There is thunder in our hearts

deux.

Les doigts de Gemma glissent sur mes joues, et j'ouvre les yeux.

- Bon anniversaire Harry !

Je souris en découvrant le gâteau réalisé par les deux femmes que j'aime le plus au monde.

- Fais un vœux avant de souffler ! me lance maman.

Mon sourire ne diminue pas et je regarde les bougies se consumer lentement, cherchant ce vœu.

- J'ai déjà tout ce dont j'ai besoin. Qu'est-ce-que je devrais vouloir de plus ?

Maman pleure, comme à chacun de mes anniversaires. Je l'attire contre moi et lui embrasse la joue. Gemma râle et plonge son doigt vers le gâteau pour prendre un peu de chocolat sur son index.

- Peut-être le mécheux que tu fixe à chaque fois qu'on va à la supérette pas loin de chez moi ?

Je lève les yeux au ciel alors que maman se décale pour me regarder, le sourire aux lèvres.

- Tu ne lui a toujours pas parlé ?

- Si... Mais il a pas été super agréable. Puis je m'en moque. Je peux les souffler ou pas ces bougies ?

- Avant que la cire ne tombe dans le gâteau, lance Gemma en prenant son portable pour me prendre en photo.

- Vas-y Harry !

Je me penche sur le gâteau et inspire profondément avant de souffler les 19 bougies.

« Je veux voir un sourire sur son visage. »

Maman applaudit alors que je me redresse. Je sens qu'elle m'embrasse la joue, son rouge à lèvre marque ma joue et Gemma rit en continuant de me prendre en photo. Je lui tire la langue et passe ma main sur ma joue pour retirer le rouge.

- Bon, on peux le goûter ce sublime gâteau ?

- Tu n'as pas mangé depuis combien de temps ? je demande en riant.

- Environ 10 minutes. Excuse-moi, mais je mange pour deux mon cher frère, elle me tend un couteau. Vas-y, coupe ton gâteau.

Sa main se repose sur son ventre légèrement arrondi pendant que maman retire les bougies, les yeux encore rouge. Je souris en la regardant enlever ces 19 bougies. J'aime la voir aussi heureuse a chacun de mes anniversaires, à chaque année que je passe. Je sais qu'elle aimerait pouvoir me garder dans du papier bulles, ou dans un nuage de coton, mais je sais aussi qu'elle est fière de toutes les expériences plus ou moins légales que je découvre depuis quelques mois.

- Allez, coupe !

Je prends correctement le couteau et découpe les parts. Gemma prend la plus grosse, car, « elle mange pour deux ». Je sens qu'elle va regretter lorsque le bébé sera né, mais ça fait aussi du bien de la voir comme ça, à ne plus faire attention à ce qu'elle mange, et quand.

Je goûte un petit bout, au cas où cette expérience culinaire de ma mère ne serait pas une réussite. Chaque année elle essaye de m'épater un peu plus.

C'est trop bon. Maman le comprend aussitôt à mon visage et m'embrasse la joue avant de goûter elle aussi. Gemma me sourit lorsque je pose mon regard sur elle, exprimant rien qu'avec son regard tout ces mots qu'on ne se dit pas à voix haute, parce-qu'on a peur.

Je t'aime aussi sœurette.

* * *

Les mains dans les poches, je suis Zayn entre les rayons de l'épicerie.

- Je prends quelle taille pour toi ?

Je remarque qu'il regarde les capotes, et lance un rire sarcastique.

- Très drôle.

- Sérieux mec va falloir que tu te décides hein.

- J'ai pas envie. Laisse-moi tranquille avec ça.

Je prends mon portable pour avoir une bonne raison de ne plus l'écouter.

- Tu m'dis quand t'as fini ? Faut que je prenne du lait pour ma mère.

- Ok, prends de la farine au passage !

- Qu'est-ce-que tu vas faire avec de la farine ? je ris en le regardant.

- Niall veut de la farine, il hausse les épaules.

Zayn fait semblant de ne pas me regarder et se concentre sur ses préservatifs et le lubrifiant.

- Ok, un paquet de farine pour Niallou.

Je m'éloigne, glissant mon portable dans ma poche.

- Putain de bordel de... Pourquoi ils ont changés de place !

Je tourne la tête en reconnaissant cette voix. Le petit brun s'énerve tout seul, sur la pointe des pieds, le bras levé en l'air pour tenter d'attraper un paquet de céréale. Il est trop petit. C'est adorable.

Je ne réfléchis pas trop et m'avance pour l'aider, en espérant qu'il ne m'envoie pas bouler comme l'autre jour. Je m'arrête à côté de lui et prends le paquet de céréale qu'il tentait d'attraper.

- Le gag ça serait que je parle avec le paquet...

Je teste une blague nulle, on sait jamais. Je sens son regard se poser sur moi alors que je lui tends les céréales. Des pétales de maïs sucré.

- Encore toi.

Ça sonne pas très bien, mais pas trop mal non plus. C'est mieux que ce qu'il a dit la dernière fois.

- Merci, ça suffirait largement.

Il me fixe, de son regard d'un bleu profond et douloureux. Qu'est-ce-qu'il va encore dire ?

- Merci. Mais je pouvais l'attraper.

Il détourne son regard et lâche le paquet dans le chariot à roulette qu'il tire. Je ne vois que du café, et les céréales. Il n'a pas l'air de manger des masses. Un sanglot me parvient aux oreilles, et je relève la tête pourvoir les larmes couler sur son visage pâle. Le brun s'adosse contre le rayon et prend son visage entre ses mains pour essuyer ses joues.

Wow. Il pleure vraiment ?

Je ne sais pas quoi faire... Je lève la main, et tente de lui toucher l'épaule, mais il se décale aussitôt.

- Ne me touche pas ! Bordel mais tu te prends pour qui là ?

Il donne un coup de pied dans son chariot et quitte le rayon.

Non mais c'est quoi ce mec ?

***

Voilà ce deuxième chapitre. 😊
Il y a des petites choses que vous trouverez certainement bizarre tout au long de l'histoire, mais c'est normal. 😉
LA scène de l'histoire est déjà écrite.. Je n'en dis pas plus, j'espère que ça vous plaira 😘
Je ne pense qu'il y aura une vingtaine de chapitre, ça ne sera pas une histoire très longue.