Épilogue

370 18 7
                                    

  Ce matin, l'air était frais. Les feuilles mortes bougeaient au vent et les gens se promenant ou allant au travail était vêtus comme on s'habille en été. Parmis ces gens se trouvaient un jeune homme au crâne rasé en costume.

  Son visage était sombre, ses yeux cernés et, les bras ballants, il avançait doucement en fixant le sol. Dans ses yeux, on put y décerner de la tristesse, du tourment et de la souffrance. Tellement soucieux et maladroit, il manquait plusieurs fois de tomber.

  De loin, on aurait pu penser que c'était un grand homme d'affaires qui téléphonait ou pensait ou je ne sais quelle pensées les gens purent penser. Ses pieds paraissaient tellement lassés de marcher qu'ils négligeaient leur marche furtive.

  Quelques minutes suffirent au jeune homme pour se rendre au marché de fleurs devant le cimetière. Parfait endroit pour se faire de l'argent, le vendeur âgé prit peur en le regardant dans les yeux. Son ventre se tordait à l'entente de la grave voix qui n'avait plus parlé depuis des jours.

  Quand il eut enfin les fleurs dans la main, l'homme entrait dans le cimetière qui était encore ouvert à dix-neuf heures. D'habitude, ce dernier fermait à cinq heures de l'après-midi mais le gardien le ferme maintenant à dix-neuf heures à cause de son double boulot.

  Sa marche encore négligée le conduisit devant une tombe fleurie. Sous ce triste gris caché par les fleurs de mille couleurs gisait une morte. Ses cheveux roses furent lavés pour l'occasion à cause d'un sang qui les gâchent.

  À cette annonce, le garçon fut révolté. C'était avec ces cheveux roses tâché de sang qu'il l'avait vu pour la dernière fois. Les parents de la jeune morte j'y firent attention et pris soin de son apparence. À quoi bon le faire si ce n'est pour que le corps pourrisse ?

  Des larmes parlaient aux bouts de ses yeux à la vue de la pierre tombale. Ses mains froides déposaient délicatement le bouquet de fleurs sur la tombe, un genou à terre. Il se releva et, avant de partir, il relit la pierre gravée de son nom.

Kelsey Harrigton

1 997 - 2 016

NERVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant