Temps mort!

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Julien

Je me réveilla à l'aube, William n'était pas encore réveillé, je l'avais enlacé dans mon sommeil, sans même ne m'en rendre compte. Les évènements de la veille me revinrent et je compris pourquoi j'étais actuellement dans cette position. Je me dégagea rapidement quand mes soupçons sur son cas affluèrent dans mon esprit. Il grogna un peu, et ouvrit les yeux encore totalement endormi. Il semblait avoir très mal dormi, il était déjà très agité quand je le portais sur mon dos, alors je le croyais bien. Il ouvris les yeux d'abord lentement ce qui m'empêcha de partir en douce pour qu'il ne sache rien de ma présence. Il ouvrit soudain de grand yeux, puis me pris par les épaules.

W -Tu étais là. Il est pas mort. Non il est pas mort… Tu es resté ici toute le nuit, moi aussi et lui aussi! Hugo est vivant! Hugo! Hugo!

Il regardais partout autour dans les lits à la recherche du corps endormi mais vivant d’Hugo, il criait son nom en vain, la seule réponse qu'il avait pu obtenir, c'était celle de Kale et Alex qui lui marmonnait de fermer sa gueule. William serra les poings en cherchant toujours Hugo. Kale se réveilla finalement, puis il demanda:

K -Il cherche le petit mec? Tu penses qu'il est mort avec sa soeur? C’est tant mieux selon moi, on sera mieux sans eux, elle surtout.

William se leva d'un coup et son poing vint s'abattre sur la joue de celui qui venait de parler. Il continua encore et encore jusqu'à ce qu’Alex vienne l'empêcher de bouger, malgré tout il se débattait, Alex me demanda de venir l'aider, pour toute réponse, je le regarda incrédule. Kale se leva et ficha un coup de pied dans le ventre de William. Là par contre je me leva d'un bond je poussa Kale loin de William. Alex allait me foutre un poing dans le ventre tout en tenant William, mais son otage fut plus rapide il lui tordit le bras et l'écrasa au sol. Il ficha un de ses éternels poignards au centre de la pièce et cria:

W -Okay! J'ai fait une erreur de jugement, temps mort!

Il haletait mais son geste eu l'effet escompté. Il se leva et passa un mais sur ses vêtements pour les défroisser. Il fixa Kale un instant sans rien dire, puis il se prononça enfin:

W -Je ne me sens actuellement pas assez fort pour supporter vos propos déplacé, ou tout simplement, le commentaire d'un être humain quelconque. Alors je risque de vous frapper à la moindre remarque. Ainsi je vais partir, je vais juste partir avec de quoi survivre, et je vais vous laisser seul, vous pouvez penser que je suis traître ou n'importe quoi, tant mieux, ça va me donner un surnom un peu moin effrayant que celui que j'ai là…

Il marmonnait ensuite quelque mots et tira l'un des bacs remplis de nourriture et de boisson vers l'extérieur. Tout le monde était resté figé sur place. Je repris soudainement mes esprits, il partait seul? En tirant ce bac? Je le voyais mal se battre après des heures à tirer une telle charge! Je le suivis alors à l'extérieur près à lui exposer ce point, il semblait cependant avoir absolument tout prévu, “stratégique” c'était ça son surnom au début hein… Une petite charrette était posté sur la terre devant le bâtiment, il y hissa le bac de vivre dessus et sembla réfléchir. Il marmonna et les roues plus larges apparurent à la place des autres, il devait penser au sable d'hier, il restait beaucoup d'espace dans la charrette mais il semblait trouver cela d'une quelconque utilité, il y étendit des couvertures, puis me fixa.

W -Je peux savoir pourquoi tu me fixe depuis tout à l'heure?

J -Tu as vraiment tout prévu hein…

W -Bah… Ouais… Je ne tiens pas à crever dès la première journée.

J -Alors tu vas vraiment partir?

Il hocha la tête

J -Et personne ne peut t'accompagner?

Il leva un sourcils en me dévisageant

W -Non… Personne ne veut m'accompagner. C'est différent…

J -Alors si quelqu'un se mettait à vouloir t'accompagner, tu le laisserais faire?

W -Évidemment!

J'entra rapidement dans le refuge et je ressorti en tirant un bac de vivre moi aussi. Je le regarda et lui dit:

J -Il reste juste à le mettre avec le tiens!

Il me regarda l'air d'abord ébahis, puis un franc sourire vint se dessiner sur ses lèvres, je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour, mes mains de nature très froide se réchauffèrent excessivement rapidement je poussa le bac dans le chariot puis nous partîmes tous les deux, tirant notre charge. J'appris rapidement qu'est ce qui s'était vraiment produit la nuit où ils sont morts tout les deux. Tranquillement j'en appris plus sur lui et je m'y attacha très très vite. La nuit tombée je compris l'utilité de couverture au fond du chariot, il fût le premier à monter la garde et je m'endormis rapidement au fond de ce chariot. Au moment où il vint pour que je prenne le tour de garde il semblait vraiment épuisé et plusieurs cadavre décapité jonchaient un peu plus loin, je fus étonné de ne pas m'être réveillé, le reste de la nuit sembla plus calme malgré les quelques combat que nous dûmes mener. C'est dans l'aube qu'enfin je pus comprendre pourquoi je n'avais pas été réveillé. Il coupait la gorge de chacune de ses victimes dans le silence le plus complet que je n'ai jamais entendu. C'était à la fois impressionnant et effrayant, mais je compris plus tard que c'était juste pour ne pas me réveiller, parce que de jour, quand j'étais réveillé, il se laissait plus aller sur des coups plus bruyants et plus efficace à la fois. Il était près à risquer de perdre son avantage pour faire moin de bruit et ne pas me réveiller. Plus je passais de temps avec lui plus je le trouvais fascinant. Peut-être que j'étais en de devenir malade, après tout ce n'est pas le moment de penser à ses sentiments quand on se fait poursuivre par des zombies. Pourtant, comme pour me prouver que j'avais tord, William réduit en pièce une dizaine de zombies en en laissant toujours un vivant, après en avoir fini avec tout les autres, il changea sa technique et planta un poignard qu'il n'avait pas utilisé depuis le début de notre route, je crus par contre le reconnaître à l'un de ceux qui étaient fiché dans le sable près d’Hugo. Malgré que je ne l'avais pas vu s'en servir, la lame était maculé de sang séché. Il posa délicatement le corp sur le sol en enlevant le poignard. Il le déposa sur le buste du cadavre avec une délicatesse sans pareils. Pendant qu'il était parti chercher une couverture pour recouvrir ce seul corps, je compris enfin ses gestes, parmis la décomposition qui était en train de ravager son corps et son visage, je reconnu Hugo.

F-T-M

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