA !

Je partis en fonçant vers mon stupide chien. Je ne suis pas sur que Jim et Debbie seraient ravis si je leur ramenais un Fofó en pièces détachées.
Il devait être revenu pour 18h or il était déjà 17h50, je devais me dépêcher d'attraper ce chien.

Nous passâmes sur la route mais heureusement il n'y avait pas de voitures proches.

Fofó continua sur le trottoir d'en face, il dévala la rue à toute vitesse, je bousculais les passants et les commerçants en essayant tant bien que mal de prévenir mon arrivée. Je disais pas exemple "Attention" ou "Excusez moi" mais ça ne fonctionnait pas toujours. Je faisais de mon mieux pour essayer de slalomer entre les gens mais ce n'était pas chose facile. Je bousculais notamment un fleuriste qui laissa échapper son vase de tulipes. Je lui criais que j'étais désolée mais je ne pense pas que ça suffira à me faire pardonner. Je marchais aussi dans une flaque en éclaboussant les personnes présentes autour puis m'excusais une nouvelle fois. Ce fichu chien n'en démordait pas, il continuait sa course en ignorant totalement mes appels.

Soudain, il tourna brusquement dans une ruelle étroite et sombre.
Je le suivais en dérapant un peu puis en reprenant mon rythme effréné.

C'est pas vrai, je dois avoir une endurance de folie vu le nombre de fois que je cours en ce moment.

Il y'avait au milieu de cette ruelle, une sorte de palissade en bois, un petit trou aussi gros qu'un lapin était creusé en bas à gauche de cette palissade.
Fofó put passer sans problèmes mais moi, ce n'était même pas envisageable.
Il y'avait aussi des grosses caisses en bois sur la droite, j'escaladais celle ci avec une agilité que je n'aurais pas cru venant de moi et passais par dessus la palissade en retombant plutôt adroitement sur mes pieds.

Pas le temps de me vanter, je reprenais déjà ma course, Fofó s'apprêtait à traverser une énième route.
En accélérant un peu et avec des mouvements vifs et précis, je le saisis par la peau du cou et l'empêcher de me ré entrainer dans un marathon de fou.

Il était 17h57, l'immeuble des propriétaires de Fofó était au bout de cette rue, je suis sur qu'en sprintant je pourrais être à l'heure.
J accrochais la laisse de Fofó à son collier et me remis à courir aussi vite que possible.

*******
18h01, appartement de Jim et Debbie.

Je m'étais laissée aller contre le canapé, j'avais chaud et j'étais fatiguée.
Je n'en pouvais plus, et ma respiration était très irrégulière ce qui devenait désagréable.

Debbie entra dans la pièce, Fofó sous le bras en lui caressant le dessus de la tête. J'avoue qu'il n'était pas dans un meilleur état que moi.

-Kita, vous êtes formidable, je ne sais pas comment vous faites pour faire se bouger Fofó mais depuis quelques temps il dort divinement bien les dimanches soirs.

Moi aussi je dors comme un bébé les soirs de week-end, en même temps avec tous ces exercices ce n'est pas surprenant. J'ai du perdre au moins 15kilos avec ce petit marathon privatif.

Je suis K.O.

The UnknownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant