Chapitre 4 : Belle ...

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Point de vue Gaara

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Point de vue Gaara


J'avais rejoint Luludja et Lolita dans le bar miteux d'autrefois.

Vous ne les connaissez pas, c'est vrai !

Luludja, la "mère maquerelle" comme on aimait l'appeler avec Jo', était une Zingara aux cheveux décolorés, raides et secs comme des baguettes. Une femme de vingt cinq ans, le teint doré et les lèvres rouges au regard habituellement snob et à la voix grave et sensuelle.

Elle avait un derrière imposant, mais une petite poitrine, c'est ce que je lui reprochait Lorenzo. Elle était toujours vêtue de vert et de rouge et n'attachait jamais ses cheveux.

C'est certainement la plus grande commère du pays. Elle explose tous les records. Médire c'est sa passion.

Sa camarade de potins, c'était Lolita, alias Krishna, un travelo aux épaisses boucles noires. Elle préfèrait qu'on l'appelle elle, et se rasait de près. Elle maquillait ses longs cils noirs pour faire ressortir le vert émeraude de ses prunelles.

Mais Lolita restait un homme. Elle en avait la carrure, et la taille, bien qu'elle tentait par tous les moyens de féminiser sa silhouette.

En tout cas pour moi c'est "elle" pas "il".Elle en a les manières, les "mimiques", le comportement, et elle essaye d'en avoir la voix. Son voeux le plus chère serait d'être une femme.

Au piano un sombre inconnu chantait d'une voix grave et triste. Ce bar rendait hommage aux nouvelles victimes Zingaras. Les "frères" Azlan, Jokar et Livna. Tous trois arrêtés et déportés dans la semaine.

De temps à autre, des gens venaient exprimer leurs condoléances aux filles. Elles gardaient le visage baissé et remerciaient sans convictions.

"Mes sincères condoléances ... Ils vont beaucoup nous manquer. On sent déjà le poids de leur absence ... Ces gosses illuminaient notre quartier .... Ce silence montre bien qu'ils ne sont plus là."

C'était le patron du bar qui venait à son tour exprimer ses regrets. Lolita lui prit la main et le remercia.

"Si je peux faire quoi que ce soit ...

—Vous en avez déjà tellement fait, le rassura Lolita en souriant tendrement, merci infiniment, Gus."

Des représentations des trois disparus par un artiste local avaient étés suspendues sur les poutres du plafond. On pouvait les voir, tous trois en haillons dans le froid, sur les marches de la Maison-de-Dieu, ou bien des portraits individuels, qui donnaient à leur visages figés un ton des plus macabres.

Je ne pouvais m'empêcher de fixer celui de Livna, j'avais l'impression qu'elle faisait de même.

Elle souriait. Ses longs cheveux roux voletaient autours de son visage et cascadaient sur ses épaules nues.

On Sera tous des CendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant