Chapitre trois

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Des  voix qui hurlent me sortent de mon sommeil

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Des voix qui hurlent me sortent de mon sommeil. Pourtant je n'ouvre pas les yeux. Rien ne me surprend, rien ne me fait peur et sursauter. C'est tout le temps comme ça. Mes yeux restent fermés, et j'émerge du pays de Morphée tout doucement. J'ouvre mes yeux, le noir me réponds. Je laisse mes yeux immobiles dans le noir fixant le vide. Je n'ai pas bougé de place, j'écoute. J'écoute mon père crier, comme d'habitude. Je décide de m'assoir et prendre mon téléphone sur la table de nuit. Je tchèque un peu les réseaux sociaux, rien de bien nouveau. Puis attache mes cheveux en chignon mal-fait. Il est dix heures et quelques minutes. Je retire les couvertures qui couvrent mes jambes laissant apparaître mon pyjama long. Je descends les escaliers, les cris ont cessés. Mon père vient de sortir et je vois Nathaniel se relever. Mon regard turquoise croise son regard d'or. Son visage est gâché par les grimaces de douleurs. Mon cœur le ressent, il se serre, j'en souffre intérieurement. Je lui envoie un regard peiné avant que le mur nous séparent. je ne sais même pas si il a pu le voir tellement qu'il était furtif.
Je déjeune qu'une simple pomme coupée en morceau avant de remonter à l'étage. Je n'ai plus grand appétit à vrai dire. Je passe devant la chambre de mon frère, je l'entends sangloter. Mes yeux s'embrument de larmes, qui devient de moins en moins contrôlable c'est dernier temps. Ils coulent le long de mes joues. Je reste là, mon oreille collée à la porte. Au bout d'un certain temps, impossible à dire exactement combien, je dégaine enfin bouger. Je retourne dans ma chambre toujours plongée dans un noir intense. Je tire mes rideaux me donnant le réflexe de refermer mes yeux. Je tourne le dos à ma fenêtre et ouvre de nouveau mes yeux. J'ouvre mon armoire sortant mon sac de sport avant de sortir un jogging large gris zébré noir et un tee-shirt blanc avec écrit "Nike" en noir, sans oublier mes baskets. Je me change, attachant mes cheveux en queue de cheval haute et descend dans le salon faire volte-face à mes parents.



«Ambre ! hurle mon père. Tu ne peux pas faire autre chose de tes samedis après-midis ?!»



Encore et toujours le même cinéma. Le samedi après-midi est le seul moment où je peux enfin me détendre, et lui ne le comprends jamais.



«Comme quoi ? je réponds agacée par cette question répétitive.
—Ne me parles pas avec cet air indigne !»


Mon comportement a le droit d'être récompensé par une gifle. Ses gifles ne me font plus mal. Je ne prends plus la peine d'amener ma main à ma joue sûrement brulante face à l'éclat. Mais je pleure. Je le sens. L'eau salée coule de mes yeux, suivant le mouvement de mes joues jusqu'à mes lèvres. Je pleure de rage, de haine.



«N'oublie pas que c'est moi qui te paye  tes  cours de danse !»


Je l'aime, il m'a découverte, je le déteste. [Fanfiction/Amour sucré]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant