Julien
Moi et William nous entendions très bien depuis la cérémonie fait à Hugo, il avait fait son deuil, et moi j'arrivais à le comprendre un peu plus. Il me parlait beaucoup plus, je crois que lui aussi se sentait bien en ma présence maintenant, malgré qu'au début il était vraiment distant. Malgré tout, les fois où je me réveillais un peu avant l'heure de mon tour de garde, je le voyais recroquevillé les armes aux mains accomplissant sa mission silencieusement. Le sourire qu'il abordait chaque jour n'était plus qu'un vieux souvenirs dans ces moments là. Il avait un visage dépourvu de toute émotions et regardait dans le lointain. Les zombies attaquant autant de nuit que de jour semblait être devenu une routine pour lui. Malgré sa contemplation excessive du paysage il restait tout à fait alerte.. Il entendait les zombies arriver 6 mètres à l'avance, il les tuais sans afficher la moindre émotion et ce même de jour. Dans ces moments où il semblait toujours avoir la tête à des kilomètres d’ici, j'aurais tant aimé savoir ce à quoi il pensait. Je ne lui en fit pas part. Je tentais simplement de lui faire garder le sourire pendant qu'il me savais éveillé et que nous n'étions pas en plein combat. Je ne crois pas m'être déjà inquiété autant pour quelqu'un mais qu'est ce qui ne va pas chez moi? Peut-être que nous sommes tous en train de tomber dans la folie. C'est ça.. je suis en train de devenir fou… De lui. C'est vrai, qu'est ce qui m'empêche toujours de le laisser et de partir rejoindre les autres? Qu'est ce qui fait que je suis autant préoccupé par ses émotions? Bon, passons à un autre sujet… les zombies reste toujours aussi nombreux, comme si les morts-non-vivants revenaient en vie. Je ne crois pourtant pas que ce sois le cas, avec les précautions que prenait William pour bien leur trancher la gorge, ils auraient besoin de se raccrocher la tête. Il devait plutôt s'agir de nouveaux à chaque fois, mais au nombre qu'il y en avait, c'était presque incroquil soit tous au même état de décomposition, et où est ce qu'il prenait les corps? Un soir avant mon tour de garde, William viens s'assoir près de moi pour me parler.
W -Est ce que les zombies t'ont déjà semblé familiers, comme s'ils étaient des personnes que tu as déjà côtoyé, dans ta vie avant ce “jeu”?
Je réfléchis un instant.
J -Bah vu qu'il sont complètement dégueulasse avec leur pourriture partout et leur décomposition, je n'y ai pas vraiment porter attention, mais je vais voir… Je te dis ça plus tard, mais là c'est mon tour, alors prends ma place. Je me leva et sauta hors du chariot qui nous servait de lit et de transporteur de vivres. Il hocha la tête avant de s'installer. Pendant la nuit je regarda avec plus d'attention les zombies qui m'attaquaient sur une soixantaine, j'en trouvai 3 qui ressemblaient vraiment à des personnes que je côtoyais. Au matin j'en fis part à William qui afficha un air sombre.
W -Soit, il veulent probablement nous rendre vous en nous montrant le visage des gens qu'on à connu. Ils doivent avoir un logiciel qui façonne leurs visages. Ils veulent nous rendre fous…
Il resta un moment plongé dans ses pensées, sans rien dire. Il me fit sursauter malgré qu'il murmurait en me demandant:
W -Si jamais je deviens comme eux, tu n'hésiteras pas à me tuer, hein…?
J- Non… M'enfin, c'est certain que je ne me sentirais pas tout à fait à l'aise, mais si je le dois, je le ferai.
Il me sourit et murmura un inaudible merci.
J'étais heureux d'avoir pu lui redonner le sourire, mais honteux de l'avoir fait en mentant. Je n'arriverais pas à lui coller une balle dans le crâne, si ça arrivait. Il était trop tard, je m'étais incroyablement attaché à lui, je ne pourrais pas le supporter. Les jours qui suivirent notre discussion, il fut plus aimable et il n'était plus ailleurs, même la nuit. Un soir, nous ouvrîmes la carte, pour nous rendre compte que nous avions découverts toutes les régions. Une nouvelle option s'afficha: “construire un refuge”. Quand nous la virent, nous sautâmes littéralement de joie en nous empressant d'appuyer sur la touche. Aussitôt les fondations d'un bâtiment apparurent avec un décompte au dessus. 2h 14mn 57s, sans aucun doute le temps de construction du refuge. Le coucher du soleil serais dans 3h 27 minutes et 3 secondes, alors nous n'avions qu'à se protéger jusqu'à là et alors on pourrait se reposer tout les deux. Nous nous mîmes à discuter de nos vie d'avant, de notre famille, de nos amis, de ce qu'on aimait faire ou manger. C'est ainsi que j'appris que William aimait vraiment beaucoup les clémentines, quand il s'asseyait devant un jeu vidéo, il avait toujours une réserve d'une douzaine de clémentine. Que son meilleur ami lui manquait beaucoup, il ne l'avait jamais rencontré, mais ils s'écrivait souvent dans les boîte de conversation de leurs jeux préférés. Ils s'étaient promis de se rencontrer bientôt. Je lui en raconta un peu sur moi, que j'avais aussi un ami avec qui je parlais de la même façon et à qui j'avais proposé qu'on se rencontre, mais finalement il m'avait dit que la date que je lui avais proposé, il serait en espèces de “voyage”. Il fronça les sourcils un moment et me demanda:
W -Et c'était quoi ton pseudo?
J -Euh… “Suor” je crois… Je sais c'est étrange mais j'avais juste tapé des lettres au hasard…
W -Et lui c'était “sweetstary”...
J -Exact ! Comment tu sais.
Il me fit des gros yeux en gonflant les joues, comme s’il était découragé. Je compris alors.
J -C’est toi?!?
W -Ouais c'est moi, je suis trop classe hein !
Il fit une sorte de pause étrange qui se voulait probablement semblable à celle des mannequins ce qui me fit éclater de rire.
J -Oui totalement !
Il leva un sourcils.
W -Si tu trouve que je suis classe là, c'est que t'es malade…
Il plaqua sa main sur mon front.
W -Tu n’as pas de fièvre pourtant…
Je lui montra ma fiche sur la montre où il était clairement indiqué que j'étais en pleine santé.
J -Pourquoi j'aurais à être malade de te trouver classe là ?
W -Peut-être parce qu'on est dans un environnement plutôt… Destructeur…
Il baissa la tête en se mordant la lèvre.
J -Et bien justement, tu y rajoute un peu de beau.
W -Pourquoi tu dis ce genre de chose alors qu'on risque de mourir n'importe quand ?
J -Parce que justement, on risque de mourir n'importe quand. Et puis je t'aime bien…
Il hocha la tête
W -Moi aussi…
Je lui souris puis me leva.
J -il devrait apparaître dans cinq seconde…
~•~
A -Kale… Tu es certain que c'est une bonne idée ?
K -Non mais il n'est pas question que je reste une minute de plus ici ! Alors autant essayer !
Kale se mit à escalader la paroi rocheuse qui les empêchait tous depuis le début de partir, selon lui, ce jeu était peut être finalement juste un gros troll et tout ce que nous devions faire c'était de passer au dessus du mur, après tout, ils n'avaient pas eu une information qui contredisait cette éventualité et pris comme des rats au milieu d'un cercle de rapace, la seule option c'était d'essayer de fuir.
A -Alors je te suis…
Alex se mis alors à grimper sur la paroi en rejoignant Kale. Quelques minutes avaient suffies pour qu'ils se retrouvent tout les deux violemment embroché à un long pieu métallique qui les laissait pendre au dessus du vide, bien malheureux, les deux garçons avaient échappé à une mort rapide. Le pieu s'était planté dans leur épaule. Soit, ils étaient maintenant en train de soutenir tout le poids de leur corps dans leur épaule. La douleur était indescriptible, et personne ne pouvait leur en vouloir d'avoir hurler au point d'attirer l'attention de tous les zombies des alentours. Ceux-ci se retrouvèrent assez rapidement en groupe sous leur corps pendant. Alex rassembla ses dernières forces pour pousser le pieu hors de son corps à la force de ses bras et se laissa tomber dans le tas grouillant de ces monstres affamés. Kale pour sa part, réfléchis un moment, il entendait la chair d’Alex se faire déchirer et se faire dévorer, mais il ne criait pas, il avait dû mourir sur le coup en s'écrasant sur le sol. Kale réfléchit, soit il restait accroché à ce pieu et se laissait sécher, mourir de faim et de soif ou bien il se décrochait aussi. La deuxième option lui parut plus invitante.il se décrocha et tomba dans le vide en priant pour que les deux autres aient plus de chance qu'eux.
~•~
“Le joueur Alex est mort, parce que l'exil n'est pas autorisé” “le joueur Kale est mort, parce que l'exil n'est pas autorisé” Nous étions maintenant les deux seuls survivants de ce “jeu” qui nous apparaissait plus comme une boucherie. Nous avions vu l'abri se matérialiser devant nos yeux. Il était semblable à celui dans lequel nous avions été déposé au début, mais en plus petit. Will semblait perturbé de savoir que nous étions maintenant plus que deux. Il alla pourtant quand même porter les vivre et de quoi faire une sorte de lit temporaire dans l’abris. Les prochains jours, mon objectif principal sera de trouver la foutue fin de ce jeu.
F-T-M
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La zone D
PertualanganNous étions 4. Les 4 derniers humains vraiment vivant de la Zone D. Un jeu immersif, par lequel nous n'avions pas été les seuls à être attiré, mais ce jeu était peut-être un peu trop réaliste.