Avant ta première vie

1er mois

Ouais, je sais, le titre est pourri mais c'est pas moi qui l'ai choisi, c'est Bill. Et comme je n'avais aucune idée, j'ai gardé ça. Enfin bon, on va dire que c'est plus travaillé, plus poétique, plus... Plus, quoi. Et même si là, maintenant, au moment où j'écris, tu ne sais pas encore qui est Bill, quand tu liras ça, tu le sauras forcément. Ou alors c'est qu'il y a eu un gros gros problème et ça serait franchement con. Ouais, les gros mots aussi, normalement tu y seras déjà habitué alors j'ai le droit.

Je te préviens de suite, c'est pas un poète ni un écrivain qui écrit, c'est moi. Alors ça sera mes mots, mes tournures bizarres, mes gros mots (parfois), mes fautes peut-être (et Dieu sait que je me fais taper sur les doigts quand j'en fais) mais ce qui est sûr, c'est que ça sera écrit avec le cœur. Alors ça sera pas un prix Nobel de littérature, ni un best-seller parce que normalement, y a que toi qui liras ça, mais ça sera mon œuvre à moi rien que pour toi. OK ?

Alors on va commencer par le commencement, t'es prêt ? C'est parti.

1er mois

D'abord, je veux te dire bonjour mon petit bout. À l'heure d'aujourd'hui, t'as à peine un mois, même moins peut-être, mais je t'aime déjà à la folie. Je vais te raconter ton histoire qui est une partie de la mienne. J'ai dit que j'allais commencer par le commencement alors voilà, prends-toi un retour en arrière dans les dents dès le départ.

Au tout début, y a Linda. Linda, tu le sauras quand tu liras ça, c'est ta maman. Putain, ta mère, c'est un canon de beauté. Mais pas que. Elle est belle, drôle, intelligente, forte, passionnée... Elle est parfaite, retiens ça. C'est une brune exquise que j'ai rencontrée à un concert. Tu le crois ça ? Comme si c'était un endroit où faire des rencontres. Je ne savais même pas qu'une fille aussi belle pouvait aimer le hard rock et le métal. Je ne sais pas comment elle sera quand tu liras ces lignes mais à l'époque, ça faisait un sacré contraste. Sa taille de guêpe, ses longs cheveux soyeux, ses immenses yeux bruns, son sourire ravageur... Ah je te promets, dans la foule du concert, je n'ai vu qu'elle. Tu sais comment je l'ai approchée ? J'ai fait un pogo tout près d'elle, j'ai fait exprès de la bousculer assez violemment pour ensuite lui demander pardon et ne plus la lâcher. On a fini le concert ensemble. On est sortis de la salle et tu sais quoi ? On est allés boire une bière dans un bar pas loin, on a parlé toute la nuit et pour ne rien te cacher, on a arrêté de parler à un moment. Tu vois ce que je veux dire ? ;) (peut-être que c'est ringard les smileys à ton époque mais au moment où j'écris, tout le monde en utilise alors hein, tu fais avec)

Après, on s'est plus du tout lâché. On s'est revu des dizaines de fois dans des endroits très différents pour finalement se dire qu'on était bien ensemble.Bon, ça a pris des mois mais on s'est installé dans un appartement tranquille à Magdebourg et on a commencé à vivre à deux. C'est cool, non ? C'était en 2007. La rencontre, hein ? Pas l'emménagement. Non, ça c'était en 2010. Entre temps, on s'est fréquenté mille fois. En fait, à partir de 2008, elle vivait chez moi mais c'est en 2010 qu'on a acheté un truc à deux. Tu comprends ?

Ensuite le mariage.Alors là, je te préviens, c'était magnifique. C'est presque dommage que t'aies pas été là. Bon, d'abord, la demande. On en parlait depuis un bail avec ta mère du mariage mais un soir, sans qu'elle s'y attende, je l'ai emmené au restaurant. C'était pour mon anniversaire, en 2014. Et ouais, c'était mon anniversaire mais c'est moi qui faisais le cadeau. La classe, non ? Je lui ai pas demandé là-bas, je suis trop pudique pour ça, tu t'en rendras vite compte, mais on a pris un super dîner qui change des pâtes et des pizzas que j'ai l'habitude d'engloutir. Ta mère te le dira souvent je suppose, je suis un gourmand qui ne se prive de rien, surtout quand c'est gras ou sucré. Et si c'est les deux, c'est le must !Bref, on est rentrés à la maison et alors qu'elle allait dans la chambre, elle a trouvé l'écrin sur son oreiller. Je l'avais mis avant de partir au resto, sans qu'elle le voie. Quand elle l'a vu,elle a poussé un petit cri, elle a couru vers moi et elle m'a sauté dans les bras en me disant « je t'aime » au moins cent fois. J'étais hyper heureux, t'as même pas idée.