Julien
Je me réveilla en sursaut, j'avais entendu la porte se fermer. Je me leva aussitôt, trois des lits était vide, celui de Mandy, de Hugo et de William. Je mis rapidement quelques trucs dans un sac avant de sortir en le mettant sur mes épaules. Dehors il y avait étonnement une foule de zombie, peut-être étaient-ils plus actifs la nuit… Je ne me faisait nullement blessé, mais je progressais très très lentement. Le temps passait aussi péniblement. J'arrivais malgré tout à avancer. Je commençais à me demander ce qui me poussait à les rejoindre, je pouvais simplement retourner à notre abris et dormir, ils allaient revenir. Pourtant à ce moment précis, une voix m'annonça un changement de programme déchirant. Non, si je n'y allais pas, ils n'allaient pas revenir. Je me débarrassa de quelques autres zombies pour essayer encore de progresser vers la destination que m’indiquait ma montre. Ce n'était plus très loin, à peine une dizaine de mètres encore… J'entendis un hurlement de rage. En relevant la tête, je vis William se jeter dans une bande de zombies. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait tous là en un groupe si dense, comme s'il était attiré par quelque chose et pourquoi William s'était jeté dans le tas plutôt que d'en profiter pour continuer sa route, je regarda la bataille complètement dérouté et surtout impuissant. Les mouvements rapides et fluide de William m'empêchait de pouvoir tirer sans risquer de le toucher. J'avais beau avoir de l'expérience, je n'étais pas capable de prédire les mouvements de mon allié. De toute façon il n'avait pas l'air d'avoir besoin d'aide. Il tranchait avec ses deux poignards la gorge de tous les zombies qui se trouvait sur son chemin. Son chemin pour quoi? Qu'est ce qui lui donnait tant de rage? Qu'est qui faisait en sorte qu'il était devenue une vraie furie meurtrière? La voix cruel qui avait annoncé la première mort nous en annonça une deuxième. Celle d’Hugo. William ne réagit absolument pas, comme s'il n'avait pas entendu. Il continua impassible de tuer les zombies. Des cadavres par dizaines jonchaient le sol, pourtant un sol le perturba, il hurla de rage en plantant ses poignards dans le sable de chaque côté du corps sans vie. Son cris comprima mon coeur dans ma poitrine, des larmes coulaient sur ses joues alors qu'il était à genoux sur le cadavre. Il passa un doigt distrait sur les blessures d'Hugo que j'avais reconnu en m'approchant. Il chuchota pour lui même:
W -Il est trop tard pour changer le passé, alors fait avec le présent et rend le futur mieux.
Il hoqueta avant de pleurer encore plus. Je le pris par les bras et il retomba mollement dans mes bras, un zombie aurait pu l'achever qu'il n'aurait pas réagi. Il sanglotait sur mon épaule, tout ce que j'arriva à lui dire c'était:
J -Je suis désolé, mais je ne peux pas te laisser ici, tu vas rapidement mourir si tu reste seul, dans cet état, dans un endroit pareil. Je te promet que je vais te sortir de ce “jeu”.
Il me regarda les sanglots inondant ses yeux et longeant ses joues.
W -Comment?
J’eu un léger sourire en coin avant de répondre:
J - Ne me sous-estime pas…
Je savais très bien comment j'allais faire… je devais simplement nous garder vivant jusque là. Il s'endormit alors je le pris sur mes épaules. J'étais déterminé, j'allais le sortir de ce jeu, quoi qu'il m'en coûte. Après quelques heures de trajets, sans très grands inconvénients, nous arrivâmes enfin à notre refuge. Je poussa la porte avec mon genoux, elle se referma derrière nous. J'étendis William sur un des lits et j'attendis. Je ne savais pas trop quoi faire et je n'arrivais tout simplement pas à m'endormir. Je tenta donc de reconstituer la possible procédure des évènements. William venait de la direction contraire à celle de Hugo et du bâtiment dont il était nécessairement parti. Mandy était morte, et un peu de temps après, William était revenu vers Hugo, il semblait savoir qu'il était là. Il s'était jeté dans le tas comme une furie, il savait très bien qu’Hugo s’y trouvait. Mais comment il savait? Comment Mandy avait été tuée? Est ce que William était en rapport avec leur mort? Peut-être aussi que c'était juste moi qui devenait parano à cause de l'annonce de mort définitive… Je jetai un dernier coup d'oeil à ma montre avant de m'endormir, le surnom de William avait été remplacé par “La furie”.
F-T-M
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La zone D
AdventureNous étions 4. Les 4 derniers humains vraiment vivant de la Zone D. Un jeu immersif, par lequel nous n'avions pas été les seuls à être attiré, mais ce jeu était peut-être un peu trop réaliste.