Chapitre 5

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Brown sugar, how come you taste so good ?

Chapitre Cinq :

Je me tape une cuite.

 Le matin vint me trouver avec un horrible mal de tête. Je me passais une main sur le visage, et tentais difficilement d’ouvrir les yeux. Lorsque je parvins enfin à m’habituer à l’amont de luminosité, je me rendis compte que j’étais à moitié sous le lit. Je poussais la couette qui tombait et sortis la tête de sous le lit, et jetais un coup d’oeil circulaire à la pièce. Je soufflais sur une mèche de cheveux.

Des mégots brillaient encore dans le cendrier posé à même la moquette, sans parler des joints consommés qui trainaient un peu partout. Des bouteilles de whisky s’éparpillaient aux quatre coins de la pièce. Péniblement, je me levais, malgré le fait que je tournais. J’essayais tant bien que mal, en me cognant partout, de rejoindre la salle de bains où, je le supposais, se trouvait Keith.

« Keith t’es là ? demandais-je en m’appuyant avec l’avant bras contre la porte. »

 L’alcool ayant considérablement réduit mon temps de réaction, je fus surprise quand le guitariste ouvrit la porte d’un coup sec. Il n’eut que le temps de passer ses bras sous les miens, sans quoi mon crâne rencontrait le carrelage. Je repris mes esprits et retrouvais l’équilibre. Je le suivis jusqu’au salon de la chambre et m’assit sur le canapé, à côté de lui, complètement sonnée.

« Il s’est passé quoi hier soir ? demandais-je.

- Eh bien, je crois qu’on a juste mis en évidence que le cocktail cigarette-joint-Jack ben… c’est classé dans la catégorie des choses à ne plus faire.

- Oh mon dieu ma tête… » 

Sans vraiment réfléchir, je basculais et mis ma tête sur les genoux de l’Anglais, jambes ramenées contre moi. J’étais vraiment malade, cette gueule de bois était monumentale. Je sentis les mains de Keith glisser dans mes cheveux. Je ne relevais pas et me roulais un peu plus en boule sur le canapé, telle un chat. Je crois qu’à ce moment je ne gérais plus rien.

« T’as vraiment pas l’air en état de rentrer, remarqua le guitariste.

- Non…grognais-je.

- Attends, je vais essayer de te trouver un truc. »

Il me poussa légèrement. Je me retrouvais allongée sur le canapé, à me demander ce qu’il allait bien faire. J’entendis soudainement des éclats de voix devant la porte, puis le son de celle-ci se refermant. Néanmoins on entendait toujours Keith et l’autre personne parler. Je tendis l’oreille et entendis distinctement la voix de Mick. Qu’est-ce qu’il foutait là ? J’étais prête à parier que les allusions allaient bon train et l’interrogatoire musclé aussi.

« Alors Keith, j’ai entendu que la nuit étaient mouvementée hier soir !

- Ferme-la, cracha-t-il.

- Oh, pardonne-moi si ta vie privée empiète sur mon sommeil ! dit le chanteur d’un ton ironique.

- Il ne s’est strictement rien passé, ce que t’as entendu c’était deux personnes complètement défoncées, ok ? Garde tes allusions pour toi, marmonna le guitariste.

- Je t’ai vexé à ce que je vois ? Excuse moi d’avoir blessé le grand Richards dans son ego !

- Pour la deuxième et dernière fois, tu ferais mieux de la fermer.

- Menace-moi, vas-y, si tu crois que tu me fais peur, assena Mick d’une voix forte. »

Puis silence. J’ai cru que Keith en avait collé une au chanteur. Mais je l’entendis grommeler et demander si ils n’avaient pas des aspirines par hasard. Mick répondit distraitement que Charlie devant en avoir. J’entendis les pas caractéristiques du guitariste se faire de plus en plus sourds, avant de disparaître. Il était descendu. Soudainement, la porte de la chambre s’ouvrit sur le chanteur, chemise ouverte sur son torse d’adonis. Je me relevais brusquement et me retrouvais sur mes deux pieds sans difficulté et sur mes gardes.

Tumbling DiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant